(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 25 novembre 2023) La FDSEA de Haute Corse apporte son soutien aux éleveurs touchés par la Fièvre Catarrhale Ovine.
Après le communiqué juste et poignant du bureau exécutif de L’ILOCC (Interprofession Laitière Ovine et Caprine Corse) la FDSEA de Haute Corse tient à dénoncer à son tour l’état dans lequel se trouve en particulier, la filière ovine et caprine et toutes les autres filières d’élevages en général.
Les crises conjoncturelles qui se succèdent ces dernières années sur les élevages Corses, covid, sécheresses, Ukraine avec son cortège inflationniste, et maintenant FCO (fièvre catarrhale ovine) ne seraient masquer le retard structurel dont souffrent toutes les filières d’élevage.
Depuis toutes ces années des réponses inappropriées ont été apportées à ce retard structurel.
Paris et quelques élus locaux ont plus appelé à la répression de certains comportements plutôt que d’installer une véritable politique agricole de fonds, aussi la revendication syndicale a été plus occupée à se défendre contre l’interprétation perverse que certains faisaient des aides de la PAC (Politique Agricole Commune) plutôt que de co-construire le projet agricole que la Corse attend et mérite depuis de très longues années.
Pourtant la FDSEA de Haute-Corse a continué à dénoncer les faux-semblants comme les taux extravagants de contrôles effectués en Corse, ainsi que le mirage de la « biosécurité » et autres « bolus » pour traiter les problèmes sanitaires de peste porcine africaine et de tuberculose bovine.
Pendant ce temps-là, toutes les autres revendications du syndicat restaient inaudibles, sur le foncier, le marché, le sanitaire, l’abattage, la céréale, les AOP, IGP sur les produits des filières d’élevages, le pastoralisme, la gouvernance agricole etc, etc, etc…
Aujourd’hui l’élevage Corse est dos au mur. La FCO est certainement la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Faisant écho au communiqué de l’ILOCC, la FDSEA de Haute-Corse considère elle aussi que la préservation de l’élevage Corse dépasse les enjeux purement économiques, il s’agit en fait de préserver l’âme de notre peuple.
Pas d’autonomie de la Corse sans élevage et notamment dans l’intérieur de l’ile.
Si la 1ère loi de décentralisation a permis de sauver en 1982 la filière viticole, si la 2ème loi de décentralisation a permis de sauver en 2002 la filière clémentine, il faut que la 3ème loi de décentralisation appelée « autonomie » puisse sauver les filières d’élevages en appliquant des solutions connues et reconnues.
La FDSEA de Haute Corse, se tient prête à prendre toutes ces responsabilités pour sauver enfin toutes les filières d’élevages en Corse.
FDSEA2B