(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 29 mai 2021) Jeudi s’est tenu le Conseil d’administration de l’Università di Corsica dans lequel nous étions représentés.
Était notamment à l’ordre du jour le nouveau dispositif d’enseignement des langues en Licence. Contrairement à ce que nous avons pu entendre, ce dispositif vient augmenter le volume horaire de l’enseignement en langue corse en Licence en harmonisant les heures par UFR. Un petit volume est désormais prévu en distanciel avec des outils innovants tels que l’adaptive learning.
Le total du volume horaire par Licence sera porté à 96h (78h en présentiel + 18h en distanciel). Nous rappelons que les syndicats étudiants n’ont eu cesse de demander l’augmentation du volume horaire de LCC en Licence par le biais de motions votées à de très larges majorités en CA. La gouvernance universitaire propose aujourd’hui un dispositif, certes perfectible, mais allant dans le bon sens, celui que nous avons défendu collectivement, il est donc regrettable que certains représentants syndicaux étudiants ainsi que des représentants nationalistes de la Collectivité de Corse aient voté contre ce dispositif. Nous espérons qu’il s’agit là d’un défaut de compréhension et d’une erreur plutôt que d’un désaccord de fond. L’Université ne devrait jamais servir d’arène politique.
Pour notre part notre vote est en accord avec la motion votée par l’ensemble des syndicats en avril 2019 (cf photo), demandant l’augmentation du volume horaire de LCC !
CGC
MOTION:
PRISENTATA DA I TRÈ SINDICATI STUDIENTINI ; «CUNSULTA DI A GHJUVENTÙ CORSA», «GHJUVENTÙ INDIPENDENTISTA», «GHJUVENTÙ PAOLINA»
INSIGNAMENTU Dl A LINGUA CORSA IND’È L’UNIVERSITÀ DI CORSICA
CUNSIDERENDU chi l’Università di Corsica hè l’arnese principale per l’emancipazione di a ghjuventù corsa è di u nostru populu ;
CUNSIDERENDU a lingua corsa cum’è fattore d’integrazione è criatore di leia suciale ;
CUNSIDERENDU chi l’Università di Corsica deve avè un rollu impurtante in u prughjettu di sucietà in u quellu ci ricuniscemu ;
CUNSIDERENDU a lingua corsa à u centru di stu prughjettu di sucietà chi noi vulemu ;
CUNSIDERENDU chi à l’Università, l’insignamentu di u corsu ùn hè micca generalisatu in i dui semestri è ind’è l’inseme di e filiere è chi l’ore ùn sô spartute di manera uguale nant’à a parte di l’annata induva u corsu hè insignatu ;
CUNSIDERENDU a mancanza di furmazione in lingua corsa per l’insegnanti chi ùn anu micca a certificazione di lingua corsa ;
UN CUNSIGLIU D’AMMINISTRAZIONE DI L’UNIVERSITÀ DI CORSICA ;
ACCERTA chi a lingua corsa hè l’arnese fundamentale per a cunstruzzione di una nazione.
DUMANDA chi a lingua corsa sia insignata in l’inseme di e filiere di l’Università di Corsica.
DUMANDA un numaru di duie ore settimanale in i dui semestri.
DUMANDA una furmazione in lingua corsa per l’insegnanti chi ùn anu micca a certificazione di lingua corsa
CGC GI GP Università di Corsica
L’intersyndicale de l’Univcrsità di Corsica
Les élus un avvene da impinnà au conseil d’administration
Jeudi 27 mai. le conseil d’administration de l’Université de Corse a adopté un nouveau dispositif d’enseignement des langues \ ivantes étrangères et de la langue corse. Au terme d’un long débat, nous nous y sommes opposés.
lin ces temps de remise en cause de renseignement des langues régionales, il est particulièrement regrettable que des élus de LUniversiià caricaturent cette position et utilisent cette situation tendue pour diffuser de fausses informations sur fond de campagnes électorales. Ils jettent ainsi l’opprobre sur des enseignants et des étudiants connus pour leur attachement à la langue corse. Il est aussi dommage que ces fausses informations soient relayées sans prendre attache auprès des personnes incriminées.
Plusieurs principes n’ont fait l’objet d’aucune contradiction. Aucune.
• la création d’un nouveau département consacré à l’enseignement des langues, dénommé LANSAD (LANgues pour Spécialistes d’Autres Disciplines). C’était déjà acté.
• la volonté d’augmenter le nombre d’heures d’enseignement, aussi bien en corse qu’en langue étrangère. C’était déjà acté.
• la volonté de proposer des dispositifs plus immersifs. plus spécialisés et plus professionnalisants.
• la volonté d’utiliser des outils d’enseignements à distance.
Il a été demandé de se prononcer sur un dispositif de mise en application et nous avons voté contre, notamment parce que:
• la plupart des enseignants de langues et plusieurs directeurs de composante n’ont pas été associés et ont été mis devant le fait accompli. Cela aura des répercussions sur leurs services.
• Les enseignements de langues du premier semestre, première année, se déroulent dans le cadre d' »ateliers » dont nous ne savons aujourd’hui absolument rien et qui seront évalués à la présence. On renonce donc à toute mesure d’acquisition des compétences sur un semestre particulièrement important, celui des débuts dans l’enseignement supérieur.
• Tous les enseignements du second semestre, première année, seront dispensés individuellement par un logiciel et non pas par un enseignant. Nous savons pourtant que les enseignements à distance ne sont guère appréciés par les étudiants, et que des fraudes ont été constatées dans la France entière. Les utiliser, oui : baser tout un semestre d’enseignement et l’évaluation dessus, non.
• L’on veut faire rédiger des projets professionnels en langue corse dans des disciplines aussi techniques que la physique ou la biochimie à travers huit heures d’enseignement, a fortiori pour des étudiants qui n’ont jamais entendu un mot de corse. Cela nous paraît irréaliste.
Ainsi, le vote mis en cause ne concernait pas le principe de l’accroissement du volume horaire en langue corse, mais le fait que cet accroissement dissimule une baisse d’exigence des modalités d’enseignement et d’évaluation. La question de la quantité horaire ne peut être déconnectée de la réflexion sur la qualité de l’enseignement, a fortiori en ce qui concerne la langue corse, qui ne doit pas simplement faire l’objet d’un dispositif calqué sur celui des langues étrangères.
A lingua corsa hè in casa soia.
Devc campà è simu à u so serviziu.