(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 7 juin 2021) Dans une conférence de presse le 4 juin dernier, le leader indépendantiste s’est exprimé :
Nucléaire : Pour le leader indépendantiste c’est à New York, en présence d’experts de l’Onu, ou à La Haye, devant la Cour internationale de justice, que le débat doit se tenir.
Oscar Temaru est aussi revenu au nom de la kanaky et de Maohi nui sur le principe de la « souveraineté, un droit sacré » qui « n’est pas à vendre », au même titre que la zone économique exclusive, ou la culture.
C’est ce message que le leader indépendantiste compte porter le 17 juillet, date anniversaire de l’essai Centaure, à l’occasion d’une manifestation « pacifique » organisée par le parti bleu ciel, en présence d’une centaine d’invités, dont des représentants de plusieurs pays du Pacifique, du Front de libération nationale kanak et socialiste (FNLKS)
Voici le communiqué et la conférence de presse :
Ni MAOHI NUI, ni KANAKY ne sont à vendre !
We are not for sale !
Et cela vaut pour tous tes peuples du Pacifique !
En ce moment, la Nouvelle Calédonie se débat dans un processus référendaire que Paris tente de manipuler à son avantage, et la Polynésie française, malgré sa réinscription sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser, reste prisonnière (d’un statu quo politique qui l’empêche d’envisager un avenir meilleur
Ainsi, Paris et 1e Président Macron refusent obstinément l’arbitrage de TONU dans le dossier nucléaire et convoque en métropole une table ronde, cela, en totale contradiction avec tes appels réitérés de TONU depuis 2013, de faire rapport au Secrétaire général de TONU sur tes conséquences des essais nucléaires français perpétrés sur te sol polynésien de 1966 à 1996.
Le Président Macron refuse d’assumer le problème nucléaire en face à face avec te Peuple polynésien II louvoie et délocalise te problème à Paris, à 20 000 km de Papeete, pour mieux en contrôler l’agenda, les participants et les conclusions. Tout est écrit par avance, à Paris, par les élites politiques et militaires françaises, sans aucun étal d’âme à l’égard des victimes du nucléaire.
Seule la présence des experts de TONU permet de garantir une réelle objectivité des débats sur 1e nucléaire, et sur tout autre thème.
• A Paris, la France reste juge et partie, à New York, la vérité aurait été préservée
• A Paris, la France va circonvenir tes participants á la table ronde sur 1e nucléaire, à New York, tes intérêts économiques et financiers franco-français n’auraient pas pollué tes débats
• A Paris, la France brouille 1e débat sur l’accession de la Polynésie française à la pleine souveraineté, alors que L’ONU et la communauté internationale reconnaissent ce droit :
- La souveraineté, l’émancipation des Peuples, est un droit sacré. Il ne se discute pas. ni ne se négocie. Ce n’est pas un droit commercial
- La France n’assume pas ses obligations internationales qui découlent de la Charte de TONU et des Résolutions qui traitent de la décolonisation.
- La France agit à contre temps en retardant et en contrariant l’accession de la Polynésie à son indépendance.
- Pourtant, dans le cadre onusien, elle a l’obligation de conduire les peuples dont elle a eu la charge de par les aléas de l’histoire, sur les chemins de l’émancipation et de la pleine souveraineté.
Ni Maohi Nui. ni Kanaky ne sont à vendre, et pourtant c’est ce que fait la France :
• Dans les deux cas. PF et NC. elle limite le débat et réduit les enjeux de la pleine souveraineté à des seules considérations économiques et financières.
• Elle agite le théorème de la crise et de l’échec financier, supposés inéluctables, sans sa protection républicaine.
• Elle suppose qu’il n’y a point de salut en dehors des « mamelles” de la mère patrie, qui hélas est une mère qui empoisonne ses enfants au lait nucléaire !
• En Kanaky. avant même le résultat du 3* »° référendum de décembre 2021, la France distille des informations négatives sur les vides économiques et juridiques que provoquerait l’accession à l’indépendance,
• Elle fait de même en Polynésie en agitant le spectre de la récession économique inéluctable, hors du schéma et du giron français.
• Ce faisant, elle dévalorise la dignité et la culture des peuples polynésiens. Kanak ou Maohi. Elle nie leur capacité de résilience et de gouvernance. Elle fait une grave impasse historique en nous empêchant de vivre notre Histoire.
Tous les Pères des indépendances des grands Etats du Pacifique, que ce soit Sir Ratu Kamisese Mara à Fiji. Sir Michael Somare en PNG ou Fr. Walter Uni à Vanuatu, ont toujours mis l’ONU au coeur de leurs préoccupations.
• Ils ont toujours reconnu â l’ONU le rôle de suprême arbitre quand les grands enjeux étaient en cause, qu’il s’agisse de l’accession de leurs Pays à l’indépendance et de la protection de leur culture.
• Nous nous inscrivons dans cette ligne au sein du Tavini Huiraatira.
• Le règlement des affaires polynésiennes et Kanak doit être évoqué à New York, à l’ONU devant le Comité des 24 ou la Quatrième Commission.
• Seule l’ONU saura nous préserver d’une consanguinité politique franco française..
Aussi, dans les deux cas. Nouvelle Calédonie et Polynésie française, au nom de la Déclaration Universelle des Droits des Peuples du 4 Juillet 1976. nous réaffirmons que :
• Nous ne sommes pas à vendre, we are not for sale.
• Notre souveraineté n’est pas à vendre.
• Nos ressources naturelles (marines, terrestres…) ne sont pas à vendre.
• Notre Zone Économique Exclusive n’est pas à vendre.
• Notre culture n’est pas à vendre…
Oscar Manutahi TEMARU
Une manifestation le 17 juillet, date anniversaire de l’essai Centaure