(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 2 février 2021 – info du 1er février) La télévision militaire birmane a annoncé lundi que l’armée prenait le contrôle du pays pendant un an, tandis que des informations indiquent que de nombreux hauts responsables politiques du pays, dont Aung San Suu Kyi, avaient été arrêtés.
EH Bildu souhaite exprimer sa préoccupation face à l’arrestation et au coup d’État militaire d’Aung San Suu Kyi au Myanmar ce matin.
Avec ce coup d’État, le Myanmar est revenu au contrôle militaire 10 ans après la dissolution de la junte militaire, ouvrant la voie à une transition. La principale étape de cette transition a été les élections de 2015, où le groupe politique de Suu Kyi (NLD) a remporté la victoire à la majorité absolue. Ces résultats électoraux ont été répétés en novembre 2020.
Malgré les élections et les victoires de la NLD, l’armée a conservé un contrôle important du pays, sous la protection de la Constitution. La loi birmane réserve 25% des sièges parlementaires à l’armée, qui a le pouvoir d’opposer son veto aux amendements législatifs.
A cet égard, nous tenons à exprimer notre inquiétude face à ces événements, en accordant une attention particulière aux minorités ethniques et religieuses du pays (Shan, Karen, Rakhine, Karenni, Rohingyas …)
Nous espérons la libération d’ Aung San Suu Kyi, ainsi que des étudiants et militants qui ont été arrêtés ces dernières heures.
Enfin, nous appelons au dialogue entre l’armée et la NLD, ainsi qu’à l’établissement d’accords de paix avec les groupes ethniques armés.
Le porte-parole du Sinn Féin sur les affaires étrangères et la défense, John Brady TD, a exprimé sa vive préoccupation face aux événements qui se déroulent au Myanmar.
S’exprimant aujourd’hui, le Wicklow TD a déclaré:
«Des rapports émergeant du Myanmar indiquent que l’armée a déposé le gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi, qui avait obtenu 70% du vote populaire lors des élections de novembre.
<< Alors qu’Aung San Suu Kyi a fait l’objet de critiques bien méritées sur la scène internationale après avoir défendu le traitement sauvage de l’armée birmane envers la minorité rohingya, qui équivalait en fait à un génocide, le retour à la dictature militaire dans l’ancienne colonie britannique est être condamné.
<< Le chemin parcouru par le Myanmar vers la démocratie était incomplet. Comme beaucoup d’anciennes colonies, les frontières nationales conçues pour répondre à l’ambition coloniale par opposition aux contours naturels de la culture et de l’identité locales ont créé un État fracturé et instable.
«Je me joins à la communauté internationale pour condamner cette prise de pouvoir et appeler à la libération d’Aung San Suu Kyi et de son gouvernement, et à la restauration complète des institutions démocratiques du Myanmar.
«Le peuple du Myanmar a suffisamment souffert aux mains des juntes militaires dans le passé.»