Au lendemain de la déclaration d’Aiete du 17 octobre 2011, une opportunité s’est ouverte en faveur d’une résolution du conflit au Pays Basque. Trois jours plus tard ETA annonçait l’arrêt définitif de son activité armée.
Dans ce nouveau contexte, il en va de la responsabilité des partis, syndicats, associations et de l’ensemble de la société, de prendre position et d’agir en faveur d’un processus de résolution intégrale du conflit. C’est ainsi que sur la base de la déclaration d’Aiete nous avons créé un mouvement sur deux bases communes :
– La résolution politique, démocratique et pacifique du conflit
– L’ implication et action des Etats français et espagnol en faveur de la mise en place du processus démocratique.
Mais l’actualité de ces derniers mois nous démontre que l’État français n’envisage pas de s’investir dans le processus de paix. La seule réponse de l’État demeure la répression par le biais des législations d’exception.
« Le mouvement pour une solution démocratique et intégrale au Pays Basque » dénonce fermement les arrestations de Xabier Aranburu et Oroitz Gurrutxaga effectuées dimanche 27 mai à Cauna. Depuis la déclaration d’Aiete c’est la 11ème arrestation faite par l’Etat français.
Manuel Valls a souligné l’engagement français dans la lutte contre le terrorisme, en réclamant la dissolution complète d’ETA, il ne faut pas baisser la garde et maintenir un très haut niveau de coopération”.
Il serait inconcevable de construire un processus dans de telles conditions, il va sans dire que la responsabilité de l’Etat Français est plus qu’évidente, c’est plus qu’une coopération policière.
– Nous exigeons l’arrêt de tous les procès politiques, de toutes les formes de répression, l’arrêt immédiat des législations d’exception.
Alors qu’une perspective de résolution s’ouvre pour la population, nous nous inquiétons de la réponse uniquement répressive donnée par l’Etat, et plus exactement par le nouveau gouvernement en place, le Parti Socialiste, qui en procédant à ces arrestations nous fait savoir ses intentions en ce qui concerne le processus de paix : la répression! Aujourd’hui cette attitude relève de l’irresponsabilité politique. Il s’agit d’amener les États espagnol et français à cesser immédiatement toute forme de répression et à participer à la mise en place d’une solution politique. Nous appelons à la mobilisation la plus large afin de gagner sur ces objectifs.
Euskal Herria, le 31 mai 2012
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