(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 25 novembre 2023) Le Parquet du Tribunal National accuse les douze CDR impliqués dans « l’operació Judes » d’appartenir à une organisation terroriste clandestine et stable et demande jusqu’à 27 ans de prison et la disqualification absolue.
Après l’enquête, le ministère public a déjà envoyé ses conclusions provisoires écrites, dans lesquelles il accuse huit des militants de trois crimes : appartenance à une organisation terroriste, possession et fabrication d’explosifs et destruction. Pour eux, il demande un total de 27 ans de prison. Aux quatre autres, il les accuse exclusivement d’un seul crime, celui d’appartenance à une organisation terroriste, et demande huit ans de prison.
Le procureur conclut que les prévenus ont rejoint une équipe de réponse tactique , une organisation terroriste parallèle, de nature clandestine, hiérarchique et stable, dans le but de mener des actions violentes ou des attaques avec des explosifs « à travers une stratégie planifiée et organisée ». Selon la lettre, il s’agirait d' »un petit groupe d’individus issus de différentes CDR, qui font preuve d’une grande radicalité » et qui seraient en charge « des actions les plus sensibles ».
Parmi les exemples qu’il cite figurent les actes de protestation du 21 décembre 2018 , à l’occasion du Conseil des ministres tenu à Barcelone ; ou encore le jet d’huile sur la chaussée du C-55 , qui a obligé en février 2019 à fermer la route le jour où les prisonniers indépendantistes qui se trouvaient jusque-là à Lledoners étaient transférés à Madrid. Le ministère public a envoyé ses conclusions provisoires écrites, en pleine procédure parlementaire sur la loi d’amnistie . En ce sens, la défense d’ Alerta Solidària y voit une intention politique claire et se plaint de ne pas avoir eu accès à toute la documentation du dossier. En 2021, TV3 a interviewé deux des accusés , qui ont affirmé que la Garde civile « n’avait aucune preuve » contre eux et que tout cela était une cause contre l’indépendance.
« l’operació Judes »
« l’operació Judes » remonte au 23 septembre 2019 , quelques semaines avant que ne soit rendu public l’arrêt de la Cour suprême contre les dirigeants indépendantistes accusés de rébellion. La Garde civile a mobilisé 500 agents, qui ont effectué 10 perquisitions dans 7 localités et arrêté 9 personnes, dont 7 ont été transférées à Madrid pour terrorisme. Ils ont été placés en détention provisoire et n’ont été libérés que quelques mois plus tard, lorsque la Cour nationale a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour justifier leur incarcération. En juin 2020, la Cour nationale a ajouté quatre autres enquêtes à l’affaire . Pour l’un d’eux, l’affaire a été classée sans suite l’année dernière. (source)