(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 15 mars 2024) Les organisations, syndicats et associations qui exigent la libération d’Hervé PINTO fondent leurs actions sur la mobilisation la plus large du peuple martiniquais. Nous sommes convaincus que, dans la défense d’une juste cause, les mouvements massifs de la population constituent l’arme principale -pas nécessairement unique- de la victoire.
C’est dans cet esprit qu’une vingtaine d’organisations avait appelé à la mobilisation devant la CTM, autour de plusieurs revendications dont la libération immédiate d’Hervé PINTO et de tous les prisonniers politiques, la fin du harcèlement judiciaire contre les militants, le départ de la procureure qui faisait dépendre la libération de Monsieur PINTO de son départ « en Guadeloupe », la lutte contre le vol des terres et la dépossession des Martiniquais.es de leur patrimoine foncier.
Le décision de se rassembler devant la CTM s’expliquait par la présence sur place du ministre de l’intérieur, Gérard DARMANIN.
Au lieu de dénoncer clairement l’arrestation arbitraire d’Hervé PINTO, d’exiger sa libération immédiate, d’interpeller le ministre de l’intérieur sur les propos scandaleux de la procureure et de mettre l’accent sur le vol des terres et la dépossession des Martiniquais.es de leur patrimoine foncier, Serge LETCHIMY a traité toutes ces urgences de « tumulte de l’actualité ».
Il a fait le choix de la mignardise à l’égard du pouvoir français et du mépris à l’égard du peuple martiniquais.
Ainsi, pour plaire au pouvoir français, il a publié une déclaration politique aussi pathétique que misérable :
« Aussi, lorsque vous représentez un peuple, vous devez respecter les institutions.Non aveuglément, car les institutions ne sont pas infaillibles.Mais vous devez respecter la séparation entre le politique, le judiciaire et le religieux. Je ne peux pas organiser un office
religieux comme une messe car ce n’est pas mon rôle et je respecte ceux qui sont investis du pouvoir religieux, tout comme je ne peux appeler à la démission d’un procureur. »
Le « respect des institutions » et la « séparation » des pouvoirs -prétextes fallacieux- ne justifient ni le mépris du peuple ni la lâcheté politique.
Quand on prétend se battre pour l’autonomie, quand on se pose en « major » exigeant le déplacement du ministère des outre-mer, quand on joue à celui qui veut incarner la dignité martiniquaise, on essaie, au moins, d’être un peu plus courageux, plus exigeant vis-à-vis de soi-même et plus respectueux à l’égard de son propre peuple.
L’attitude de Serge LETCHIMY soulève plusieurs questions. Qui cherche-t-il à protéger dans son entourage politique ? Cautionne-t-il les élu.e.s et les institutions qui, jour après jour, s’enfoncent « dans les eaux glacées de la corruption » ? Fait-il partie « des vautours » qui profitent « de toutes les occasions pour organiser » d’indicibles « récupérations » ?
En tout cas, la Martinique a le droit d’attendre un comportement plus cohérent du président du conseil l’exécutif de notre plus importante institution politique.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Vendredi 15 mars 2024
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(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 14 mars 2024) Les organisations signataires appellent à cette première réaction de masse.
LADJÉ HERVÉ PINTO
HALTE AUX INJUSTICES ET AU MÉPRIS
DU COLONIALISME FRANÇAIS EN MARTINIQUE !
JEUDI 14 MARS, À PARTIR DE 14H
MOBILISATION GÉNÉRALE
DEVANT LA CTM (PLATEAU ROY)
- Pour la libération immédiate d’Hervé PINTO et l’arrêt du harcèlement judiciaire organisé contre lui.
- Pour l’application des décisions de justice reconnaissant aux héritiers GRAT la possession des terres spoliées à Clouette.
- Pour la remise en liberté de Noël DUFOUR de tous les prisonniers politiques ainsi que la fin des poursuites contre Volkan.
- Pour le départ sans délai de la procureure dont les propos et les actes méprisants la disqualifient pour exercer ses fonctions en Martinique.
- Contre l’arbitraire et les violences policières.
- Contre le vol des terres et la dépossession des Martiniquais.es de leur patrimoine foncier grâce à un véritable système de corruption.
MARTINIQUAIS, SOYONS SOLIDAIRES !
Signataires :
KJM – ANLOT LAREL POU LAVI.RÍZISTANS – AOP – ASSAUPAMAR – CDMT – CGTM-FSM – CNCP-APAL CNR – DJÉRIEZ SÉSÉ- GRS – INSO1JMIS.ES MARTINIQUE – K 13.120 – KONSYANS MATINIK – KOUDMEN WOUJ VÈ NWÈ – LAMENTIN LA RELÈVE – MIR – MODEMAS – MPREOM – NOU LA – PADEMA PAUMA – PCM – PKLS – ZCZP –
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(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 13 mars 2024) Hervé Pinto est incarcéré, et ses soutiens continuent de se mobiliser :
LADJÉ HERVÉ PINTO !
HALTE AUX INJUSTICES ET AU MÉPRIS DU COLONIALISME FRANÇAIS EN MARTINIQUE !
Une fois de plus, Hervé PINTO est la victime de la brutalité et du harcèlement judiciaire des autorités coloniales françaises en Martinique.
La nouvelle arrestation violente d’Hervé PINTO, dimanche 10 mars 2024, alors même qu’il levait les mains et appelait à ne pas faire usage de violence contre les gendarmes, est symptomatique de la volonté du colonialisme français d’humilier et de provoquer les Martiniquais.es.
L’arrestation de notre compatriote et le déploiement de moyens disproportionnés contre lui ne se justifient en aucune manière.
Contrairement à ce qui est colporté, à aucun moment, depuis le jeudi 7 mars, date de sa libération, Hervé PINTO n’a pris contact avec les résidents du « Hameau de la Pagerie ».
Il a donc scrupuleusement respecté les termes de sa mise en liberté sous surveillance qui ne stipulaient que l’interdiction de se rendre au « Hameau de la Pagerie » pas sur l’ensemble de la propriété des héritiers GRAT !
Les autorités judiciaires françaises le savent parfaitement mais violent eux-mêmes les règles qu’ils imposent pour tenter d’affirmer leur chimérique posture de domination.
Par ailleurs, peut-on -en violation de deux décisions de justice, de 2007 et de 2011, reconnaissant que le terrain concerné appartient bien aux héritiers GRAT- interdire à Hervé PINTO d’aller sur les terres de sa famille ? Cette ignominie n’est possible qu’en pays colonisé.
Les organisations soussignées dénoncent avec la plus grande détermination cette nouvelle provocation de l’Etat français et l’exercice d’une justice à deux vitesses qui protège les spoliateurs et persécute les Martiniquais.es qui exigent le respect de leurs droits.
Elles tiennent le préfet et l’Etat français pour seuls responsables de la colère de notre jeunesse face aux injustices répétées et au mépris.
Elles exigent la libération immédiate de Monsieur Hervé PINTO et l’arrêt d’un harcèlement judiciaire qui ne rappelle que trop une forme d’apartheid dans notre pays qui a subi dans son histoire les affres du racisme et du suprémacisme français.
Elles demandent à toutes les instances politiques de prendre leurs responsabilités et de proposer en urgence -en accord avec les organisations populaires et les personnes concernées- les dispositions nécessaires pour régler l’affaire de la famille GRAT et traiter, d’une manière plus générale, la question des terres volées en Martinique, souvent avec la complicité des autorités.
Elles appellent enfin l’ensemble du peuple martiniquais à se mobiliser solidairement dans l’action dès ce jeudi 14 mars.
Premiers signataires :
-KJM
-ANLOT LAREL POU LAVI-REZISTANS
-AOP
-ASSAUPAMAR
-CDMT
-CGTM-FSM
-CNCP-APAL
-CNR
-DJERIEZ SESE
-GRS
-INSOUMIS.ES MARTINIQUE
-K13J20
-KONSYANS MATINIK
-KOUDMEN WOUJ VÈ NWÈ
-LAMENTIN LA RELÈVE
-MIR
-MODEMAS
-MPREOM
-NOU LA
-PALIMA
-PCM
-PADEMA
-PKLS
-ZCZP
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Communiqué du MDES après l’arrestation d’Hervé Pinto en Martinique La question du vol des terres, de peuplement pour rendre minoritaire les originaires et de justice coloniale arbitraire, disproportionnée et violente, concerne aussi notre Pays, la Guyane. L’affaire Hervé Pinto, héritier des terres de son arrière grand père, en possession de son titre de propriété, aurait pu être déjà réglée depuis plusieurs années. Le poids des promoteurs immobiliers, le rôle des banques, leur collusion avec le pouvoir politique empêchent un règlement rapide et équitable. Dans une situation coloniale caractérisée, soumise aux intérêts des possédants, la spoliation des terres est admise et imposée. Les revendications de principe sur l’héritage foncier que les anciens ont arraché malgré l’oppression esclavagiste ne comptent pas pour le pouvoir politique et ses administrations. De plus, parce qu’il faut impérativement que les colonisés respectent aveuglément et sans broncher les décisions de la justice coloniale, la police et la gendarmerie ont pour mission d’ériger ‘arbitraire, les brutalités et la violence policière comme doctrine d’intervention. C’est ainsi que régulièrement des voies de faits sont commises par les forces du désordre commissionnées par des magistrats étrangers au pays, parties prenantes de la clique coloniale qui dirige nos pays. L’arrestation brutale et l’incarcération d’Hervé Pinto en sont des exemples patents.
En conséquence.
Le MDES Exige la libération immédiate d’Hervé Pinto,
S’indigne encore des actes répressifs perpétrés dans la colonie française de Martinique,
Demande que le litige foncier soit réglé définitivement au profit des héritiers légalement reconnus.
Tient pour responsables les autorités françaises en Martinique de toutes les manifestations de protestations et de leurs débordements prévisibles. Ce n’est pas parce que la France a des moyens militaires importants qu’elle doit instaurer dans nos pays l’obéissancebrutale et forcée. L’esclavage est terminé !
Notre droit à l’auto détermination est inaliénable !
Fait à Cayenne le 12 Mars 2024 Le Secrétaire général Fabien CANAVY
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MoMaké
Pour qui est rendue la Justice dans nos pays colonisés ?
Depuis 3 jours, la Martinique est secouée par la colère suite à l’arrestation du militant Hervé Pinto.
Sa détention fait suite à des plaintes pour harcèlement et le désagrément ressenti par les résidents du lotissement bâti sur les terres qui appartenaient à ses ascendants.
Alors que plusieurs décisions de justice reconnaissent que la vente des terrains a lésé les héritiers Grat, Hervé Pinto et sa famille crient au scandale depuis près de deux décennies sans être entendus. A contrario, les plaintes à son encontre sont traitées avec diligence, au point d’entraîner l’intervention du GIGN, comme s’il s’agissait de neutraliser un terroriste.
La procureure lui propose même de s’éloigner en Guadeloupe pour s’assurer que le désagrément dénoncé par les habitants du lotissement cesse.
Un « deux poids deux mesures » qui fait naître, une fois de plus, un sentiment d’injustice légitime. Une justice au service d’un ordre, d’une classe qui méconnaît le principe d’équité qui devrait, pourtant, prévaloir. Le rôle de la justice dans la cohésion sociale est crucial. Elle est garante de la protection des droits et de la résolution impartiale des conflits, favorisant la confiance et le respect mutuel au sein d’une société.
Que ce soit son apathie devant les affaires Claude Jean-Pierre et Didier Assor, son traitement impitoyable des « Grands frères » traités pendant un an comme de dangereux terroristes, puis relâchés sans mise en examen mais avec le maintien en détention d’ « Oneel »… ou encore le non-lieu dans l’affaire de l’empoisonnement au Chlordécone, l’application de la justice française sur nos territoires questionne. Une fois de plus, l’affaire Pinto met en exergue un traitement partial suivant qui réclame cette justice.
C’est seulement dans un environnement où les individus se sentent considérés, en sécurité, que l’ordre peut être respecté.
Aucune société ne peut prospérer dans l’arbitraire et l’injustice. L’ANG apporte son soutien à
Hervé Pinto et exige que justice, oui, lui soit rendue.
Alyans Nasyonal Gwadloup
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(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 12 mars 2024) Hervé Pinto, Président de l’association Kollektif Jistiss Matinik (KTM), est un homme intègre qui se bat pour récupérer le terrain familial, depuis 1998. Il a été arrêté une nouvelle fois et emprisonné à la prison de Ducos ce dimanche. il a été placé en détention provisoire. Alors que la justice lui a donné raison pour son terrain, les personnes qui sont sur son terrain, n’ont pas été délogé, et il est harcelé par l’état colonial.
CYNISME, MÉPRIS ET RACISME DE LA PROCUREURE FRANÇAISE !
Si Hervé PINTO « partait en Guadeloupe », on pourrait le libérer.
Voilà donc comment la procureure et les autorités françaises rendent la « justice » en Martinique !
En substance, nous dit la procureure, « si vous n’êtes pas contents de la justice française, quittez la Martinique ! Allez en Guadeloupe » ou (tant qu’on y est) RETOURNEZ EN AFRIQUE, comme ne cessent de le répéter les suprémacistes français en Martinique !
Comme ce serait chouette une Martinique sans ces nègres rebelles, une Martinique toute blanche, avec peut-être quelques valets « ouiiiii mèt ! Mèsiii mèt » !
OU PA WÈ-Y !
Une nouvelle fois, la preuve est faite que ce sont les autorités françaises qui, par leurs propos racistes et méprisants décomplexés, alimentent la colère de la jeunesse et du peuple martiniquais.
MADAME LA PROCUREURE, NOUS NE QUITTERONS NOTRE PAYS POUR VOUS FAIRE PLAISIR !
C’EST VOUS QUI PARTIREZ !!! ET LE PLUS TÔT POSSIBLE !!!
Francis CAROLE
Palima
MARTINIQUE
Mardi 12 mars 2024
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Au-delà des questions de fond relatives à l’affaire Pinto, nous partageons avec de nombreuses martiniquaises et de nombreux martiniquais le sentiment d’un certain acharnement et de véritables persécutions dont serait l’objet Hervé PINTO, notamment à travers les images de deux arrestations, par les forces de gendarmerie, particulièrement musclées et inutilement spectaculaires.
Pour une sortie par le haut de cette affaire qui n’a que trop duré, nous demandons instamment aux autorités compétentes, judiciaires, préfectorales…
1. – La libération immédiate d’Hervé PINTO ;
2. – L’arrêt des interventions des forces de l’ordre à l’encontre d’Hervé PINTO, qui s’apparentent à une forme de persécution et à de l’acharnement ;
3. • La mise en place, avec le concours d’élu-e-s martiniquais-e-s, d’un espace de médiation entre Monsieur PINTO et les martiniquais-e-s qui ont acquis de bonne foi des parcelles situées au domaine dit de « La Pagerie » dans la commune des Trois-llets.
Prêcheur, le 11 mars 2024
Marcellin Nadeau
Co président de Péyi-A, Député de la Martinique, Conseiller territorial à la CTM
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Le Cicr a été alerté par un communiqué d’une quinzaine d’organisations et associations de Martinique au sujet de l’arrestation agressive, le 6 mars 2024. de M. Hervé PINTO. L’interpelé sortait tranquillement d’une émission de SEM-RADIO.
Ce sont des agents du GIGN, habillés en civil et cagoules, qui ont procédé à l’arrestation brutale du militant.
Il est évident que c’est le Parquet qui a mobilisé le GIGN pour arrêter un militant pacifique, comme s’il s’agissait d’un individu dangereux.
L’Etat colonial et ses affidés cherchent ainsi à intimider, sinon à terroriser, celles et ceux qui, en Martinique – comme dans toutes les autres dernières colonies françaises se battent pour leurs droits.
Avec les organisations de Martinique, nous exigeons l’arrêt des persécutions.
Fait à Pantin, le 10 mars 2024
Pour le Cicr,
Gérard Bauvert, Journaliste honoraire, Président d’honneur du Cicr
Gérald Fromager, Syndicaliste, Président du CICR
Miguel Martinez, Enseignant-chercheur, Secrétaire du Cicr.
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Nazione : Alors qu’il sortait paisiblement des locaux de SEM-RADIO après avoir participé à une émission, Hervé Pinto a violemment été interpellé par des soudards du GIGN, en civil et cagoulés. Apparemment le thème de l’émission : « Terres volées, qui sont les coupables ? » n’a pas eu l’heur de plaire aux autorités françaises. Hervé Pinto est une des victimes des actes frauduleux, fomentés par le gouvernement, qui tendent à déposséder les citoyens martiniquais de leurs terres en indivis au profit de nouveaux arrivants sur l’île. Hervé Pinto avait été une première fois arrêté puis libéré sous la pression de nombreuses associations et des manifestations de soutien à son égard. Le Comité International Contre la Répression est également intervenu pour dénoncer les méthodes du Parquet et du GIGN. Sur tous les territoires colonisés, les méthodes destinées à terroriser les populations « supposées rebelles » sont les mêmes; la contestation n’est plus tolérée et les droits d’expression et de manifestation bafoués. Les médias aux ordres ne relaient même pas ces événements gravissimes, les informations les concernant restent circonscrites dans le périmètre où ils ont lieu. Tout comme en Corse, les populations doivent rester soumises à une police politique au service d’une justice politique. Nazione apporte son soutien total à ce militant pacifique que l’Etat colonial français essaye de faire passer pour un dangereux activiste. Mediterraniu, Pacificu, Atlanticu, u culunialusimu un’ha fruntiere. Ci vole à cumbattelu tutt’inseme. Resistenza ! Bast’a ripressione cu u so curteggiu di razzisimu e disprezze !