(Publié sur Unità Naziunale Le 18 septembre 2010) L’agenda est déjà plein. Et il risque de faire jaser. Le STC se met en ordre de bataille face à une actualité pour le moins… chargée. Hier matin, en se réunissant dans leur locaux bastiais, les syndicalistes, venus de toute la Corse, ont présenté un éventail de revendications pour les jours à venir. Et elles sont nombreuses.
RETRAITES. Bien entendu, les travailleurs corses annoncent, d’ores et déjà, vouloir participer à la journée du 23 septembre contre la réforme des retraites. « Mais nous souhaitons allé plus loin, a souligné Jean-Luc Morucci du STC Ajaccio. Nous allons dans les prochains jours rédiger une lettre d’appel à une mobilisation plus dure aux autres organisations syndicales. » Par mobilisations plus dure, les responsables entendent un mouvement général et permanent. Autrement dit, une grève dure, pour faire plier le gouvernement. « Nous n’avons qu’à prendre en exemple les mouvements organisés contre le CPE, argumente Jean Brignole, secrétaire général. On sait que le gouvernement peut parfois reculer. » Surtout face à un président de la République que les syndicalistes estiment « fragilisé ».
ADN. Le STC a annoncé hier vouloir travailler avec toutes les organisations syndicales des « peuples sans états ». Une coordination qui se traduira par la venue de plusieurs délégations en soutien d’Alain Mosconi. Suite à leur condamnation dans l’affaire du Pascal-Paoli à de la prison avec sursis, deux syndicalistes seront convoqués devant la justice pour refus de prélevement biologique. Des syndicalistes de plus qui seront jugés pour refus d’ADN à Bastia. Et l’audience risque d’être houleuse. « Les Guadeloupéens et les Basques viendront pour montrer leur solidarité face à un fichage systématique des syndicalistes lors du procès du 5 octobre», annonce le secrétaire général. Pas question de céder.
UNIVERSITE. Autre situation qui risque de rapidement chauffer les esprits. La réforme sur l’université et ses conséquences. Tout se résume en une phrase. « Nous ne laisserons pas se faire ce cadrage ! ». Au départ, Jean Brignole n’était pas contre la réforme. « Nous songions au statut d’autonomie et nous étions plutôt ravis, avoue-t-il. Mais maintenant que nous avons vu que cette réforme mettait à la tête des universités des présidents qui se comportent comme des chefs d’entreprises, nous ne pouvons pas l’accepter. » Déjà, les syndicalistes s’insurgent face à une lettre de la présidence expliquant la nécessité « de maitrise des dépenses » comme une priorité, « en particulier pour les dépenses du personnel qui représentent les trois-quarts du budget de fonctionnement ». Le STC promet d’empêcher d’agir dans ce sens. Il organisera une réunion, le 16 octobre, avec plusieurs intervenants de syndicats français.
TRANSPORT ENERGIE. Pas question de sortir du débat. Pas question de lâcher prise. Comme attendu, le STC fera parti de ceux qui monteront au créneau pour faire cesser les travaux. Quant au Chemins de fer de la Corse, les syndicalistes, en plein conflit, attendent toujours que soit ouvert des négociations. Qui devraient s’ouvrir lundi, à la préfecture de Haute-Corse. En attendant, ils en appellent toujours à une corsisation des emplois. Sur ce… bon courage !
http://24ore.club-corsica.com/la-grande-offensive-du-stc_14994.html
24 Ore n°164
Par Jean-Frédéric Gallo
Photo : Pierrot Murati