(Unità Naziunale – Lutte armée – Publié le 5 janvier 2023) Le 5 Janvier 1983 : Dissolution du FLNC lors du décret du 5 Janvier 1983 « associations et groupements dissous en application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées : Front de libération nationale de la Corse (FLNC). »
Dans le courant de janvier 1983, lors d’un conférence de presse, le F.L.N.C réitère la nécessité de l’impôt révolutionnaire.
Le 25 janvier 1983 : à 22h, trois explosions ébranlent le ciel de Ghisonaccia, elles visent une maison, une voiture et un garage.
Un mois après le FLNC mitraille la gendarmerie de PERI et 125 kilos d’explosifs sont découverts au col San Stefano.
(864 attentats en 1982, 665 en 1983, 563 en 1984)
#corse StoriaCorsa 1983 « L’Affaire Guy Orsoni » – Dissolution du FLNC
Voici le décret publié le 5 janvier 1983
Décret du 5 janvier 1983 portant dissolution du groupement de fait dénommé Front de libération nationale de la Corse.
Le Président de la République, Sur le rapport du Premier ministre et du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la décentralisation,
Vu la loi du 10 janvier 1936 modifiée sur les groupes de combat et milices privées, et notamment son article 1er (alinéas 2 et 3) ;
Considérant que le groupement de fait dénommé Front de libération nationale de la Corse a pour objet avoué de porter atteinte à l’intégrité du territoire national en soustrayant les départements de la Corse de la souveraineté française ;
Considérant d’autre part que pour y parvenir le Front de libération nationale de la Corse est organisé en un mouvement qui présente le caractère de groupes de combat tant par ses structures que par ses activités, qui se manifestent notamment par l’organisation d’opérations de commando et d’attentats par explosifs contre les personnes et les biens ;
Le conseil des ministres entendu.
Décrète :
- Art. 1″. — Est et demeure dissous le groupement de fait dénommé Front de libération nationale de la Corse, connu aussi sous le sigle F.L.N.C.
- Art. 2. — Le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la décentralisation, et le secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la décentralisation, chargé de la sécurité publique, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 5 janvier 1983.
Par le Président de la République : FRANÇOIS MITTERRAND.
Le Premier ministre, PIERRE MAUROY.
Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la décentralisation, GASTON DEFFERRE.
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la décentralisation, chargé de la sécurité publique, JOSEPH FRANCESCHI.
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Dans la foulées des mesures intéressant l’ordre public en Corse sont décidées dont :
La Création d’un commissaire de la République délégué pour la police auprès des commissaires de la République des départements de la Corse.
– Le Conseil des ministres a adopté un décret créant un emploi de commissaire de la République délégué pour la police placé auprès des commissaires de la République des départements de la Corse.
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Dans son livre « Indépendantiste corse, Mémoire d’un franc tireur » Pantaleon Alessandri écrit « Le 5 janvier 1983, Robert Broussard, le superflic, débarquait en Corse, fort de son nouveau titre de préfet de police et d’une idée de génie: criminaliser le FLNC et donc faire passer ses militants pour de vulgaires gangsters aux yeux de la population. »
Dans son livre « Mémoires » le commissaire Broussard écrit « Sur l’île, ces mesures furent accueillies sans enthousiasme » « Quant à la dissolution du FLNC, elle était interprétée par les militants comme une déclaration de guerre. »