(Unità Naziunale – Corsicainfurmazione.org, Lutte de masse – Publié le 29 novembre 2024) Les récentes déclarations du président français en date du 21 novembre 2024, lors de son discours à l’académie Française ne laisse aucune place à l’espoir vers lequel on pourrait tendre quant à la possible place de la langue corse.
Dans son discours, il déclare :
« La langue a été le creuset de l’unité du pays, d’abord de ses textes administratifs, des lois et des jugements prononcés, elle a été la fabrique d’une nation qui sinon, s’échappait entre ses langues vernaculaires, ses patois, ses différentes langues régionales qui pour nombre d’entre elles existent encore, mais étaient un instrument de division de la nation ». C’est donc sans surprise que la dernière décision du Tribunal Administratif de Bastia a rendu son verdict rendant ainsi impossible l’utilisation de la langue corse dans les débats au sein de l’hémicycle de l’Assemblea di Corsica. Cela n’est en fait que la mise en application de la politique coloniale, archaïque et conservatrice de la France.
De plus, depuis 10 ans, l’arrivée d une majorité nationaliste aurait dû créer les conditions d’un réel rapport de force avec l’état pour obtenir une coofficialité de plein droit et qui transcenderait toute la société corse sans être réduite à occuper une place lors des débats à l’Assemblea di Corsica. De ce fait, cela suppose une politique linguistique forte et volontariste de la majorité en pratiquant un bras de fer avec Paris.
L’occasion en a été offerte à maintes reprises mais il n’existe aucune réelle avancée malgré des outils existants.
Enfin, force est de constater que la signature du futur projet d’autonomie du 28 mars dernier révèle ses faiblesses, ses limites et surtout le renoncement à la coofficialité puisque la langue corse se retrouve réduite à la simple caractéristique particulière d une communauté.
Pour Nazione, l’heure n’est plus aux lamentations mais à un passage à l action et à un rééquilibrage des pouvoirs avec toutes les forces vives de ce peuple pour revendiquer et obtenir la coofficialité qui nous revient de droit.
Ainsi, faire de la langue corse une langue nationale doit faire l’objet d’une démonstration de résistance dans tous les domaines, et un combat quotidien.
Nous ne saurions nous contenter d’être une langue régionale mais une langue nationale.
La mobilisation de la jeunesse pour acquérir l’officialisation de la langue corse dans toute la société corse ne peut que recevoir un écho favorable et une réponse positive de notre mouvement. L’interdiction de son utilisation à l’AC ne doit ni servir d’alibi ni se cantonner intra muros mais bien s’élargir dans tous les secteurs.
C’est une déclinaison du projet de société que nous voulons pour notre peuple et pour la Corse de demain.
Nazione porta u so sustegnu à a ghjuventù corsa in lotta pè a salvezza è u spanamentu di a so lingua, è chjama à tutti da esse à fianc’à ella in Corti sta dumenica u primu di dicembre : lingua corsa, lingua naziunale, lingua ufficiale in terra corsa.
Nazione