Interpellations, gardes à vue et déportations de militants indépendantistes en exil en France – Les soutiens en #Corse

(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 23 juin 2024) 11 militants indépendantistes kanak liés au CCAT interpellés et mis en garde à vue, dont 7 ont été déporte en France pour être placés en détention provisoire à Dijon, Clermont-Ferrand, ou encore Mulhouse.

RASSEMBLEMENT DIMANCHE 23 JUIN PARIS 18h devant le ministère de la justice Place Vendôme.

U Partitu di a Nazione Corsa, U Sindicatu di i Travagliadori Corsi, Femu a Corsica, Core In Fronte et Nazione ont communiqué suite aux déportations et incarcérations de militants indépendantistes Kanaks : 

« Le STC tient à renouveler son soutien indéfectible au peuple Kanak dans sa volonté de libération du colonialisme français » – #Corse

NON AUX DÉPORTATIONS DE MILITANTS KANAKS. Core in Fronte condamne la répression qui vient de frapper plusieurs militants kanaks. 7 militants indépendantistes, parmi lesquels le responsable du CCAT, Christian Tein, ont été transférés en France pour y être emprisonnés. Cette mesure de déportation, à près de 20000 kilomètres de leur terre, est inacceptable. La volonté de gangstériser le mouvement kanak, pour lui enlever toute légitimité politique, est une vieille pratique coloniale française; chacun se rappelle des propos de Gérald Darmanin qui qualifiait, en mai dernier, la CCAT de mafieux. La répression ne sera jamais une solution à un problème politique. Cette escalade répressive illustre bien le double jeu de l’Etat français. Après le soulèvement populaire en Kanaky, pour dire non au dégel du corps électoral, et le déplacement d’Emmanuel Macron, rompu aux pratiques coloniales, un dialogue avait été initié. Celui-ci est, manifestement, aujourd’hui compromis par la volonté répressive de la France en Kanaky. Même si tout n’est pas comparable en Corse, l’Etat français à agit de la même manière en mêlant processus, répression et intrigues. La Kanaky doit poursuivre son chemin de décolonisation complet, avec un processus supervisé par des instances internationales. La norme en la matière veut que l’autodétermination concerne le peuple colonisé. SUSTEGNU À U POPULU KANAK

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Trois figures marquantes de la mobilisation du peuple kanak de mai dernier, engagé contre le dégel du corps électoral décidé de manière unilatérale par le gouvernement, seront transférés en France dans les prochaines heures. En effet, parmi les 11 militants interpellés mercredi, Christian Tein, chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), Frédérique Muliava, directrice de cabinet du président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, et Brenda Wanabo, la chargée de communication de la CCAT, seront respectivement incarcérés dans les prisons de Mulhouse, Dijon et Riom. Où Paris veut-il en venir? Alors que la France est secouée par une crise politique inédite au 21ème siècle, que l’apaisement doit commander sur un territoire meurtri par plusieurs semaines de tension, cette mesure relève d’une justice d’essence coloniale qui n’hésite pas, comme au bon vieux temps, à exiler les militants kanaks à plus de 17000 kilomètres de leur famille et de leur terre.
U Partitu di a Nazione Corsa apporte son soutien au peuple kanak et appelle l’Etat à cesser les opérations d’une incompréhensible répression, au moment où doivent véritablement s’engager les discussions autour d’une solution politique.

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Femu a Corsica porghji u so sustegnu fraternu à l’ondici militanti indipendentisti, chi sò stati arristati u19di ghjugnu è chi sarani trasferiti in i prighjò francesi ind’è l’ori à vena. Six semaines après un regain inédit de tensions en Kanaky / Nouvelle- Calédonie et alors que la France est plongée dans une crise politique grave, l’interpellation des onze militants indépendantistes kanaks et leur placement en détention provisoire, à 17 000 km de leur terre et de leur famille, constituent une nouvelle expression du traitement répressif et colonial de la question politique kanak que nous ne cesserons de dénoncer. C’est l’État lui-même qui, en décidant unilatéralement du dégel du corps électoral de la Nouvelle-Calédonie, et malgré les multiples mises en garde de responsables politiques et d’anciens Premiers ministres, a créé une situation explosive que l’archipel n’avait plus connue depuis les années 1980. Le fait que Christian Tein, chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), et Frédérique Muliava, directrice de cabinet du président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, figurent parmi ces militants, donne une dimension d’autant plus politique et grave à ces décisions exceptionnelles fondées sur le délit d’opinion. Le règlement de la question politique calédonienne ne passera jamais par la répression et le colonialisme, mais par la construction d’une solution politique globale, respectueuse des droits du peuple kanak et conforme à l’esprit des accords de Matignon et de Nouméa.

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Après l’inique loi du dégel des listes électorales en Nouvelle Calédonie – Kanaky, après l’envoi de blindés et troupes militaires pour épauler les milices assassines qui pratiquent la chasse à l’homme, le Ministre Darmanin a décidé l’aéro-déportation de tous ceux qui ressemblent à un résistant kanak. Macron avait réclamé la tête du président du CCAT Christian Tein et de son entourage. Ses sbires policiers et judiciaires ont exaucé les désirs de sa majesté. Nous connaissons en Corse ces pratiques qui consistent à exiler les détenus indépendantistes, loin de leur familles, de leur peuple et de leur pays afin d’essayer de les affaiblir psychologiquement et financièrement. L’exil a un coût, l’état le sait. Nous le savons également, les familles de patriotes ont subi et subissent encore ces pratiques illégales mais apparemment acceptées par tous les Français y compris les thuriféraires des droits de l’homme. Oui, l’exil a un coût, un coût démesuré pour traverser la Méditerranée, nous pouvons imaginer le côté exorbitant pour nos frères kanaks incarcérés à 17 000 kilomètres de leur terre. Nazione dénonce l’arbitraire pratiqué par l’Etat français, ces méthodes fascisantes au moment même où il demande de faire barrage à l’extrême droite dans les urnes. Nazione condamne les exactions et les rafles policières commanditées par un gouvernement aux abois. Avant son départ, le Ministre de l’intérieur, avec l’aval du Président des Français, a choisi de pratiquer la politique de la terre brûlée. Nazione assure le peuple kanak de son indéfectible soutien et demande aux autorités françaises de mettre un terme définitif à sa politique coloniale.

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