(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 7 janvier 2023) L’Associu Sulidarità tenait aujourd’hui à Aiacciu devant la Préfecture une conférence de presse. Accompagnées par les militants de Corsica Libera et du Collectif Patriotti, sulidarità est intervenue en soutien aux militants « victimes de la répression ».
En présence de militants du PNC et de Femu A Corsica.
Revue de presse
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Il y a 40 ans, le 5 janvier 1983, le FLNC était dissout par décret et Broussard était envoyé en Corse pour criminaliser le mouvement de libération national.
40 ans après, les mêmes méthodes sont appliquées aux militants de Corsica Libera.
I Scrianzati
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Voici le texte de la conférence de presse
Semu adduniti oghje in st’annu novu chi s’apre, da purtà u nostru sustegnu à e vittime di a ripressione, in particulare à Carlu Pieri è à tutti i prighjuneri pulitichi.
Ces événements du mois de décembre accompagnés des propos de Darmanin illustrent une grave dérive du gouvernement français qui vise à tenter d’assimiler le mouvement national à la voyoucratie, afin de préparer de nouvelles manipulations d’état. Cette politique nauséabonde malheureusement bien connue doit alerter chaque corse et en particulier au sein de la classe politique.
Dans ce contexte, une campagne calomnieuse téléguidée depuis Paris vise à salir le combat national et à activer des mécanismes déjà maintes fois employés contre notre juste cause. C’est ainsi qu’un article récent du journal français « le canard enchaîné » du 28/12/2022 tente d’attribuer à nos militants une implication dans des exactions de droit commun « contre des restaurants, dont l’une visait celui du fils de Gilles Simeoni… ». L’auteur de ce « billet » affirmant même que la « vague d’arrestations de militants nationalistes » déclenchée par le parquet national antiterroriste au début du mois de décembre aurait été menée dans ce cadre, ce qui est factuellement faux.
Le caractère grotesque d’une telle accusation prêterait sans doute à sourire si nous ne connaissions pas d’expérience l’ignominie de ce genre de démarche visant à créer les conditions du pire pour déstabiliser le tissu social corse, et faire apparaître l’Etat français comme seul recours.
Cet article intervient à la suite d’autres amalgames du même genre, méthodiquement distillés par ce « canard » depuis plusieurs mois. Il fait, par ailleurs, écho aux déclarations délirantes du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin assimilant les interpellations survenues dans les rangs de Corsica Libera à la « lutte contre les bandes criminelles ».
Cette énième manipulation de la part d’une police politique qui a la main sur certains «journalistes » ne peut tromper personne en Corse. Elle est simplement révélatrice, pour tous ceux qui l’auraient – volontairement ou non – oublié, de la nature du système que nous avons à combattre. En répandant de pareilles calomnies sur la base de « suggestions » expresses émanant directement de la Place Beauvau, le rédacteur anonyme de l’article dont il est question ici développe une conception toute particulière de l’« indépendance politique » dont se targue un journal se prétendant « libre de toutes entraves ».
Aussi, par ces méthodes, ce « canard » se rend, au contraire, complice de tous les coups tordus passés, présents et à venir que l’Etat, auquel il semble définitivement enchaîné, fomente en permanence dans notre pays. Seule P ambiguïté d’une classe politique totalement soumise à un ordre étranger serait susceptible de laisser ce genre de manœuvres porter leurs fruits vénéneux. Il est pourtant vital, et plus que temps, que la vérité puisse se frayer un chemin en Corse.
Il y a un mois, Corsica Libera était victime d’une vague répressive comme nous n’en avions pas vu depuis des années, et que nous aurions pu penser jusque-là révolues.
Alors que la Corse entière s’apprêtait à célébrer Noël, les hommes de la SDAT débarquaient sur notre sol.
En cette fin d’année 2022, l’état français avait décidé de renouer avec ses traditions Les plus obscures, celles qui se traduisent par des rafles au petit matin, avec jeudi 1er décembre sur Aiacciu plusieurs interpellations de militants de Corsica libera.
Après presque 4 jours de garde à vue, les premières libérations intervenaient alors que la classe politique s’interrogeait sur les motivations de l’état français sous-tendues par ces interpellations. Le 5 décembre, la réponse était donnée sur Bastia : 6h du matin, la police politique, de nouveau, entame de nouvelles rafles, une dizaine de militants de Corsica Libera sont interpellés par les hommes de la sdat de manière agressive et musclée, dont Carlu Pieri, âgé de 72 ans, aujourd’hui à l’isolement, dont nous n’avons aucune nouvelle.
Tous sont rapidement placés en garde à vue.
Le local de Corsica Libera est perquisitionné.
Moins de 5h après leur arrestation, leur transfert vers Paris commence. Pendant ce temps, certains des gardés à vue n’ont pu voir de médecin avant leur déportation, alors même qu’ils en avaient expressément fait la demande.
96h plus tard, les 6 militants, dont un jeune de 18 ans, étaient mis en examen et Carlu Pieri incarcéré dans l’une des pires prisons de France alors même que son état de santé et son âge devraient conduire n’importe quel juge à le placer sous un simple contrôle judiciaire.
La décision de l’incarcérer nous inquiète grandement car il n’existe aucun élément lié à l’enquête pour le confondre ou l’impliquer de quelque manière que ce soit, et son état de santé est très préoccupant, son médecin vous en parlera dans un petit moment. En ce sens, nous appelons à la libération immédiate de Carlu et la fin de la chasse aux sorcières visant à criminaliser le simple fait d’être indépendantiste, de défendre sa terre, son peuple, sans jamais dévier de son chemin, à visage découvert n’en déplaise à certains.
Per contu nostru, cuntinueremu à lutta per una suluzione pulitica per i dritti di i prighjuneri è per a so liberazione !
Più chè mai, Liberta.
Associu Sulidarità
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Les photos :