(Unità Naziunale – lutte de masse – Publié le 26 mars 2023) Une conférence de presse suivie d’un rassemblement a eu lieu aujourd’hui à corti à l’initiative de la jeunesse corse issue de la Lutte de Libération Nationale.
Tour à tour et d’une seule voie, les représentants des 6 structures ont lu chacun une partie du texte de la conférence de presse :
« Les organisations que nous représentons s’unissent sous le nom de Ghjuventù Corsa pour donner une position commune sur la situation politique en Corse.
Alors que nous commémorons les événements tragiques survenus en mars dernier, cette date s’impose à nous et doit nous conduire à nous interroger sur les mois passés et les perspectives politiques pour les jeunes et pour notre peuple..
Il y a un an , alors qu’Yvan Colonna était sauvagement assassiné dans la prison d’Arles, s’ouvrait une mobilisation sans précédent conduite par les structures de la jeunesse , organisée depuis l’Università. À ces manifestations de grande ampleur, et à la détermination sans faille du peuple réuni légitimement dans les rues, le Gouvernement français a été contraint de répondre par sa venue fin mars pour ouvrir un dialogue avec la Corse. Il était entendu que pour nous ce dialogue ne pouvait s’inscrire qu’autour de 3 revendications décidées collectivement avec l’ensemble des structures et des élus nationalistes :
⁃ Ghjustizia è verità per Yvan ;
⁃ Liberazione di i prighjuneri pulitichi ;
⁃ Ricuniscenza di u populu corsu.
Une commission parlementaire chargée de faire la vérité autour des circonstances de l’assassinat d’Yvan Colonna a bien été ouverte et suit toujours son cours. Les deux autres revendications semblent oubliées, désignées comme ligne rouge, infranchissable, anticonstitutionnelle. A cela nous répondons que non la jeunesse ne l’acceptera pas.
En octobre dernier, alors que des décisions de justice politisées étaient rendues contre la semi-libération de Alain Ferrandi et Petru Alessandri, nous nous sommes présentés à l’Assemblée de Corse, avec l’ensemble des organisations de prisonniers et de jeunesse pour rappeler que le processus ne pouvait continuer en l’absence d’actes forts sur ces dossiers. Il ne s’agissait pas là d’une faveur ou d’une amnistie mais seulement de l’application pure et simple du droit. Les élus, agacés par notre intrusion et le rappel des fondamentaux que nous défendions, tout en contestant notre légitimité, ont finalement révisé leurs priorités. Ils ont enfin considéré comme un préalable à toute avancée des discussions, le sort réservé à Alain Ferrandi et Petru Alessandri.
Cette intervention très décriée a permis la libération des deux prisonniers et nous nous félicitons de cette décision.
Nous rappelons que … des prisonniers politiques dorment encore en prison.
S’il s’agit réellement d’un processus de négociation historique comme affirmé par Paris et réaffirmé par Ajaccio, la question des prisonniers politiques en est un volet essentiel.
Ces militants ont fait passer, la défense des intérêts de notre peuple avant le confort de leur propre vie. La jeunesse, elle, ne les oublie pas.
Sur le troisième point, si nous sommes favorables à une évolution institutionnelle, celle-ci doit être effective et au service du peuple corse. Pour cela, seule une autonomie législative pourrait répondre aux choix des Corses clairement exprimés lors des élections. Ce n’est pas l’orientation que le gouvernement privilégie. Sa préférence va à une simple décentralisation pour la Corse au même titre que l’ensemble des régions françaises. L’union de nos structures n’acceptera pas une autonomie au rabais, et s’inscrira toujours dans la lutte de libération nationale.
Que sont devenues les revendications historiques des nationalistes indispensables au projet de société que nous voulons mettre en œuvre ?!
Pour tous ceux qui ont une mémoire défaillante un rappel s’impose :
⁃ la coofficialité de la langue corse au service d’une société bi-plurilingue
⁃ Le statut de résident pour stopper la spéculation et enliser la colonisation de peuplement et comme premier pilier d’une citoyenneté corse.
On nous dit qu’il n’y a pas de tabous, mais force est de constater que le Président Macron et le Ministre Darmanin ont posé clairement des lignes rouges, et cela, depuis l’ouverture du dialogue, notamment celle de ne pas créer deux catégories de citoyens. Il s’agit là de balayer d’un revers de manche la possibilité d’inscrire dans la constitution française la reconnaissance même du Peuple Corse et ses droits sur sa terre qui en découlent.
Ce processus, c’est nous qui l’avons permis, nous ne nous résignerons pas à nous soumettre face à un gouvernement qui brandit toujours les droits de l’homme mais choisit la force contre la volonté de son peuple comme nous pouvons le constater dans les mouvements sociaux actuels.
Cette arrogance est représentative du déni démocratique historiquement opéré par l’Etat français en Corse.
Si certains élus sont prêts à accepter des évolutions au rabais au détriment de ce que doit être une véritable évolution institutionnelle à la hauteur des enjeux pour les Corses et la Corse, nous leur disons qu’ils se leurrent !
Ce serait sans compter sur la mobilisation populaire qui trouve sa légitimité dans la défense des revendications du mouvement national portées par le peuple corse tout entier. »
Ghjuventù Corsa
26 mars 2023
- Cunsulta di a Ghjuventù Corsa
- Ghjuventù Indipendentista
- Ghjuventù Paolina
- Ghjuventù In Core
- Ghjuventù Libera
- A Muvra
@unita_naziunale Ghjuventù Corsa tenait une conférence de presse aujourd’hui à corti #patriotti #corsica #Corse #manifestation #yvancolonna ♬ son original – AnTo FpcL
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