#Corse Si n’hè andatu Pierre Chaubon anzianu cunsigliere à l’Assemblea di Corsica

(Unità Naziunale Publié le 28 avril 2020) Pierre Chaubon est décédé à l’âge de 66 ans.

Le maire de Nonza était président de la communauté de communes du Cap Corse, et conseiller d’état.

Corsica infurmazione  et Unità Naziunale se sont fait l’écho d’une large part de la « commission Chaubon » sur son site (<–lien ici).

Pierre Chaubon a participé avec « d’autres élus d’ouverture » à la mise en place du processus de paix directement ou indirectement. Il a aussi porté de manière institutionnelle une grande partie des revendications du peuple Corse (portées par le mouvement national, plus particulièrement par le triptyque de la LLN).

La demande d’inscription de la Corse dans la Constitution est issue des travaux de la Commission Chaubon sous la mandature de Paul Giacobbi donc bien avant l’arrivée du mouvement nationale « aux affaires ».

Il a été la cheville ouvrière de la réforme institutionnelle à l’assemblée de Corse.

Il a participé aux premières Ghjurnate Internaziunale consacrées à l’évolution institutionnelle de la Corse en 2012, une Corse sous la mandature de Paul Giacobbi à l’Assemblée de Corse. Le « triptyque de la LLN » était déjà sur des propositions très élargies autours de la mise en place d’un processus de paix largement annoncés par le canal « Union des Combattants ». (confirmé en décembre 2011).



La Commission Chaubon sous la mandature Giacobbi

La réforme des collectivités territoriales mises en place par la commission chaubon, réforme institutionnelle devait conduire à un nouveau statut de la Corse.

Introduire la question corse dans le débat constitutionnel est une demande formulée par l’Assemblée de Corse depuis 2013, suite aux débats menés au sein de la « Commission Chaubon » sous la mandature de Paul Giacobbi.

La commission chaubon a compilé des dizaines d’exemples « de mauvaise administration »  durant deux années, et conclues par le vote quasi-unanime de l’Assemblée de Corse, élus nationalistes ou pas, en faveur d’une reconnaissance explicite de la spécificité de la Corse dans la Constitution française.

Pierre Chaubon formule en ces termes en page 5, tout au début de son rapport de synthèse : « les pouvoirs d’adaptation de la loi et du règlement que la République a bien voulu reconnaître ne fonctionnent pas. Ils sont virtuels. »

La Commission Chaubon a pris des décisions, majeures, historiques, concernant les Arrêtés Miot et la fiscalité, la co officialité de la langue, le statut de Résident, la nécessité d’une révision constitutionnelle, l’évolution du Statut politique de l’île….

Pierre Chaubon n’est pas nationaliste, mais il fait le constat objectif que l’adaptation des textes aux particularités de l’île, pourtant permise par le statut Jospin de 2002, ne fonctionne pas…

Dans cette période du début des années 2010, l’autonomie de la Corse était une nouvelle fois dans les débats y compris au sein de l’Assemblée de Corse. François Hollande pendant sa campagne déclarait « il appartiendrait à l’Assemblée de Corse de faire des propositions ».

Après l’échec des accords de Matignon début des années 2000 c’est un nouveau processus d’évolution politique.



2011
« une solution politique et une alternative nationaliste »

Le triptyque de la LLN avait invité en 2011 le courant modéré (en scission depuis 2008) afin qu’il parle d’une seule voix. Il s’agit de dessiner « une configuration où on identifie l’idée nationale indépendantiste et l’idée autonomiste

Puis en 2012, il invite le courant politique traditionnel (d’ouverture) afin de lutter contre « la tentation de certains courants politique de faire du nationalisme sans les nationalistes ».

Ces invitations au dialogue et au consensus font partie d’une stratégie sur le long terme du triptyque de la LLN.

Ces thèmes portés par la mandature Giacobbi depuis 2010 sont des revendications du mouvement national depuis des années. (Lors de cette mandature sont abordés : le rapprochement des détenus corses incarcérés sur le continent, spéculation immobilière, dépossession de la terre, notion de citoyenneté corse associé à la résidence, l’officialité de la langue corse…).

Le triptyque prévoit donc, aux Ghjurnate de 2011, de mettre rapidement en pratique ces idées une fois au pouvoir (Assemblée de Corse).

la Corse cherche les voies de son émancipation notamment à travers la CTC, et la commission Chaubon. Les revendications, nées du mouvement national sont à l’ordre du jour : la réforme institutionnelle, la Coofficialité de la langue, la défense des Arrêtés Miot et l’exigence de l’autonomie fiscale, le Statut de résident et surtout l’inscription de la Corse dans la Constitution.

Les grandes revendications des nationalistes, qui ont obtenu 36% des voix aux élections territoriales de 2010, sont désormais au coeur du débat politique insulaire.



2012
Ghjurnate di Corti « A la recherche d’un compromis historique »

Sont présent : Pierre Chaubon, président de la commission de la CTC, Laurent Marcangeli, député de la Corse-du-Sud, Pierre Gionga, conseiller exécutif en charge de la langue corse, Jean-Baptiste Luccioni, président du groupe Corse social démocrate à l’Assemblée de Corse, Jean-Martin Mondoloni, président du mouvement Une nouvelle Corse, Paul Colonna, maire de Guagno, Jean Chiappini, président du parc régional de la Corse, Paul-Jo Caitucoli, conseiller général de la Corse-du-Sud, Edmond Simeoni, Femu a Corsica, Michel Castellani, élu territorial Femu a Corsica, François Alfonsi, député européen, Emmanuelle de Gentile, conseillère exécutive socialiste, Jean-Sébastien De Casalta, soutien à François Hollande à cette époque.

Pour le président de la commission sur l’évolution institutionnelle à l’Assemblée, Pierre Chaubon, l’initiative de Corsica Libera est la preuve d’une « maturité nouvelle » au sein de la classe politique insulaire.

M. Chaubon a plaidé pour un nouvel élan de la décentralisation en Corse lors du débat qui débutera en octobre au Sénat. « J’irai devant les forces les plus conservatrices pour leur parler d’autonomie« , a-t-il affirmé. Il a toutefois ajouté qu’il n’y aurait « pas d’issue en dehors de la République et en dehors de la violence sous toutes ses formes ». (Deux ans avant la décision du FLNC Union des Combattants)

Pierre Chaubon a aussi dessiné les contours du nouveau statut de la Corse. Un nouveau statut qui laisse une autonomie plus large à la Corse. il comportera un volet important sur la co-officialité de la langue, sur un statut de résident et sur la réorganisation du territoire.

Objectif: trouver un consensus autour de la réforme institutionnelle afin de se diriger vers une certaine autonomie, notamment concernant l’officialisation de la langue corse, le transfert des compétences fiscales ou encore l’adoption d’un statut de résident pour accéder à la propriété…

Pour Jean-Guy Talamoni, chef de file de Corsica Libera, « les nationalistes seuls ne changeront pas les choses, et la réforme audacieuse que veulent mettre en place les nationalistes doit se faire avec l’ensemble des corses et leurs élus ».

Le triptyque avait ce weekend là déclaré au sujet de ces Ghjurnate, événement hautement politique depuis des années : « Ce n’est pas fin en soi, mais un commencement ». Une déclaration qui prendra toute sa forme en 2014, 2015 et 2017.



2013
La place de la Corse dans la Constitution (article 73 ou 74), en route vers la Collectivité Unique.

Dans les années suivantes, toujours sous la mandature Giacobbi et la commission Chaubon, en avril 2013, le collège des constitutionnalistes, sous la direction de Guy Carcassonne, propose dans le cadre d’une révision de la Constitution que la Corse obtienne le statut et les pouvoirs des territoires ultra-marins. (statut de résident, transfert de la fiscalité, coofficialité de la langue corse…).

Avril 2013 :  Pierre Chaubon, a ainsi transmis à la commission des compétences législatives et réglementaires le rapport rédigé sous la direction de Guy Carcassone, évoquant la perspective d’attribuer à la Corse un nouveau statut et de nouveaux pouvoirs, inspirés de ceux en vigueur dans les territoires d’outre-mer.

Le 2 juin 2013 : Proposition de modification de la Constitution par l’inscription d’un article spécifique pour la Corse qui a été la proposition privilégiée du rapport Carcassonne, présenté ce vendredi soir à la presse à la Collectivité Territoriale de Corse. C’est au terme d’un travail de plusieurs mois avec plusieurs experts (notamment Guy Carcassonne décédé il y a quelques jours à peine), que le rapport d’expertise sur la réforme en Corse a été dévoilé ce vendredi soir, à l’occasion d’une conférence de presse à l’Assemblée de Corse, à laquelle participaient le président de l’Exécutif, Paul Giacobbi, le président de la Commission des compétences législatives et réglementaires Pierre Chaubon, mais également la conseillère Maria Guidicelli, Wanda Mastor professeur de Droit Public et Constitutionnel ainsi que Julie Benetti, professeur de Droit Public et David Capitan, Professeur de Droit Public.

Le collège d’experts évoquait la perspective d’attribuer à la Corse un nouveau statut et de nouveaux pouvoirs, inspirés de ceux en vigueur dans les territoires d’outre-mer. Avec cette solution, la Corse pouvait être de fait mentionnée dans les articles 73 et 74 de la Constitution réservés aux collectivités de l’Outre-mer.

« Après avoir réfléchi et discuté avec la commission Chaubon, il nous semble que la voie la plus pertinente, qui de plus réunirait le plus large consensus politique, est plutôt celle d’une identification claire dans la Constitution, donc dans un article unique plutôt qu’à côté de l’Outre-mer »,a assuré Wanda Mastor, professeur de droit à Toulouse.

En juillet 2013, Pierre Chaubon se livre dans un entretien (CorseMatin), et dévoile le projet de réforme. Il déclare que « la place de la Corse dans la Constitution » et « une collectivité chef de file » sont les deux points phares du projet qui va être soumis à l’assemblée de Corse ce jeudi 25 juillet 2013. Il annonce la création d’un « comité stratégique », regroupant les parlementaires, les élus de la CTC, des deux départements, des grandes villes et les représentants des associations de maires pour tracer les lignes de la future organisation territoriale.

Un rapport qui sera présenté et soumis au vote des élus de l’Assemblée de Corse à la fin du mois de septembre 2013.



2013
Ghjurnate Internaziunale « créer un consensus large, en faisant fi des divergences diverses. »

Les débats du dimanche aborde les sujets suivant  : Le PADDUC, statut de Résident (Maria Giudicelli), la réforme institutionnelle (portée par Pierre Chaubon absent ce dimanche). Face à un État qui semble être toujours aussi peu regardant face aux doléances des élus corses, l’objectif sera une nouvelle fois de créer un consensus large, en faisant fi des divergences diverses.

Lors des Ghjurnate Internaziunale de 2013, Maria Giudicelli, en charge du dossier du Padduc et du statut de résident, et Pierre Ghionga chargé de la langue corse représentaient l’exécutif, ainsi que Jean-Baptiste Luccioni, conseiller territorial pour Corse Social Démocrate pour le débat de l’après-midi.

Manquait en revanche à l’appel Pierre Chaubon, qui porte la demande de réforme institutionnelle, pour raisons médicales.

À la tribune, pour ce grand débat, Femu a Corsica était présent également, sans oublier le député européen François Alfonsi.

Les positions :

Maria Guidicelli avait esquissé quelques instants plus tôt l’idée d’une résidence fiscale, intégrant tous ceux qui participent à la vie de l’île, sans notion d’antériorité. Pour Maria Guidicelli, élue du Front de gauche, en charge de l’élaboration du PADDUC (Plan d’aménagement et de développement durable de la Corse) qui sera débattu à l’automne, ce fut, par contre, une première. « La démocratie participative de proximité est la seule garantie d’élaborer un projet équitable et acceptable par les Corses afin de ramener la paix dans notre île. C’est le sens de ma présence ici, au-delà de nos différences politiques indéniables », indique Maria Guidicelli. Maria Guidicelli entend décliner dans le futur PADDUC, « document normatif très fort, hors du droit commun, unique en France qui sera un dictionnaire juridique de comment développer la Corse avec une volonté forte d’encadrer, par des règlements, le développement insulaire ».

Pierre Ghionga allait dans le sens d’une révision constitutionnelle reconnaissant le statut de résident. Pierre Ghionga, en charge de la langue et de la culture corses, qui a fait adopté, à l’unanimité des votants, le 17 mai dernier, le statut de coofficialité, avait déjà participé au 1er débat en août 2012. « Il est important d’échanger des idées qui ne sont pas les mêmes et d’arriver à une solution qui soit celle de tous les Corses », déclare Pierre Ghionga. Des engagements que Pierre Ghionga prend concernant la langue corse. « Pour sauver la langue, il faut un statut de coofficialité, des moyens humains et financiers que nous nous engageons à mettre et une volonté populaire. Nous ferons un référendum pour demander l’avis des Corses et une révision constitutionnelle pour notre langue, notre terre et le transfert de la fiscalité ». Pierre Ghionga, lui, n’y va pas par quatre chemins et se déclare personnellement en faveur du statut de résident. « Nous sommes contre le statut-quo actuel qui est mortifère pour l’île. Il faut avancer avec un consensus sur la langue, le foncier, la fiscalité et la réforme institutionnelle. Le statut de résident, j’y suis personnellement favorable ainsi qu’à un transfert de fiscalité qui ne se limite pas à la fiscalité patrimoniale ».

Jean-Baptiste Luccioni, conseiller territorial et président du groupe Corse Social Démocrate, qui fut le 1er élu non nationaliste à se prononcer en faveur du statut de résident.

Jean-Guy Talamoni conclura cette journée en déclarent « Poursuivons cet effort et faisons mentir les prophètes parisiens qui chantent sur tous les tons que les Corses ne se mettront jamais d’accord. »


Toujours en Août 2013, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale déclare : « Il y a là des pistes intéressantes qui méritent considération et qui méritent une réponse. Sur la base de ce travail, il faut maintenant établir un dialogue pour voir ce qui peut être retenu en terme de modification, y compris constitutionnelle »

Septembre 2013 : Paul Giacobbi prend fait et cause pour la proposition de la Commission Chaubon de valider le statut de résidant. Cette même ligne avait été affirmée par Maria Giudicelli et Pierre Ghionga, membres de l’Exécutif Territorial, aux Ghjurnate Internaziunale di Corti

Selon le rapport de la commission Chaubon qu’examine ce 26 septembre l’assemblée de Corse, la démarche visant à obtenir la coofficialité serait grandement facilitée par une mention spécifique de la Corse dans la Constitution française. Si la langue corse fait aujourd’hui consensus, la lutte pour sa reconnaissance a été longue. A partir du 26 septembre 2013, après le vote de l’assemblée de Corse, la balle sera dans le camp du gouvernement.

Le 26/27 septembre 2013 :  Le rapport Chaubon est voté quasi unanimement.46 voix pour, 5 voix contre ! Cinq élus (deux communistes, Michel Stefani et Marie-Jeanne Feddi, ainsi que trois conseillers de la gauche Républicaine, Aline Castellani, Marie-Paule Houdemer et Simone Donsimoni) se sont exprimés contre ce projet de réforme. Le « Rapport Chaubon », prévoit d’accorder une place spécifique à la Corse dans la Constitution de la République. Il s’agit de la quatrième réforme institutionnelle pour l’île en 30 ans, depuis l’adoption des statuts Defferre (1982) Joxe (1991) et Jospin sur l’adaptation de la loi (janvier 2002).

Une majorité confortable, disait-on avec, bien évidement un vote OUI produit par le groupe Corsica Libera. Jean-Guy Talamoni, dans une intervention sur le fond du débat a parlé d’une réconciliation de la Corse avec elle-même, autour d’un socle commun

En adoptant la délibération « portant diverses décisions et propositions de modifications constitutionnelles, législatives et réglementaires concernant les institutions particulières applicables à la Corse » par une aussi large majorité, l’Assemblée de Corse a changé la donne politique. A l’aventure de l’article 73, 74 ou 75, les élus ont opté pour le 72-5.

Pierre Chaubon, le rapporteur du rapport, était bien évidement satisfait d’un tel résultat.

Mercredi 9 Octobre 2013 : Deux semaines après le vote des Conseillers Territoriaux, les ministres de l’Intérieur et de la Réforme de l’Etat ont reçu hier plusieurs responsables de la Collectivité Territoriale de Corse. Visite de Pierre CHAUBON et PAUL GIACOBBI au ministère de la décentralisation, ils ont rencontré Manuel VALLS et Marilyse LEBRANCHU, mercredi 9 Octobre. Ils parlent d’un début de processus.

 



2014
Première victoire institutionnelle majeure du mouvement national, sortie progressive de la clandestinité, Vote de la Collectivité Unique.

Début 2014 : mise en place d’un groupe de travail réunissant des représentants de l’Etat et de la CTC pour examiner les propositions d’adaptations émises par la CTC restées sans réponse et les demandes de modifications législatives et règlementaires proposées dans le rapport de la Commission des compétences législatives et réglementaires de l’Assemblée de Corse. (Chaubon)

Mars 2014 – Victoire de Gilles Simeoni à la municipale de Bastia, il en devient le Maire.

29 avril 2014 : Paul Giaccobi propose que la commission Chaubon étudie un statut de résident, qui impose une résidence de 5 ans avant de procéder à un achat foncier ou immobilier en Corse. 29 POUR 18 CONTRE 4 non participations lors du vote de ce rapport.

Le 25 Juin 2014 Le FLNC Union des Combattants annonce sa démilitarisation ainsi que sa sortie progressive de la clandestinité. « Nous avons toujours  accompagné les moindres avancées institutionnelles. Nous avons participé à notre place, à la progression des idées du mouvement national. » « Sur le terrain institutionnel et le plan électoral en particulier, le rassemblement des forces vives est nécessaire. »

Le 29 juin 2014 : L’Assemblée de Corse travaille depuis deux ans sur le nouveau Padduc dont «le peuple corse» est le socle ; une large majorité, conduite et rassemblée par le Président de l’Exécutif, le Président de l’Assemblée de Corse, Pierre Chaubon, président de la Commission des affaires législatives et réglementaires, Maria Giudicelli en charge du Padduc. La revendication, étayée, solide repose sur l’exigence de la Co officialité, de la Résidence, d’un nouveau statut politique, de l’indispensable révision de la Constitution française.

2014
Ghjurnate Internaziunale « perspectives politiques après les votes de l’Assemblée de Corse et l’initiative du FLNC »

Pierre Ghionga, conseiller exécutif en charge de la langue corse, président de l’office de l’environnement et conseiller général de Corte, Pierre Chaubon, invité mais souffrant n’a pas pu se rendre au meeting, Jean-Charles Orsucci, conseiller territorial, vice-président de la CTC, président du groupe socialiste à la CTC et maire de Bonifacio, Emmanuelle de Gentili, conseillère exécutive en charge de la politique européenne et de l’enseignement supérieur, présidente de l’office hydraulique, 1ère adjointe à la mairie de Bastia, membre du bureau national du parti socialiste, Jean-Baptiste Luccioni, conseiller territorial et maire de Pietrosella, Jean-Martin Mondoloni, leader du mouvement La Nouvelle Corse.

Un consensus pour envoyer un message fort à l’Etat de cohésion d’une grande partie de la classe politique insulaire sur les questions de l’avenir de l’île

Vote du projet de Collectivité Unique

Corsica Libera ne déposera pas d’amendements, en l’état du texte sur la réforme institutionnelle de la Corse, compte tenu du fait que ses demandes ont été intégrées au document au cours du travail en commission Chaubon.

Décembre 2014 : Au bout d’une session de 48 heures non stop, l’Assemblée de Corse a accouché de son projet de Collectivité Unique pour la Corse, engageant ainsi le début de la fin des Conseils Généraux. Un mois après le vote sur le Padduc, elle a déjoué les pièges qui lui étaient tendus. Avec 42 voix pour sur 51, Pierre Chaubon a réussi son pari de réunir un consensus très large des élus de l’Assemblée de Corse qui arrivent ainsi en position de force pour négocier avec le gouvernement.

Pierre Chaubon, président de la Commission des Compétences Législatives et Réglementaires de l’Assemblée de Corse, n’a pas travaillé seul pour ce travail de fourmi. Il s’est appuyé avec les personnels de la CTC sur José Colombani, l’inspecteur général chargé de superviser ce vaste chantier.



2015 Premier échec avec le gouvernement français sur les demandes spécifiques pour la Corse

 

En février 2015, Marylise Lebranchu, Ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique, salue « les travaux de Pierre Chaubon ». Elle déclare « Ils nous seront, sans aucun doute, très utiles pour la suite. La création de cette nouvelle collectivité emportera évidemment des conséquences pour les élus de Corse, puisqu’il faudra que ses représentants aient été désignés lors de sa création. De nouvelles élections générales devront donc se tenir au mois de décembre 2017″.

En mars 2015, Jean-Marie Poli qui porte le dossier de l’amnistie des prisonniers politiques saisi la commission Chaubon, compétente en la matière, et ce dès le vendredi 6 mars par la voix de Jean-Guy Talamoni.

En avril 2015, la commission Chaubon s’est réunie pour cadrer le contenu de la réunion de lundi à Paris entre les élus de la Corse et les ministres de l’Intérieur et de la Décentralisation. Il s’agit d’une délégation à dominante CTC, les présidents de groupes seront présents, mais pas seulement, car seront également présents les parlementaires, les présidents des conseils départementaux, ainsi que les maires d’Ajaccio et de Bastia. Trois points essentiels sont inscrits à l’ordre du jour : le fameux article 13 de la loi NOTRe, qui fixe les conditions de la collectivité unique, le mode de scrutin pour le vote à l’assemblée de Corse, et la fameuse prime qui continue à faire problème, et enfin la représentation territoriale avec le toujours hypothétique conseil des territoires.

Pierre Chaubon, conseiller territorial président de la commission de l’assemble de Corse, chargé de la réforme des institutions de la Corse: « La collectivité unique est sur le bon chemin »

Mise à part une réforme des départements, qui de toute manière sera appliquée dans toute la France dans deux ou trois ans, rien dans le dossier conséquent et consistant présenté par les élus de l’Assemblée de Corse et les parlementaires de l’île n’a réellement avancé lors de cette réunion. En effet, co-officialité, statut de résident, fiscalité, révision constitutionnelle, aucune de ces demandes nettement formulées par l’Assemblée de Corse n’a reçu aujourd’hui l’aval du gouvernement.



La suite c’est celle des 5 ans de mandature Simeoni. La mise en place de la Collectivité unique au 1er janvier 2018. 

Décembre 2015 victoire du mouvement national aux élections territoriales

Décembre 2017 confirmation de la victoire du mouvement national aux élections territoriales.

En 2011, il était question de mettre de rapidement en pratique nos idées une fois au pouvoir. (Le rapport Chaubon avec 40 demandes au fil des mandatures et deux seulement qui ont été suivi d’effet).

Le 1er janvier 2018 est entrée en vigueur la nouvelle Collectivité de Corse, née de de la fusion entre la Collectivité territoriale de Corse et les deux conseils départementaux de Haute-Corse et de Corse-du-Sud. Pierre Chaubon en fut un des maîtres d’œuvre au plan juridique.

En février 2018 : L’Assemblée de Corse a approuvé la proposition de Madame Wanda Mastor qui avait déjà travaillé pour le compte de la Commission Chaubon sous l’autorité du Professeur Carcassonne, décédé depuis.

En avril 2018, La prochaine révision constitutionnelle ne va pas révolutionner le statut de la Corse, loin de là. La mention qui en est faite dans le texte qui sera soumis au Conseil des Ministres le 9 mai 2018 n’est pas simplement limitée et peu satisfaisante.  Les élus de la Corse resteront des « élus locaux », dont la capacité à « adapter la loi » sera soumise, au cas par cas, à une habilitation préalable du Parlement. Les élus de l’Assemblée de Corse resteront ainsi sous la tutelle étroite d’un Parlement dont les travaux sont organisés par le gouvernement, bien loin des réalités et des préoccupations de la Corse.

Cette procédure d’habilitation préalable via le Parlement, déjà en place depuis Lionel Jospin, est largement défaillante, le rapport Chaubon l’avait démontré avec maints exemples à l’appui.



La revue de Presse :

(France3Corse)(CorseNetInfos)(AltaFrequenza)(CorseMatin)(RCFM)(TéléPaese)(LePetitCorse)



Les hommages:



Elu de gauche, progressiste, il a été conseiller territorial durant de nombreuses années. Si n’hè andatu Pierre Chaubon, merre di Nonza è anzianu cunsigliere à l’Assemblea di Corsica. Avia purtatu a riforma istituziunale durante l’anni 2010-2015. Un omu di bè, dirittu è apertu. ‬‪Ch’ellu riposi in pace.‬

Jean-Guy Talamoni
Président de l’Assemblée de Corse



Le décès brutal de Pierre Chaubon nous laisse incrédules et immensément tristes. Nous perdons tous beaucoup. La Corse aussi. Cundiglianze afflitte è fraterne à i soii. Addìu, o Pè!

Gilles Simeoni
Président de l’Exécutif



Pierre Chaubon nous a quittés. Précurseur dans de multiples domaines-intercommunalité, Collectivité unie, développement local…- il était un homme de valeurs et d’idées dont l’action a marqué l’histoire politique de la Corse. Cundugleanze afflite è sincere à tutti i soii.

Jean-Christophe Angelini
Président de l’ADEC



U PNC rende un umagiu sinceru è afflittu à Pierre Chaubon.

A Corsica hà persu un figliolu arradicatu ind’a so terra di Capicorsu.
Pierre Chaubon si n’hè andatu eri, cù i so passi è e so primure chì purtavanu sempre à collu l’Avvene di a Corsica è l’interessu cullettivu.
Dipoi tant’anni, s’era indiatu in u so rughjone di Nonza, à prò d’un paese è di u so territoriu.
Quelli chì l’anu praticatu è cunnisciutu sti pochi anni in Aiacciu, sanu bè ch’ellu era un’omu cunvintu quant’è rispettosu, ch’ella sia in u debattitu puliticu isulanu o puru in u so impegnu in i cartulari maestri di l’Assemblea di Corsica.
St’apertura è sta vulintà l’anu accumpagnatu nant’à a strada di a custruzzione di a Cullettività unica. Oghje, pensendu à tutti soi è à u so paese di Nonza, u Partitu di a Nazione Corsa saluta cù tristezza è amicizia a so memoria.

O Pè, riposa in santa pace.



‪Si n’hè andatu Pierre Chaubon, Presidente di a Cumunità di e cumune di u Capicorsu è merre di Nonza. ‬ ‪Omu di valore è di prugressu, avarà lacatu u so stampu inde a vita pulitica corsa. ‬
‪Ch’ellu riposi in pace. ‬

FEMU A CORSICA – ASSEMBLEA DI CORSICA



 » C’est avec beaucoup de tristesse que la ligue des droits de l’homme apprend le décès de Pierre Chaubon, homme de gauche, profondément attaché aux droits de l’homme, à la justice sociale et à la liberté. Pierre Chaubon a toujours refusé l’ostracisme et a été un fervent militant du dialogue sans lequel il ne pouvait concevoir l’avenir de la Corse. Son engagement était au service de l’intérêt général et de l’état de droit démocratique. Avec lui, la LDH a entretenu des rapports fraternels. Elle a partagé des combats contre le PADDUC de la sanctuarisation, contre les justices d’exception, l’antiterrorisme et la JIRS. A sa famille, à ses proches, la LDH présente ses plus sincères condoléances. »

Ajaccio, le 28 avril 2020
LDH CORSICA



https://twitter.com/manuelvalls/status/1255772262512418818

 

 

 

 

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