(Corsica Infurmazione publié le 27 septembre à 16h30) En mai 2019, la Ministre de la santé Agnes Buzyn promettait aux familles et associations corses la prise en charge du 2d accompagnant d’un enfant malade obligé de partir se soigner sur le continent. Aujourd’hui, le décret annoncé par le Président de la République inclut des restrictions qui vont encore peser sur certaines familles, laissées pour compte encore une fois. Cette injustice pesant sur ces familles est intolérable, alors même qu’elle découle de l’absence de CHU sur notre île. L’Etat doit donc tenir son engagement public et sa parole en modifiant le Décret avant sa signature. Aucune famille de mineur malade ne doit être oubliée. La double peine a assez duré.
Partagez au maximum et venez nombreux afin que nous soyons enfin et complètement entendus. Chaque famille de résidents corses peut être touchée. Parents, grands-parents, futurs parents, ne prenez pas le risque de souffrir ce déchirement insupportable.
Nous serons lundi 28 septembre tous ensemble à 17h sur la place du Diamant à Aiacciu afin de faire entendre notre voix, une seule et même voix en faveur de l’égalité de traitement de toutes les familles d’enfants malades du territoire.
Ce rassemblement déterminé mais pacifique se fera dans le respect des mesures barrières (masque obligatoire, espacement entre participants si possible, plein air) et n’a aucune vocation à la violence ou l’irrespect.
I nostri zitelli sò u nostru avvene. Emu da avanzà a fianc’a elli. Inseme simu piu forte
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Les soutiens :
« La Ldh s’associe au rassemblement organisé ce lundi 28 septembre à 17h devant la Préfecture d’Ajaccio pour réclamer que tous les enfants dans l’obligation de partir sur le continent pour des soins puissent bénéficier du droit à la prise en charge du second accompagnant. Elle apporte son soutien aux familles concernées.
Lors de sa venue, le Président Macron a déclaré : « la prise en charge pérenne du deuxième accompagnant est acquise et entrera en vigueur avant la fin du mois de septembre »
Toutefois, les familles et associations mobilisées pour obtenir ce droit, découvrent que le décret est restrictif et ne concerne pas la prise en charge du second accompagnant pour tout mineur hospitalisé sur le continent.
La Ldh rappelle la Charte européenne des droits de l’enfant hospitalisé de 1988 : Un enfant hospitalisé a le droit d’avoir ses parents, ou leur substitut, auprès de lui jour et nuit, quel que soit son âge ou son état. On offrira aux parents toutes les facilités matérielles pour y parvenir, sans que cela n’entraîne un supplément financier ou une perte de salaire.
Pour la Ldh, au-delà de l’égalité d’accès aux soins, les familles posent la question de l’intérêt supérieur de l’enfant, tel que défini par la convention internationale des droits de l’enfant. »
Les droits ne se divisent pas : pour chaque enfant, le droit d’être soigné ne se sépare pas du droit d’être entouré et aimé.
Ajaccio, le 27 septembre 2020