Les indépendantistes corses « vent debout » contre la visite du Ministre français des armées en #Corse

(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 29 avril 2024) Tour à tour, Core in Fronte et Nazione ont communiqué sur internet pendant que le Ministre français des armées visitaient la B.A 126 et le 2ième REP de Calvi.

Voici les deux communiqués publiés sur les réseaux sociaux.

ARMATA FRANCESE FORA! Core in Fronte a pris connaissance de la visite, à grand renfort médiatique, du Ministre des Armées, Sébastien Lecornu, à la base de Ventiseri-Sulinzara et au 2e REP de Calvi. Core In Fronte rappelle que ces sites de Ventiseri-Sulinzara ou de Calvi sont des symboles de la présence coloniale française dans notre pays. Le FLNC, lucide et politique, avait dénoncé ces mécanismes en s’attaquant à ces deux sites en 1978 et 1994 La pseudo annonce, de M.Lecornu, d’un investissement de 344 millions d’Euro en Corse n’a que pour seul but de servir les intérêts de l’Armée. En effet, Ventiseri-Sulinzara et Calvi servent de camps d’entraînement et de points de départ des forces militaires dans le cadre de conflits armés extérieurs. Nous le disons clairement, la Corse n’a pas vocation à servir de porte avion pour l’impérialisme conquérant de l’OTAN. Pour sa part, Core In Fronte est aux côtés des Corses qui subissent au quotidien, à Ventiseri, à Linguizzetta ou à Casta, les nuisances environnementales et sonores de l’Armée lors de ses manœuvres. Enfin, la présence, à Calvi, du Ministre de la Défense italienne, Guido Crosetto, est révélatrice d’une pensée et d’une action commune entre la France et l’Italie. L’OTAN a multiplié les exercices, ces dernières semaines, en Sardaigne. La France et l’Italie ont la volonté de militariser la Corse et la Sardaigne contre nos peuples. Ce sont des aires de préparation à la guerre, notamment dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie. À ce titre, Core In Fronte, en Corse, et A Foras, en Sardaigne et Trinacria, en Sicile, ne s’y sont pas trompés en dénonçant, depuis plusieurs mois, cet état de fait. Ùn seremu mai isule in guerra! Ùn seremu mai à l’urdine di l’imperialisti! Hè tempu pè i nostri populi di fà sente e so voce pè a libertà è i nostri dritti pulitichi in u Mediterraniu!

[SULINZARA-VINTISERI] La visite de ce jour du ministre français des armées Sébastien Lecornu, sur la base de A Sulinzara-Vintiseri et au 2ème Rep de Calvi s’inscrit dans le droit fil d’un discours impérialiste désormais rodé. Ces dernières années, à intervalles réguliers, les plus hauts responsables politiques et militaires français revendiquent publiquement le sens stratégique de leur présence en Corse, à savoir la possession d’un « poste avancé » au cœur de la Méditerranée dans un contexte géopolitique troublé. Dès le 17 mars 2022, Gérald Darmanin donnait le coup d’envoi de son « processus d’autonomie à vocation historique » en affirmant : « La Corse est notre porte-avion en Méditerranée ». Ce 29 avril, Sébastien Lecornu, promu ministre des armées après avoir occupé celui de ministre des colonies d’ « outre-mer », a pour sa part inscrit sa visite dans le cadre de sa « tournée des garnisons » à l’heure où Emmanuel Macron joue les « va-t-en guerre » sur fond de conflit russo-ukrainien. À cette occasion, il a annoncé, à grand renfort de communication, et selon un procédé bien connu, des investissements qui « bénéficieront massivement à l’emploi et à l’économie en Corse ». Ces investissements sont en réalité uniquement destinés aux infrastructures et équipements militaires à Sulinzara-Vintiseri comme à Calvi et ne bénéficieront nullement aux intérêts collectifs du peuple corse. Le ministre français, après avoir rappelé « le rôle majeur de la base de Sulinzara » a, par ailleurs, évoqué « un moment de réarmement, de vigilance et de grande lucidité » pour faire face aux menaces multiples auxquelles la France étaient confrontée. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la signature d’un accord de coopération en matière d’armement terrestre entre la France et l’Italie. Nazione, rappelle que notre pays, la Corse, n’est ni un pupitre pour la paraphe d’accords sur lesquels nous n’avons aucune prise, ni une vulgaire garnison, ni un porte-avion et que nous n’acceptons pas d’être les otages des intérêts géostratégiques et des choix militaires français. Ceux-ci opérés de façon unilatérale risquent de désigner notre peuple comme une cible en cas de conflit armé. Or, il ne s’agit pas là d’élucubrations mais bien d’une perspective malheureusement tout à fait réaliste aux vues du contexte international actuel. Nazione, réaffirme aujourd’hui solennelement : 1️⃣ que les sites d’A Sulinzara-Vintisari, comme ceux d’Asprettu ou du Camp Raffalli de Calvi, n’ont pas vocation à servir éternellement de camp d’entraînement et de point de départ des forces militaires françaises dans le cadre de conflits armés mais à s’inscrire dans un processus de réappropriation de ces terres par la Corse et son peuple dans une perspective d’intérêt national. 2️⃣ qu’il appartient à la Corse, Nation de Méditerranée, de définir le cadre de ses positionnements stratégiques en fonction de ses intérêts propres. 3️⃣ que l’occupation militaire française génère, en outre, des profits considérables pour la puissance occupante alors qu’elle crée, à l’inverse, des coûts pour le peuple qui en subit la présence : dégâts environnementaux, nuisances de tous ordres, entretien des réseaux, développement entravé par l’occupation de centaines d’hectares de terres productives etc. En ce sens, Nazione interpelle publiquement le Président du Conseil exécutif de Corse pour qu’il mette enfin en application la motion votée le 25 novembre 2022, à la demande de Josepha Giacometti Piredda, par laquelle l’Assemblée de Corse sollicitait « une étude scientifique indépendante afin d’évaluer les coûts économiques, sanitaires et environnementaux de la présence d’emprises militaires sur la terre de Corse ». Cette étude constitue le prélude indispensable au retour de ses terres sous le contrôle de la Corse et de son peuple. Per una Nazione libera è indipendente : Vintisari, Calvi, Asprettu, tarre corse, tarre nostre !

Smilitarizazione di a Corsica ! La Ghjuventu Indipendentista exprime son profond désaccord concernant le projet d’une revalorisation des bases militaires en Corse. En effet suite à la venue du ministre des armées Sebastien Lecornu en Corse. Ce dernier a annoncé officiellement un plan d’investissement à hauteur de 344 millions d’euros pour la base de Ventiseri-Solenzara et le 2ème Rep de Calvi. Nous apprenons aussi la mise en place d’une coopération avec les autorités italiennes. Pour nous notre position est claire, l’armée française n’a pas sa place sur notre terre, elle appartient à son peuple qui, lui seul est légitime de décider des avenirs géopolitiques et stratégiques de la Corse. L’armée française et italienne ne sont pas les bienvenues. Dans le contexte contemporain marqué par les tensions en Ukraine et au Proche-Orient, l’État français tente une fois de plus d’intégrer la Corse dans un de leur conflit. Il n’est pas à la France et à l’OTAN de prendre des décisions et des positions qui ne sont pas celles du peuple Corse. Les différentes crises soulignent l’urgence de repenser nos réseaux sécuritaires. De plus nous voulons rappeler que la France qui est propriétaire de la base militaire de Solenzara loue à l’OTAN ses services et qu’elle en tire comme profit des millions d’euros par an. Tout cet argent n’est pas investi pour la Corse et son peuple alors qu’on devrait en être les premiers bénéficiaires. Dans un contexte tendu, la démilitarisation de la Corse offre une solution alternative. La Ghjuventu Indipendentista prône une démilitarisation de la Corse, qui n’est pas seulement un geste symbolique, mais une démarche sincère et constructive. L’indépendance permettrait de récupérer ces ressources autrefois consacrées à l’effort militaire, et la Corse investirai dans des domaines essentiels tels que l’éducation, la santé, et le développement durable. Elle créerait ainsi des meilleurs conditions pour son peuple et pour la préservation de son environnement. Nous proposons 3 solutions alternatives : • Centre de recherche et d’innovation sur le développement durable : Transformation d’une ancienne base militaire en un centre de recherche de pointe axé sur le développement durable. Le centre pourrait se concentrer sur la recherche sur les énergies renouvelables, la conservation de la biodiversité méditerranéenne et les solutions innovantes pour lutter contre le changement climatique. • Centre de médiation : Créer un Centre de médiation pour fournir des services spéciaux dans la formation et la recherche sur les conflits nationaux et internationaux. • Centre de formation maritime : Utiliser ces installations pour créer un centre de formation maritime proposant des cours de formation spécialisés dans des domaines tels que la pêche, l’aquaculture et la conservation marine. Cela contribuera à l’économie de la Corse tout en protégeant ses ressources marines. A Corsica un serà mai una basa di l’armata francese è internaziunali. Lutteremu più chè mai per a smilitarizazione di a Corsica.

Il y a 46 ans, la Base Aérienne 126 de Solenzara était la cible d’un commando du FLNC – #Corse

«Les terres occupées par les militaires à Solenzara, Asprettu et Calvi sont destinées à être restituées à la #Corse, dans le cadre d’un projet d’intérêt national »

 

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