(Unità Naziunale Publié le 14 novembre 2020) L’Arménie a rapporté samedi la mort de plus de 2.300 de ses soldats dans le conflit pour le contrôle de l’enclave du Nagorny Karabakh, qui s’est terminé sur un accord de paix consacrant une victoire des forces azerbaïdjanaises.
« A l’heure actuelle, les corps de 2.317 militaires tués, parmi lesquels des corps non identifiés, ont été pris en charge par le service d’examen médico-légal », a indiqué sur Facebook la porte-parole du ministère arménien de la Santé, Alina Nikoghosian.
Selon elle, le processus d’échange des corps avec l’Azerbaïdjan ne fait que commencer. « Les belligérants ne disposent pas pour le moment de chiffres définitifs », a-t-elle relevé. Les autorités arméniennes faisaient jusqu’à présent état de 1.339 soldats et 50 civils tués dans les hostilités débutées fin septembre. L’Azerbaïdjan n’a pas communiqué pour sa part ses pertes militaires.
Il a rapporté 93 civils tués dans son camp. L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé en début de semaine, sous parrainage russe, un accord de cessez-le-feu mettant fin au conflit. Ce texte consacre les gains de territoires importants obtenus par l’Azerbaïdjan, et prévoit la rétrocession à Bakou de territoires supplémentaires.
Des forces de maintien de la paix russes ont été déployées cette semaine dans la zone de conflit. L’annonce de l’accord avait été suivi par des manifestations de colère en Arménie, où des protestataires avaient brièvement investi le siège du gouvernement et le Parlement. L’opposition exige la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.
Le président russe Vladimir Poutine a de son côté affirmé vendredi que les combats au Nagorny Karabakh ont fait plus de 4.000 victimes et 8.000 blessés, ainsi que des dizaines de milliers de réfugiés.