(Unità Naziunale Publié le 7 novembre 2020) Le peuple corse solidaire du peuple arménien : la motion de Femu a Corsica en faveur de la connaissance officielle de la République d’Artsakh (Haut-Karabakh), soutenue par le Conseil exécutif de Corse, adoptée à l’unanimité des votants par l’Assemblée de Corse ce 6 novembre 2020.
(Unità Naziunale Publié le 4 novembre 2020) Le groupe FEMU A CORSICA déposera cette motion lors de la session prochaine de l’Assemblée de Corse :
CONSIDERANT que le 27 septembre 2020 l’Azerbaïdjan est entré en guerre contre les Arméniens au Haut-Karabakh (de son nom arménien Artsakh),
CONSIDERANT ce territoire comme le berceau de la civilisation arménienne,
CONSIDERANT qu’en juillet l’armée azerbaïdjanaise a attaqué les frontières de l’Arménie pourtant reconnues par la communauté internationale,
CONSIDERANT que de nombreux pays dont les pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, la Fédération de Russie, les États-Unis et la France ont fermement condamné cette escalade,
CONSIDERANT ce recours à la force comme inadmissible,
CONSIDERANT le fait que ni l’Azerbaïdjan ni la Turquie ne reconnaissent le génocide dont le peuple arménien a été victime en 1915,
CONSIDERANT que ces attaques par l’Azerbaïdjan soutenues par la Turquie, constituent une violation grave du droit international et humanitaire, en particulier de la Convention de Genève,
CONSIDERANT l’alliance à travers ce conflit de l’Azerbaïdjan et de la Turquie avec des contingents de mercenaires djihadistes syriens liés à des organisations terroristes, CONSIDERANT à travers ce conflit le risque important de déstabilisation du Sud-Caucase et au-delà,
CONSIDERANT le cessez-le-feu signé le 12 mai 1994 entre l’Arménie, la République d’Azerbaïdjan et les autorités du Haut-Karabakh,
CONSIDERANT la médiation conduite sous l’égide des pays coprésidant le Groupe de Minsk de l’OSCE depuis cette date en vue d’établir un règlement définitif du conflit,
CONSIDERANT que la reconnaissance de l’indépendance de la République d’Artsakh est de nature à contribuer à un règlement durable du conflit entre l’Azerbaïdjan, l’Arménie et le Haut-Karabakh,
CONSIDERANT la tribune du mois d’octobre parue dans Le Journal du Dimanche dans laquelle en collaboration avec le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, 173 personnalités politiques dont la Maire de Paris, de Marseille, le Maire de Nice, huit présidents de régions, départements, le Président du Conseil exécutif de Corse, et plus de 150 parlementaires de tous bords, ont demandé au Gouvernement français de sortir de sa position de neutralité,
L’ASSEMBLEE DE CORSE DENONCE l’agression azerbaïdjanaise, soutenue par la Turquie, à l’égard de la population du Haut-Karabakh.
APPORTE son soutien indéfectible aux populations arméniennes dans leur recherche de paix et de liberté.
DEMANDE à l’ensemble des États de l’ONU et de l’Union européenne, de reconnaître la République d’Artsakh.
DEMANDE à l’ensemble des États de l’ONU et de l’Union européenne, de s’engager avec force dans la résolution de ce conflit et dans la recherche d’une paix durable pour le Haut-Karabakh et les populations arméniennes.
1ERE SESSION ORDINAIRE DE 2015 REUNION DU 13 MARS 2015 N° 2015/O1/010
MOTION AVEC DEMANDE D’EXAMEN PRIORITAIRE – DEPOSEE PAR : M. Ghjuvanni BIANCUCCI AU NOM DU GROUPE « FEMU A CORSICA ».
– OBJET : GENOCIDE ARMENIEN.
Le 24 avril 1915 débutait l’extermination des arméniens de l’Empire Ottoman, par le régime Jeune-Turc, ce qui eut pour conséquence la disparition quasi-totale du peuple arménien de sa terre d’origine et la dispersion des survivants dans le monde entier.
CONSIDERANT que 100 ans après, cette tragédie de l’histoire nous interpelle. Le Peuple Corse, ses élus doivent prendre leur part dans la prise de conscience et la reconnaissance de ce crime contre le Peuple Arménien,
CONSIDERANT que l’Assemblée de Corse, à travers ses sensibilités doit marquer de manière significative sa volonté de contribuer à la réparation historique de ce drame international,
CONSIDERANT en conformité avec la loi française N° 2001-70 du 29 janvier 2001 et la résolution du Parlement Européen en date du 18 juin 1987, que « les évènements qui se sont déroulés à partir du 24 avril 1915 constituent un génocide », tel que défini par la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948,
CONSIDERANT que la Turquie qui souhaite adhérer à l’Union Européenne doit faire face à son passé,
L’ASSEMBLEE DE CORSE DEMANDE que la Turquie reconnaisse le crime de génocide perpétré par le régime Jeune-Turc à l’encontre du Peuple Arménien.
SOUHAITE que la Turquie établisse des relations harmonieuses avec la République d’Arménie.
INVITE le gouvernement de la République française à transmettre cette délibération aux autorités compétentes d’Arménie et de Turquie.