Jean-Luc Albertini, candidat A voce paesana per a salvezza di l’anima corsa,dans la première circonscription de la Corse-du-Sud nous a adressé la tribune libre suivante :« Les paysans et villageois que nous sommes ne veulent plus faire partie de la majorité silencieuse et assister impuissants la mort dans l’âme à l’agonie du peuple corse !
Notre terre devrait être un jardin, le clan en a fait un désert pour mieux asseoir son pouvoir clientéliste et mieux nous asservir. Lors de chaque élection, dans nos campagnes, nous voyons arriver l’ensemble des candidats plein de promesses et de beaux discours pour redonner vie à notre intérieur. Ils viennent tous visiter les derniers mohicans et parfois en choisir un comme suppléant pour nous faire croire à leur considération.
« Nous sommes dépositaires d’une culture agropastorale millénaire. Depuis des décennies, la Corse rurale se meurt et si nous perdons notre ruralité nous perdons notre âme. L’intérieur s’est vidé, et seuls nos anciens maintiennent un souffle de vie dans nos villages. Ce qu’ils nous ont légué à la sueur de leur front : châtaigneraies, terrasses, murets, fontaines, pâturages et leurs immenses savoir-faire traditionnels nous avons le devoir de les transmettre aux générations futures. Nous ne voulons plus entendre les incantations politiciennes des clans qui sont les fossoyeurs de cette terre et nous demandons aux représentants du mouvement national de ne plus tendre la main ni de parler de cogestion avec eux. Chaque fois que nous tendons la main nous retardons la disparition indispensable du clanisme, du clientélisme et de l’assistanat qui oppresse le peuple corse depuis trop longtemps. Nous ne pourrons jamais espérer de développement économique en important 90 % de nos matières premières alimentaires comme c’est le cas aujourd’hui. Nous ne pourrons jamais réaliser nos rêves d’émancipation si nous ne pouvons nourrir notre peuple.
« Nous voulons produire, commercialiser nos productions fermières traditionnelles et élever nos familles dans des villages vivants ou le bonheur de vivre remplacera le silence des maisons fermées dix mois de l’année.
« Un peuple corse vivant à l’usu francesenous n’en voulons pas et nous refusons pour nos enfants un avenir de cités HLM. Nous préférons des villages qui se repeuplent, des écoles qui ouvrent, des garderies, des unités médicales à la campagne, l’installation des jeunes dans l’élevage. Faire de la prévention incendie grâce à l’agriculture plutôt que voir ce qui s’est passé dans la Gravona en 2009 ! Une politique de grands chantiers pour la gestion de nos ressources en eau, pour la réhabilitation du bâti ancien, pour la mise en valeur des terres agricoles. Faire de la Safer un conservatoire des terres agricoles doté des mêmes moyens que le Conservatoire du littoral. Mettre à disposition les terres ainsi acquises aux jeunes agriculteurs ou éleveurs. Une défiscalisation des zones rurales incitera à la création de zones artisanales, de petites entreprises à l’intérieur des terres. En finir avec la culture des hypermarchés et des résidences secondaires. Nous sommes des hommes libres ! Sans appareil politique, sans moyens. Notre amour pour notre terre, notre langue et notre volonté de préserver et transmettre ce que nos anciens nous ont légué, voilà notre seule motivation ».
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :