(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 30 novembre 2023) Corsica Libera apporte son entière solidarité à la mobilisation unitaire des éleveurs corses face au péril représenté par la propagation de la fièvre catarrhale et, plus largement, devant les difficultés structurelles que rencontre la filière.
La situation alarmante de tout un pan de notre agriculture appelle des réponses politiques fortes de court et moyen termes qui ne sont nullement, à l’heure actuelle, à la hauteur des enjeux de la part de l’Etat français comme de la Collectivité de Corse.
Au-delà de la question de l’indemnisation des pertes liées à la fièvre catarrhale sur lesquels des engagements font défaut, cet épisode illustre, une fois encore, la gestion calamiteuse par la France de ses compétences en matière de contrôles sanitaires et phytosanitaires. Alors que l’insularité devrait être, en la matière, un atout, l’Etat français est en situation de faillite permanente (différents épisodes de fièvre ovine, Xylella fastidiosa). Cette compétence doit être restituée à la Corse sans délais.
Par ailleurs, nous considérons, pour notre part, que la politique agricole doit constituer un axe développement pour notre pays car il s’agit à la fois d’un vecteur économique, d’un outil d’aménagement au bénéfice des terres de l’intérieur mais aussi d’une partie de notre âme. Or, force est de constater que l’incantation et l’importation de modèles hors-sols de gestion technocratiques tiennent lieu, aujourd’hui, de politique agricole.
Dans ce contexte, la situation impose, au contraire, la mise en valeur, pour les Corses, des terres « sanctuarisées » par le Padduc à travers une action équivalente, par son ampleur, à celle menée par la Somivac dans les années 60 au détriment des Corses ainsi qu’un plan pluriannuel de soutien et de modernisation de l’élevage corse, notamment de montagne.
Intantu ci tinaremu à fiancu à l’allevu è u pasturisimu corsu !
Corsica Libera
30/11/23