(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 26 décembre 2023) En votant le 19 décembre une loi inique, la loi sur l’immigration, le gouvernement du Président Français Emmanuel Macron a confirmé le basculement de la classe politique au pouvoir mais aussi de l’opinion publique française vers les thèses xénophobes, racistes et suprématiste désormais en vigueur en Europe.
Cette énième loi sur l’asile et l’immigration telle qu’elle a été adoptée va contribuer avant tout à multiplier les drames sur les routes de l’exil et à intensifier la fabrique des sans-papiers qui produit déjà tant de précarité et d’exploitation. Les quelques mesures décrites comme protectrices ou à même de favoriser l’intégration des personnes étrangères sont très clairement insuffisantes voire pour certaines dangereuses et contre-productives. Quant aux autres, fondées sur une approche sécuritaire et répressive, elles alimentent des fantasmes de l’extrême droite qui associent immigration et délinquance. Pire les mesures les plus discriminatoires et dérogatoires du droit commun sont prévues pour les dernières colonies.
Qu’une telle loi cela soit proposée par l’État colonial français ne nous surprend pas, nous patriotes guadeloupéens qui inlassablement menons la lutte dans notre pays contre le racisme institutionnel consubstantiel à notre situation coloniale.
Ce qui nous horrifie c’est que deux députés guadeloupéens Olivier Serva et Max Mathiasin affidés du macronisme ont cru devoir mêler leur voix à celle de l’extrême droite française pour faire passer cette loi scélérate.
• Max Mathiasin le député de la troisième circonscription avait appelé les guadeloupéens à faire barrage à l’extrême droite au second tour des élections législatives alors qu’il affrontait Rudy Tolassy le candidat de l’extrême droite.
• Olivier Serva de manière très opportuniste avait lui, rallié le camp de Mélenchon et de la France Insoumise pour se faire élire député et continuer à jouer au « tanbou a dé bonda ».
I ja tan pou nou Gwadloupéyen arèsté voté pou dé moun ki pa ni pon-on konsyans nasyonal, dé moun paré a vann pèp a yo pou on bouché pen.
Guadeloupéennes, Guadeloupéens, notre salut ne peut venir d’aucun parti ni homme politique affiliés aux partis politiques fussent-ils progressistes. Notre salut ne peut venir que de notre lutte acharnée contre l’État colonial, que par l’arrivée au pouvoir en Guadeloupe de patriotes guadeloupéens déterminés à amener le peuple guadeloupéen et la Guadeloupe vers son destin.
A bas le racisme, la xénophobie et le suprématisme blanc !
Viv lendépandans nasyonal !
Sainte-Anne le 23 décembre 2023
Le Secrétaire Général de l’UPLG
Jean-Jacob BICEP