« Face à la constance de ce mépris, A Muvra appelle à rester mobilisés » – #Corse #Colonna

(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 18 mars 2022) Le gouvernement français a envoyé avant-hier son ministre de l’Intérieur en Corse, Gérald Darmanin, dans le contexte que nous connaissons tous. Si monsieur Darmanin n’est pas venu les mains vides, il est venu la « main tendue » ce qui, en langage politique, signifie la même chose.

De l’entretien qu’il a pu avoir avec les élus et toutes les « forces vives » de l’île il n’er est ressorti qu’un fouillis politique, sans aucune véritable ébauche de solution au problème» corse.

Les idées principales, qui reviennent comme un véritable leitmotiv dans son discours sont celles d’« apaisement » et de « dialogue ». Deux concepts chéris d’une politique de domination cherchant à essouffler toute révolte.

Darmanin souhaite ainsi l’apaisement, discuter dans le calme, sans la « pression de la rue » selon ses propres termes.

Mais, qu’il est grandement réducteur de voir dans les événements qui se sont déroulés à Bastia dimanche dernier, une simple « pression de la rue ».

C’est un véritable soulèvement populaire. Non pas une pression mais un affront direct. Nous avons vu ce dimanche des gens déterminés et organisés qui ont ciblé des symboles de l’état français.

Ce n’étaient pas des casseurs de vitrines et des incendiaires de voiture, mais des militants salués c applaudis par la foule unanime. Le message était clairet le ton donné : ce n’est pas une pression de la rue, c’est une réponse logique et légitime d’un peuple trop longtemps nié.

Dans le contexte actuel, l’apaisement n’est prôné que par ceux qui se veulent être le: complices de la mort de notre peuple. Un jour on reconnaîtra que le seul coupable de ce< violences et de ces nombreux blessés n’est que l’état français, par son inaction et son mépris d» nos demandes démocratiquement formulées des années auparavant.

La seule chose que nous propose le ministre de l’Intérieur français, c’est le dialogue. Mai: « les dialogues politiques initiés par les chefs d’État ne sont pas des outils pour trouver de: solutions, mais pour in fine asseoir la domination des dirigeants » écrit ajuste titre l’essayiste camerounais Yann Gwett.

Comment annihiler toute révolte ?

Commencez par discriminer les violences, aussi légitimes soient-elles, pointez-les du doigt et exacerbez-les.

Faites ainsi jusqu’à ce que l’opinion publique commence à changer d’avis. Ensuite proposez le dialogue, qui ne représente rien de plus que des paroles en l’air mais qui donneront au moins l’illusion que l’on s’intéresse ou que l’on cherche de vraies solutions à vos problèmes. Et c’est ainsi que, le temps passant, certains s’estimant satisfaits, la révolte s’essouffle petit à petit jusqu’à disparaître.

C’est ce qui s’est passé notamment pour les gilets jaunes en France, mouvement d’ampleur historique, avec le grand débat national, et c’est ce qu’on tente d’imposer en Corse aujourd’hui. Nous ne sommes pas dupes et nous nous tenons prêts à rester mobilisés dans les jours et semaines à venir.

Quant à l’autonomie ?

Son évocation est tellement floue qu’elle peut correspondre à tout et n’importe quoi, sachant qu’une modification de la constitution française n’est toujours pas envisagée. La seule chose que l’on sait, c’est que l’état se dit prêt à parler d’autonomie.

Qu’ajoute Macron : « L’autonomie n’est pas un tabou » !

En conclusion, l’état est potentiellement prêt à parler à en parler, mais sans rien assurer et sans préciser la nature de cette autonomie. Il n’y a rien, strictement rien dans les annonces du ministre de l’Intérieur, il a tenu un discours ressemblant en tout point à celui du président français en 2018 à Bastia : beaucoup de portes fermées, et l’illusion d’une porte entrouverte.

Qu’en est-il de la co-officialité de la langue corse ?
Du statut de résident ?
Des prisonniers politiques ?

Face à la constance de ce mépris, A Muvra appelle à rester mobilisés. Les jours à venir seront cruciaux pour la suite des événements.

A Muvra sera présent ce soir à la réunion du collectif de coordination se tenant à l’Université de Corse et les actions ultérieures y seront précisées.

Ce qui reste certain, c’est qu’il n’y aura pas d’apaisement tant que l’état n’accordera pas de crédit à nos revendications légitimes et démocratiques.

A MUVRA

 

 

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