Le procès de Colonna, accusé de l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, a été ajourné vendredi en raison de la présence dans le public d’un journaliste du Monde.
Un vice rédhibitoire ? Le procès d’Yvan Colonna a été interrompu cet après-midi après un « incident » de procédure.
Interruption. Alors qu’un témoin déposait, l’un des avocats de la défense, Me Eric Dupont-Moretti, s’est dirigé vers Jacques Follorou, journaliste au quotidien Le Monde, pour lui demander la raison de sa présence dans la salle. Appelé lui aussi à témoigner, le reporter ne devrait théoriquement pas, en effet, assister aux débats avant de se présenter à la barre. La défense s’est immédiatement emparée de « l’incident » pour évoquer un possible recours devant la Cour de Cassation.
Irrégularité. Le président de la cour, Hervé Stéphan, a ordonné aux gendarmes présents de constater l’identité de M. Follorou, qui est à l’origine des révélations ayant permis la mise en cause de membres du commando Erignac en mai 1999. Les avocats de la défense disposent désormais d’un « joker » judiciaire si les débats ne tournent pas en leur faveur. Ils pourront en effet constater leur irrégularité, précisément en raison de cette entorse à la procédure.
20/05/2011 22:55
Par Paul Luciani
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