« Cinquième convocation en 5 ans, l’acharnement judiciaire » 14 juin 2022 – #Corse #FIJAIT

(Unità Naziunale – Lutte de Masse – Publié le 21 février 2022) Il y a quelques semaines nous avions eu l’occasion de rappeler, en conférence de presse, le harcèlement subi par les anciens prisonniers, qu’il s’agisse des obstacles à leur réinsertion que constituent les amendes ou l’atteinte à leur liberté individuelle au travers des différents fichages, FIJAIT notamment.

Nouvelle illustration de cet acharnement, ce 16 février (ndlr 2022) JM Dominici s’est vu notifier sa cinquième convocation au tribunal en 5 ans, pour non-respect des obligations liées à son inscription au FIJAIT.

Son crime ? Ne pas avoir justifié de son domicile auprès de la gendarmerie tous les trois mois.

Jean-Marc a été le premier ancien prisonnier politique corse à être inscrit au FIJAIT. Il l’a été rétroactivement, alors qu’il avait déjà purgé sa peine.
Rappelons que son domicile est connu de tous, qu’il y paye ses impôts. Qu’il travaille chez le même employeur depuis plus de vingt ans. Ne se cache pas. Tellement connu de tous que sa convocation au tribunal, comble de l’absurde, mentionne explicitement son adresse.

Alors qu’à Paris se tient actuellement le procès du carnage des attentats de novembre 2015, cette nouvelle convocation a quelque chose d’indécent.
En s’appuyant sur le détournement manifeste d’une loi conçue pour lutter contre le terrorisme islamiste, la décision du parquet de relancer une procédure témoigne de la continuité d’une répression de nature exclusivement politique qui n’hésite pas à mettre sur un même plan des assassins mus par l’obscurantisme et la volonté d’asservissement et les militants de la cause nationale corse.

Car le refus de se soumettre aux obligations du FIJAIT est un acte de résistance profondément politique. Il a été assumé comme tel lors des précédentes procédures. Passible de 30 000€ d’amende, il expose aussi Jean-Marc à 2 ans d’emprisonnement.

Dans le même temps, ultime provocation, Pierre Bertolini est décoré de la Grand-Croix de la Légion d’Honneur. Chacun appréciera.
Le 14 juin prochain Aiutu Patriotticu se tiendra, cette fois encore, aux côtés de Jean-Marc.

Perchè anu pagatu abbastanza ! Libertà !

PATRIOTTI
21 février 2022

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(Unità Naziunale – Lutte de Masse – Publié le 5 JUIN 2022) Se tenait, hier samedi 4 juin, une Conférence de presse commune à Aleria de Core in Fronte, d’Aiutu Paisanu et de l’Associu Aiutu Patriotticu pour soutenir Jean-Marc Dominici qui va passer une nouvelle fois en procès le 14 juin à Bastia pour le FIJAIT. Des militants de Femu, du PNC et de Corsica Libera étaient présent.

Voici le texte de la conférence de presse

Jean-Marc Dominici a été le premier ancien prisonnier politique à être inscrit au FIJAIT ;
Premier ANCIEN prisonnier politique, car comme chacun le sait désormais, il est possible d’y être inscrit rétroactivement, et c’est ainsi qu’après avoir purgé sa peine il s’est trouvé astreint à l’équivalent d’un contrôle judiciaire pour 10 ans, au fichage pour 20 ans.
Rappelons-le. Le FIJAIT c’est l’obligation de justifier de son domicile tous les trois mois. C’est être inscrit au fichier des personnes recherché même si on y satisfait. C’est devoir informer qu’on quitte le territoire au moins 1 5 jours avant.
Le FIJAIT a été créé sur le modèle du FIJAIS, qui est le fichier dédié aux prédateurs sexuels. Il l’a été dans le cadre de la loi sur le renseignement votée après les attentats de 201 5.
Sans revenir, encore une fois, sur l’infamie de l’amalgame, attardons-nous sur l’objet de ce fichage.
Que le législateur souhaite que les autorités judiciaires soient informées du changement d’adresse d’un prédateur sexuel, cela s’entend.
Que choqués et émus par l’ampleur des massacres perpétrés en 2015 par des djihadistes les députés français aient entériné, sans étude d’impact, la création d’un fichier qui leur donne l’illusion de maîtriser l’immaîtrisable, cela se conçoit.
Qu’en revanche, comme souvent, comme toujours, un outil soit détourné de son objet pour servir de mesure de rétorsion contre les militants de la cause nationale corse, cela ne s’entend pas, ni ne se conçoit.
Quel est l’intérêt d’inscrire Jean-Marc Dominici au FIJAIT ? Quel est l’intérêt de relancer une procédure chaque année ? Craint-on que mu par on ne sait quelle pulsion il quitte son domicile, déménage dans une bourgade reculée de France pour y commettre une attaque sanglante et aveugle ? Et qu’alertée par la non-justification de son adresse, la maréchaussée intervienne pour éviter le carnage ?
Ce n’est pas sérieux.
La réalité est bien plus simple : Le FIJAIT est un moyen de pression, un levier que l’Etat Français actionne à sa convenance, selon des critères aléatoires, contextuels. Politiques.
Les magistrats eux-mêmes le disent :
Procès 2018 des « nuits bleues » de 2012, le réquisitoire de l’avocate générale, Maryvonne Caillebotte : « L’islamisme radical nous oblige à relativiser ce dont nous sommes saisis. Il n’y a pas de guerre, il n’y a pas de volonté d’extermination, pas cette violence liée aux derniers attentats, pas de djihadisme, personne n’est mort et personne ne voulait qu’il y ait des morts»

Procès de janvier 2019, pour une cache d’armes, au tribunal correctionnel de Paris, demande d’inscription au FIJAIT des prévenus. Motif invoqué: « il y a en Corse une résurgence de la violence ».
Exemples de la géométrie variable des réquisitions et des condamnations.
Lors du dernier procès en appel de Jean-Marc Dominici, Félix Benedetti et Stéphane Tomasini, l’avocate générale a justifié la confirmation de la condamnation en prétendant que les faits de terrorisme emportaient inscription au FIJAIT. C’était faux. C’était si faux que d’autres n’y ont pas été inscrits.
On nous explique alors, à l’instar du Garde des Sceaux, qu’il n’y a pas de moyen de distinguer les terroristes islamistes.
Là encore, c’est faux.
Les terroristes islamistes ont une catégorie bien à eux. Les TIS. Cette catégorie a été créée dans le code pénitentiaire pour permettre leur inscription dans des parcours spécifiques : surveillance particulière, cursus de déradicalisation etc…
Puisque cette catégorie existe, qu’on lui réserve donc le FIJAIT, qui a été créé pour elle et pour elle seule ! C’est cela qu’il faut obtenir !
Et puisqu’il est question de négociations à venir, nous voulons ici, devant vous, le redire : négocier une amnistie ne permettra pas de faire radier les militants nationalistes du FIJAIT : ce n’est pas une peine mais une mesure administrative qui échappe à l’amnistie et à l’effacement du casier judiciaire. Il faut le traiter spécifiquement !
Pire, l’inscription pouvant être rétroactive, faire radier les militants actuellement inscrits ne protégera pas tous ceux qui ont été condamnés au cours des 20 dernières années d’une inscription a posteriori, au gré des appréciations du «contexte politique corse» et des humeurs des gouvernants français du moment !
Non, vraiment, la seule chose à négocier, c’est l’inéligibilité des militants politiques corses au FIJAIT, et c’est impératif.
Pour finir, nous voudrions remercier tous ceux ici, et ils sont nombreux, qui ne sont pas nationalistes, ou qui appartiennent au mouvement national sans avoir la môme appartenance politique que Jean-Marc Dominici.
Ceux là ont compris que la justice n’a pas de parti. Des prisonniers et des anciens prisonniers, il y en a dans tous les mouvements. Qu’importe qui appelle, qu’importe le logo, c’est la cause qui est juste.
Pour notre part, nous sommes ici au côté d’un ancien prisonnier, nous le soutenons comme nous soutiendrons tous ceux, quelle que soit leur appartenance, qui comme lui sont confrontés à l’arbitraire d’une machine judiciaire qui n’a d’autre but que de broyer des vies et annihiler la résistance d’un peuple.

Associu Aiutu Patriotticu
4 juin 2022

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(Unità Naziunale – Lutte de Masse – Publié le 14 juin 2022) Jean-Marc Dominici, ancien prisonnier et militant politique a été condamné à 1000€ d’amende pour non respect du FIJAIT.  Accompagné par le Collectif Patriotti, Core In Fronte, Aiutu Paisanu, l’associu Patriotticu et avec la présence de militants du mouvement national, Jean-Marc Dominici a fait valoir ses droits lors de ce procès, et refusera toujours de se soumettre au FIJAIT.

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