(Unità Naziunale Publié le 8 octobre 2020) Les conséquences du confinement et la restriction ou suspension des visites en vis-à-vis dans les prisons espagnoles en raison de cas positifs de Covid-19 ont entraîné une situation insoutenable pour les prisonnier.e.s politiques basques qui sont dans les prisons les plus éloignées et pour leurs familles.
Malgré les transferts réalisés ces derniers temps vers des prisons moins éloignées, 180 des 189 membres du Collectif des Prisonnier.e.s Politiques Basques qui se trouvent dans l’État espagnol sont toujours loin de chez eux et de leur entourage, avec des conséquences qui affectent aussi bien leurs proches qu’eux-mêmes.
Etxerat rappelle que cela fait déjà neuf mois que la situation est devenue insoutenable. La suspension provisoire des communications en vis-à-vis est devenue continue, affectant de façon permanente plus d’une trentaine de prisons dans lesquels se trouvent des prisonniers basques, cette mesure ayant été prise dans un premier temps de façon occasionnelle.
Tout ceci, ajouté aux difficultés liées aux longs déplacements imposés, prive de visite des enfants et des personnes âgées depuis de longs mois. À l’intérieur aussi les difficultés sont importantes. À la prison d’Aranjuez, les pères prisonniers ne peuvent plus voir les enfants qui sont avec leurs mères en prison.
Cette semaine, même les parloirs à vitre de Soto del Real ont été supprimés, ce qui a empêché tout type de visite avec les trois prisonniers basques qui s’y trouvent. Deux familles, munies des autorisations nécessaires, se sont rendues ce week-end aux prisons de Villena et de Soto del Real pour apprendre une fois arrivées là-bas que les visites venaient d’être suspendues en raison de la détection de cas positifs. Deux voyages, l’un de 1.400 km, l’autre de 1.000, pour rien.
Nous répétons que les prisonniers doivent être transférés de toute urgence vers les établissements les plus proches de leurs familles car chaque jour, les conséquences irréparables de l’éloignement sont plus nombreuses.
Etxerat lance un appel à impulser et renforcer le travail pour les droits des prisonnier.e.s en participant aux mobilisations organisées. En finir avec cette situation et ses graves conséquences est la responsabilité de toutes et tous.