(Unità Naziunale Publié 24 octobre 2009) Mobilisation de la Commission Anti Répressive de Corsica Libera et de l’Associu Sulidarità devant Casabianda.
énième mobilisation d’une longue série passée et à venir.
Les membres de la commission anti-répressive (CAR) de Corsica Libera et de l’Associu Sulidarità ont organisé à Aléria, face au pénitencier de Casabianda, un barrage filtrant sur la nationale 198, pour réclamer « le rapprochement global des prisonniers politiques corses. »
Après avoir distribué des tracts, les manifestants – parmi lesquels on remarquait notamment les élus d’Unione Naziunale, Jean-Guy Talamoni et Rosa Prosperi – se sont ensuite regroupés devant les locaux du pénitencier, où une banderole a été déployée.
Le vice-président de l’Associu Sulidarità, Dumè Tafani, ainsi que Jean-Marie Poli et Jean-Philippe Antolini, le porte-parole de la CAR, se sont alors exprimés devant une foule estimée à une centaine de personnes : « L’État n’a pas la volonté de faire revenir en Corse les 60 prisonniers politiques, malgré toutes nos propositions concrètes, ont-ils martelé. On nous a dit que la prison de Borgo était complète, mais pourquoi ne pas transférer de Borgo à Casabianda les détenus qui sont en fin de peine ou en semi-liberté, et qui n’ont donc plus aucune raison de vouloir s’évader ? Cela permettrait de gagner les places nécessaires. Il y a la possibilité évidente de faire entrer immédiatement l’ensemble des prisonniers corses. Nous disons que l’État français veut pénaliser doublement les nôtres en ajoutant à l’incarcération, l’exil. »
Aux côtés des militants, une femme à l’air triste était également présente pour exprimer son « calvaire ».
Maria Dumenica Santoni, dont le fils est emprisonné depuis 13 ans, a rédigé une lettre dans laquelle elle fait part de ses difficultés : « Je suis affaiblie physiquement à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Mon seul espoir est que mon appel soit entendu et que l’on fasse le nécessaire pour que mon fils intègre le centre de détention de Borgo. Que soient enfin prises en compte ces souffrances morales et physiques que ce lointain implique », a-t-elle ainsi écrit.
Et comme pour achever de manière symbolique cette manifestation sans heurts, les militants ont tenu à accrocher le drapeau corse sur le fronton du pénitencier, auprès des drapeaux européen et français…
résumé TDR CORSE MATIN
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