(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 24 avril 2021) Pour ceux qui doutaient du caractère profondément jacobin de l’État français, le dernier épisode de la proposition de loi dite “Molac” vient lever le voile sur le gouvernement actuel, tenant de l’indivisibilité de la République.
Alors que d’aucuns continuaient à disserter sur l’identité et les raisons profondes qui avaient motivé les députés rétrogrades dans leur vote contre une loi de protection patrimoniale des langues régionales, le Président français, lui, jouait la montre pour entériner cette proposition, permettant ainsi à soixante députés de sa majorité d’introduire un recours devant le Conseil constitutionnel.
Ainsi donc, le spectre hideux de Jules Ferry continue de hanter les travées de l’Assemblée nationale. Cent cinquante ans après, le père de l’identité républicaine française inspire toujours la politique d’un État qui n’est pas le nôtre.
Issu d’une famille de fondeurs de cloches, l’esprit du promoteur de l’expansion coloniale continue à en faire raisonner et résonner de nouvelles.
Corsica Libera s’indigne de cette manœuvre qui tend à jeter aux oubliettes une loi votée démocratiquement par une majorité de députés. Mais quid de la Démocratie lorsque l’on sait comment est traitée la Corse depuis l’avènement de ce gouvernement en marche forcée contre les libertés et les aspirations du peuple corse ?
A nostra lingua ún sarà mai una lingua minuritaria, una lingua d’un rughjone francese. A so sola vucazione hè di diventà ciò ch’ella hè sempre stata : a lingua naziunale d’un populu liberu nant’à a so terra.
Corsica Libera