(Unità Naziunale Publié le 16 novembre 2020 à 17h25) La réunion s’est déroulée samedi matin par visio et à durer près de 3 heures durant lesquels l’ensemble des problématiques ont été abordées.
Tout d’abord, bien que cela ne soit pas dans mes habitudes, un mot sur l’attitude des représentants de la FCPE venus en nombre mais dont le seul objectif fut, à l’instar de leur porte parole de Corse du sud, d’attaquer la Collectivité de Corse, en général, et plus particulièrement sur un petit nombre d’établissements ajacciens du second degré. La crise sanitaire étant, semble-t-il, complétement ignorée… Il va sans dire cette pandémie mondiale est une épreuve pour l’ensemble de la société corse (commerçants, entreprises, soignants…), comme pour le système éducatif et que chacun doit y prendre sa part au delà de son petit intérêt individuel ou corporatiste. C’est seulement à ce prix que l’on peut en sortir collectivement en laissant de coté les préoccupations politiciennes ou égoïstes.
Cela étant dit, nous avons abordé l’ensemble des sujets. Concernant les lycées, le principe de passage au distanciel partiel a été acté pour les lycées généraux, avec un minimum de 50% en présentiel. Nous avons mis l’accent sur le problème des transports, des flux dans les établissements et les cantines notamment celles des grandes cités scolaires comme le Leatitia, Montesoro… La rectrice, si elle a admis la nécessité du distanciel, a dit que c’était une forme d’enseignement « dégradé » eu égard le bilan du premier confinement. Nous avons répondu que la situation était dégradée pour les commerçants, les entreprises, le personnel de santé…. et que toute la société devait prendre sa part du fardeau dans cette épreuve où la solidarité devait jouer, et de surcroit nous bénéficions d’une expérience du premier confinement. Nous avons constaté que la mise en place ne se faisait que maintenant, visiblement le passage à ce stade n’avait pas été anticipé par le gouvernement contrairement à ses déclarations. Néanmoins nous sommes tombés d’accord sur les modalités dans les grandes lignes. Concernant les collèges nous avons dit que les élèves avaient les mêmes caractéristiques épidémiologiques que les lycéens même s’il étaient moins autonomes et que donc il fallait étendre le dispositif progressivement à ceux-ci. C’est là, pour l’instant, le point de désaccord majeur puisqu’il n’est pas prévu d’extension aux collèges à ce jour même si des modifications d’emploi du temps ont été actées. Nous avons insisté sur le fait que ces mesures ne sont pas prises par choix ou pas plaisir, mais par nécessité à la fois dans un impératif de santé publique mais aussi afin d’enrayé au mieux la progression de l’épidémie et d’essayer de revenir à une situation la plus normale possible. Nous avons dit aussi qu’il fallait anticiper sur les conditions du déconfinement futur.
Concernant le premier degré nous avons demandé un point sur les cantines et nous avons insisté sur le fait que les parents, qui ne voulaient plus mettre leurs enfants à l’école, pour des raisons sanitaires ou en raison du conditions anxiogènes pour les enfants, devaient pouvoir passer en distanciel via le CNED (en autres). Il nous a été répondu que cela était possible, mais dès lors ils suivraient l’enseignement à distance pour toute l’année scolaire.
Nous avons posé toute une série de questions, au directeur représentant l’ARS, sur le protocole dans les écoles en cas de déclaration de cas covid, étant donné l’opacité des informations. Nous avons interrogé sur les raisons de la différence entre les statistiques de santé publique France et du rectorat, concernant la même tranche d’âge : on constate 2 à 3 fois plus de cas. Il nous a été répondu que les statistiques du rectorat ne comprenaient pas les établissements tels que : le lycée maritime, les lycées agricoles, les CFA… et que c’est dans ces établissements que se situerait l’importance du surplus de contaminations. Par contre il n’y avait pas d’explication au différenciel de contaminations entre Corse du Sud et Haute Corse (du simple au double). Concernant la différence entre les mesures prises pour les écoles primaires, sur le port du masque ou par rapport à d’autres pays, l’ARS nous a répondu que cela était du à l’évolution des connaissances sur le virus. Enfin l’ARS a dit avoir effectué une étude épidémiologique au mois de septembre dans les écoles, sans en préciser les contours, concernant l’efficacité des mesures. L’organisme s’est engagé à plus de transparence dans ce domaine comme dans l’application du protocole sanitaire en cas de déclaration du virus.
Etaient également présents Madame Ottavi responsable des affaires scolaires pour Aiacciu, Mr Savelli et Madame Polisini à Bastia mais ces derniers n’ont pu se connecter pour des raisons techniques. Ils nous ont envoyé cependant un rapport détaillé des mesures prises à Bastia. Enfin Madame Josefa Giacometti était présente avec les services de la collectivité.
Les questions ont été posées sur les travaux effectués depuis l’été dans le cadre de la crise Covid et sur les absences au sein du personnel pour dans les établissements scolaires. Madame la conseillère exécutive et les membres des services ont répondu a toutes les sollicitations. Le services font face à un nombre important d’absences dues à l’épidémie ou à la mise en disponibilité du personnel à risques. Néanmoins ils font face avec les moyens disponibles ou en faisant appel à des entreprises privés. Concernant les travaux demandés pour l’urgence Covid, ils ont tous été effectués, néanmoins les entreprises sont elles aussi durement affectées par l’épidémie et ne peuvent répondre qu’aux travaux d’urgence. Dans ce contexte l’agrandissement des locaux de cantine pour les grandes cités scolaires (Leatitia, Montesoro…) est impossible dans un laps de temps aussi court, étant donné l’afflux de lycéens et collégiens dans ce contexte de confinement. Des travaux urgents mais de portée limitée peuvent être réalisés dans certains cas (Leatitia).
Dans le premier degré nous communiquerons plus amplement sur Bastia avec le rapport qui nous a été envoyé par Monsieur le Maire. Nous avons posé, à Madame Ottavi représentant la mairie d’Aiacciu, la question de l’absence des ATSEM dans certaines écoles (ex l’école Pascal Paoli aux Cannes). Il nous a été répondu qu’il y avait un nombre conséquent d’ATSEM absents, pour l’ensemble des écoles de la ville, en raison de l’épidémie et de ses conséquences, ce qui expliquait ces problèmes dans certains établissements. La ville essayait de répartir les ressources et de faire face aux besoins du protocole sanitaire, notamment dans les cantines, au besoin en ayant recours a des entreprises privées.
Pour finir la réunion a été riche en enseignements de par la présence de l’ensemble des protagonistes, même si toutes les incertitudes n’ont pas été levées, loin s’en faut, et des points de blocages demeurent ponctuellement (collèges). Nous avons avons insisté également sur la nécessité de la mise en place de tests, pour les établissements scolaires, en s’inspirant de l’exemple de l’Université.
Nous avons remercié la rectrice d’avoir organiser cette réunion, à notre demande, ainsi que l’ensemble des participants.
Associu di i Parenti Corsi
16 novembre 2020