Si n’hè andata, Colette Meynard, militanta di e Cause Corsa è Palestinese – #Corse

(Unità Naziunale- Publié le 26 janvier 2012) Colette Meynard était une militante très active sur le terrain des luttes antifascistes et sociales.

Colette Meynard est décédée le 26 janvier 2012 d’une longue maladie. Militante et citoyenne elle avait mis sa gentillesse, sa simplicité, son honnêteté, son dévouement au service des causes et des personnes qu’elle croyait justes.

Elle a été la première femme, d’une longue liste, a avoir été dans le collimateur de la répression politique coloniale. L’une des premières à avoir été incarcérée dans le cadre de la Lutte de Libération Nationale.

Mars 1978- Juillet 1980

Le lundi 7 juillet 1980 : Début du procès de Pantaléon Alessandri, 26 ans détenu depuis 1978, artisan, Laurent Covili, 37 ans, ancien préparateur en mécanographie, et Colette Meynard, 33 ans, enseignante, tous trois accusés d’association de malfaiteurs et d’atteinte à l’intégrité du territoire national.

« Votre légalité et vos principes me sont étrangers »

Pendant le procès, Pantaléon Alessandri, a choisi de conserver le silence en refusant de comparaître devant la Cour. Il a demandé à ses conseils de ne pas plaider.

Dans son livre, Indépendantiste Corse : Mémoires d’un franc-tireur, Pantaléon Alessandri donne la version de ce voyage au Liban :

« Je suis donc allé là-bas en tant que responsable militaire, et non pour me former, comme le prétendent certains. Laurent Covili, responsable d’une région, la Casinca, était du voyage pour déterminer avec moi le type d’armes le plus approprié pour ce que nous voulions faire. Le FLNC Paris avait établi le contact avec les Palestiniens grâce à ses relations dans les milieux d’extrême gauche. Début mars 1978, Laurent et moi avions rendez-vous, au Panthéon, avec une militante d’extrême gauche, qu’on appelait Dominique, qui devait passer devant nous avec le journal Kym à la main. Nous nous étions ratés à son premier passage, le second fut le bon. Cette femme nous a logés et nous a aidés à faire toutes les formalités nécessaires : vaccins, visas, billets. Elle est partie en éclaireuse au Liban et, quelques jours après, le 11 mars, Laurent Covili et moi embarquions sur un vol de la Middle East Airlines à destination de Beyrouth. Dominique nous y accueillit en compagnie d’un membre de l’OLP et de sa branche armée, le Fatah.

Le 9 juillet 1980 : Âgée de 33 ans, institutrice à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), militante du S.G.E.N.-C.F.D.T., Mlle Meynard a été condamnée à cinq années de détention, dont la moitié assortie du sursis. La Cour de sûreté de l’État l’a jugée coupable de s’être rendue au Liban au mois de mars 1978, en compagnie de Pantaléon Alessandri, 26 ans, et Laurent Covili, 37 ans, pour le compte du Front de libération nationale de la Corse et d’avoir pris contact avec l’organisation palestinienne El Fath afin d’obtenir des armes et un entraînement. Selon ses déclarations lors du procès, elle était juste la guide pour des militants corses au Liban, sans connaissance de leurs motivations véritables. Elle n’a participé, toujours selon ses dires, lors du procès, à aucune formation militaire.

Selon son syndicat, en 1980, elle avait été condamnée par la Cour de sûreté de l’État sur la base d’un dossier vide, pour délit d’opinion.

Pour le SGEN-CFDT,  » Elle n’avait dissimulé ni l’intérêt qu’elle porte à la Corse et aux Palestiniens, ni la fréquence de ses séjours dans l’île, mais elle a toujours affirmé qu’elle n’était pas membre du F.L.N.C. »

Ses soutiens, demandaient la disparition de la Cours de Sureté de l’Etat, outil répression politique de l’Etat Colonial.

La C.F.D.T. et la FEN lui apporteront un soutien lors de sa condamnation.

1981, Victoire de Mitterrand à la Présidentielle, Amnistie et dissolution de la Cour de Sureté de l’Etat.

Le Parti communiste révolutionnaire (marxiste-léniniste), déclarait dans son journal « Le quotidien du peuple »  :

Depuis le 9 juillet , Colette Meynard, militante syndicale et institutrice en SES à Pierrefitte, est incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis. La Cour de Sûreté de l’Etat l’a condamnée à cinq ans de prison, dont 30 mois fermes.
Il s’agit là d’un verdict inique, qui marque un nouveau pas dans les atteintes aux libertés. Colette Meynard a en effet été lourdement condamnée pour «entente dans le but de commettre des crimes contre les biens et les personnes en liaison avec une entreprise tendant ou consistant à porter atteinte au territoire national».
Alors que le seul fait avancé pour étayer cette accusation est qu’elle a effectué en mars 1978, un voyage au Liban au même moment que deux militants corses, dont l’un se réclame du FNLC (FLNC), et a été ultérieurement inculpé dans une affaire d’attentat. L’accusation qui n’a pu être avancer aucune preuve qui n’ait été aisément démontée par les défenseurs de Colette Meynard.
Ce n’est que sur la base de simples suspicions en prenant prétexte des opinions politiques de Colette Meynard, que la Cour de Sûreté de l’Etat a prononcé ce verdict inique. Il s’agit bien d’une condamnation pour délit d’opinion, qui pour la première fois touche une continentale non- impliquée dans des attentats, et n’appartenant pas à une organisation corse. Le pouvoir tente ainsi d’intimider tous ceux qui refusent la répression qui s’abat sur les militants corses. Il n’hésite plus à faire condamner sur la base de suspicions, pour délit d’opinion.
Le PCR ml dénonce ce verdict inique. Il apporte sa soutien à Colette Meynard et exige sa mise en liberté, et sa réintégration immédiate dans l’Education National.
Le PCR ml dénonce aussi la répression qui s’abat sur les militants corses, et exige la dissolution de la Cour de Sûreté de l’Etat, juridiction d’exception au service du pouvoir.

Elle sera exclue de l’Education Nationale, et elle sera libéré en raison de l’Amnistie promulguée par le Gouvernement Mitterrand en 1981. Dans la foulée, la Cour de Sûreté de l’Etat sera dissoute.

LIBERATION DE COLETTE MEYNARD ET DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES

COLETTE Meynard est en prison depuis le 9 juillet de l’année dernière, condamnée par la Cour de Sûreté de l’Etat à cinq ans de prison, dont trente mois ferme, pour «entente dans le but de commettre des crimes contre les biens et les personnes, en liaison avec une entrepose tendant ou consistant à porter atteinte au territoire national».

Elle aurait aidé à établir des contacts entre des militants du FLNC et des membres de la Résistance palestinienne. Tout ceci sans la moindre preuve. Il n’y a en effet que de vagues présomptions contre Co- lette Meynard. Quelles sont- elles f La police a découvert, dans le cadre de ses enquêtes contre les militants nationalistes corses, un document, ou plutôt une copie d’un document, faisant état de contacts entre des militants du FLNC et des éléments de la Résistance palestinienne. Cette copie s’appelle rapport Natale, ce qui, en langue corse, signifie Noël. Parmi les militants du FLNC emprisonnés se trouve Pantaleone Alessandri, dit Léon. De Léon à Noël, le lien est bien vite fait. Et l’on découvre que Colette Meynard s’est rendue au Liban en mars 1978, en compagnie de deux Corses, Pantaleone Alessandri et Laurent Cavili. Elle a même visité un camp de réfugiés palestiniens, comme le font beaucoup de visiteurs à Beyrouth. C’en est assez, pour la Cour de Sûreté de l’Etat, pour juger que Colette Meynard a bien pris des contacts avec la Résistance palestinienne pour le compte du FLNC. Présomption supplémentaire, elle affirme sa solidarité avec les militants corses empri- sonnés. Aucune preuve dans le dossier, mais cela suffit à la Cour de Sûreté de l’Etat, juridiction d’exception sans équivalent en Europe occidentale, pour la condamner à cinq ans de prison et l’incarcérer immédiatement. Ce déni de justice, cette condamnation politique, décidés par une juridiction directement dépendante au gouvernement précédent, jugeant sans recours possible, doivent être rapportés Colette Meynard doit être libérée. Le nouveau président s’est engagé à faire voter une loi d’amnistie et à supprimer la Cour de Sûreté de l’État. Avant même que la nouvelle Assemblée nationale puisse en décider, il peut, dès maintenant user de son droit de grâce pour faire libérer Colette Meynard et tous les prisonniers politiques. Rien ne justifierait que Colette Meynard reste un jour de plus en prison.

Libération immédiate de Colette Meynard et des prisonniers politiques, en attendant la loi d’amnistie qui s’impose !

 

Revue de Presse

(LeMonde)

(FR3Corse)

 

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