(Unità Naziunale Publié le 13 juin 2021 – Storia Corsa) En 1981 , l’année où le Sporting a gagné la coupe de France, nous l’avions eu à SOLENZARA; une soirée et une nuit, grâce à Severin MEDORI. La coupe à fait le tour de Corse
Voici les photos de la coupe qui a fait le tour du village. Village qui a toujours été une terra Turchina
Le match complet:
Fiche du match
Score : 2-1 (0-0)
Arbitre : M. Georges Konrath
Buts : Louis Marcialis (50e) et Roger Milla (58e) pour Bastia; Jacques Santini (72 sp) pour l’ASSE.
SEC Bastia : Pierrick Hiard – Jean-Louis Cazes, Paul Marchioni (capitaine), Charles Orlanducci, Félix Lacuesta – Jean-Louis Desvignes, Louis Marcialis, Alain Fiard, Roger Milla, Joël Henry, Simei Ihily | Entraîneur : Antoine Redin
AS Saint-Étienne : Jean Castaneda – Patrick Battiston, Gérard Janvion, Bernard Gardon (puis Jean-Philippe Primard, 18e), Christian Lopez (capitaine) – Jacques Santini, Jacques Zimako, Jean-Marie Elie-Laurent Roussey (puis Laurent Paganelli, 86e), Michel Platini, Johnny Rep | Entraîneur : Robert Herbin
Pour sa première année sur le banc de touché du Sporting, l’ancien entraineur de l’AS Nancy-Lorraine Antoine Redin arrive en finale de la Coupe de France le 13 juin 1981.
Pour y arriver, le Sporting a successivement éliminé Caen (D2, 3-0), Auxerre (D1, 2-1 ; 1-1), Monaco (D1, 2-0 ; 1-2), Martigues (D2, 0-3 ; 5-0) è Lens (2-0 ; 1-0). Au Parc des Princes à Paris et contre l’AS Saint-Etienne de Michel Platini, le Sporting s’impose 2 à 1 grâce à des buts de Louis Marcialis et Roger Milla. Après cette victoire historique, le capitaine Paul Marchioni et ses coéquipiers ramenèrent la coupe dans les rues de Bastia où tout le peule bleu put fêter ses héros.
Cette victoire sportive s’inscrit dans un contexte politique doublement particulier. Au niveau national d’une part où pour la première fois la victoire d’un candidat socialiste à l’élection présidentielle permettra pour la Corse la mise en place d’un statut particulier. Au niveau local d’autre part où la trève décrétée par le FLNC laisse espérer une possible disparition de l’action clandestine. La victoire du Sporting synthétise au delà de l’aspect sportif les espoirs de la Corse en ce printemps 1981.
Louis Amadori, “Fonds Amadori – Sporting Club de Bastia –Victoire en Coupe de France en 1981 ,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses :
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Revue de presse
- 32es de finale, Bastia, club de Ligue 1, l’emporte 3 à 0 face au SM Caen qui évolue en Ligue 2.
- 16e de finale, on attaque les matchs retours et Bastia élimine l’AJ Auxerre, club de Ligue 1, 2 à 1 à Furiani et 1 à 1 à Auxerre.
- 8es de finale, Bastia est confrontée au prestigieux AS de Monaco, et l’emporte 2 à 0 à Furiani, en marquant un précieux but synonyme de qualification à Monaco pour le match retour 1 à 2.
- ¼ de finale contre Martigues (Ligue 2), Bastia s’incline 3 à 0 contre la révélation de cette 64e coupe de France… mais Martigues qui pensait l’affaire pliée, s’effondre à Furiani face à une extraordinaire Remontada du Sporting 5 à 0.
- Demi-finale, dans le dernier carré, le SCB rencontre la prestigieuse équipe du RC Lens et l’emporte 2 à 0 à Furiani puis 1 à 0 à Lens, un exploit qui lui ouvre les portes de la finale !
- Finale. Un Parc des Princes en Bleu. Le grand St Etienne, qui vient d’être sacré Champion de France avec son capitaine Michel Platini, est terrassé par la fougue bastiaise 2 à 1 grâce aux buts de Louis Marcialis (50e ) et Roger Milla (58e ), Santini réduisant l’écart sur pénalty à la 72e pour les Verts. Petite anecdote, les bleus refusent le vestiaire visiteurs au moment de leur installation au Parc car c’était celui qu’ils occupaient lors de leur défaite en finale de la coupe de France 72 contre Marseille… On leur ouvre donc le vestiaire du PSG, et on connait la suite ! Images inoubliables, les supporters s’emparent des Champs Élysées… pendant qu’à Bastia jusque dans les villages les plus reculés, ceux restés dans l’île envahissent les rues. Au retour de Paris, le tarmac de Poretta est inondé de supporters avant que les joueurs n’entament la lente procession jusqu’à Bastia, la foule envahit les rues de la ville avec, en tête, juchés sur un camion, la Coupe, les joueurs, leur entraîneur, Antoine Redin, toute une ville en bleu et blanc, tout un peuple en liesse, moments inoubliables qui ont marqué nos vies ou celles de nos parents, habités par un espoir chaque saison recommencée, de faire revivre de tels moments de passion et de communion à notre jeunesse. Seul Bastia sait réaliser de tels liens intergénérationnels. L’histoire continue. (source)