(Unità Naziunale – Gesticulation Institutionnelle – Publié le 8 février 2023) A écouter sur Alta Frequenza l’interview du Ministre de l’Intérieur juste après être venu en corse pour les 25 ans de la mort du Préfet Claude Erignac.
Voici le texte de l’audio:
A la demande du Président de la République, j’ai redit que nous tendions, tendions la main une nouvelle fois à la Corse, aux élus corses.
On sait tous ici qu’il y a une responsabilité locale.
Le Conseil exécutif qui est nationaliste, qui souhaite une large autonomie de la Corse.
Nous leur disons depuis longtemps que nous souhaitons travailler après avoir entendu évidemment le vote des électeurs en Corse.
Malheureusement, nous constatons qu’à plusieurs reprises et malgré des ouvertures je crois, sans précédent de la part d’un gouvernement, vous avez vous même dit qu’il y a un an, j’ai évoqué le mot d’autonomie, non pas parce que je la souhaite, mais parce que nous disons que nous pouvons en discuter.
On verra bien à la fin si cela est souhaitable ou pas.
Eh bien, on s’aperçoit malheureusement qu’en face de nous n’avons pas beaucoup de répondant qui a toujours une bonne raison de ne pas aller plus en avant des discussions très sérieuses qu’on doit avoir sur le droit, sur l’économie, sur le social, sur la culture, sur quel type d’autonomie on veut.
Et donc nous leur disons qu’il faut se réunir autour de la table et qu’il faut désormais discuter.
Ils doivent désormais de façon sérieuse.
Je crois comprendre que la main tendue par le gouvernement est sans doute une main qui attend d’être serrée.
Je pense qu’il faut désormais comprendre que la balle est du côté de ceux qui veulent une évolution institutionnelle sur l’île.
Dans la République, la France a toujours dit Dans la République, il ne peut pas y avoir deux types de citoyens différents en France.
Il ne peut pas y avoir évidemment autre chose que la évolution institutionnelle dans la République française.
Mais la République, elle, peut entendre beaucoup de choses.
En tout cas, le Président de la République le souhaite.
Encore faut il que des gens se mettent de l’autre côté de la table pour en discuter sérieusement.
Il ne suffit pas de faire des slogans ou des graffitis pour le réclamer.
On va d’abord qu’ici, en Corse, les partis dits de gouvernement n’existent plus beaucoup, voire plus du tout.
L’ensemble des élus dont on entend la voix sont des élus nationalistes.
Alors, avec différents degrés de nationalisme, évidemment, évidemment le plus important ou le plus le plus légitime d’entre eux, puisqu’il a été élu deux fois élu, c’est le président Simeoni.
Et puis, à part le président Simeoni, à part les élus nationalistes, il n’y a pas grand chose.
Si il y a les maires.
J’ai déjeuné ce midi avec une trentaine de maires.
Je les rencontre souvent.
Souvent ces maires sont républicains.
Ils ont un attachement extrêmement profond à la France.
Mais vous savez, en Corse, à part peut être les deux grandes villes, il y a beaucoup de petites communes et ils ne se font pas souvent entendre.
Donc la difficulté que nous avons aujourd’hui, en tout cas quand on est en responsabilité comme je le suis du dossier corse, c’est que vous discutez quasiment qu’avec les responsables nationalistes, parce qu’il n’y a quasiment qu’eux qui se font entendre ou qui sont élus par par parler par les Corses eux mêmes.
Donc oui, c’est une difficulté et si nous ne discutons pas avec eux, si nous discutons pas d’avenir avec eux, alors il se peut que la jeunesse, notamment corse, choisisse la violence et c’est absolument ce qu’il faut éviter.