#Corse Une mère de famille dénonce une interpellation musclée à son domicile – « Mon enfant de 7 ans en joue et mis à terre »

Le 24 mars 2010 [07h46] : (Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org – Corse – Faits Divers – Répression) Des cow-boys. » C’est ainsi qu’elle dépeint les policiers qui ont pénétré chez elle dimanche soir. Car, I. G., jeune mère de famille se serait presque cru dans un film.

Alors qu’elle se trouvait avec ses deux enfants dans sa villa située à la Confina, à Ajaccio, des hommes de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) pénètrent chez elle en fracturant un volet aux alentours de 20 heures.

« Je n’en revenais pas, mon fils de sept ans et ma fille de quatre ans étaient en train de dîner dans la cuisine quand j’ai vu très rapidement ces hommes cagoulés fracturer la vitre sans sonner », explique posément la trentenaire.
« Mon enfant de 7 ans en joue et mis à terre »

Très vite, elle demande à son fils de courir pour regagner sa chambre. C’est à ce moment que l’opération se muscle. « L’un des policiers a voulu maîtriser mon fils alors il l’a tenu en joue avec une arme avant de le mettre à terre », détaille-t-elle, non sans insister sur le traumatisme vécu. La suite ? Une amie est présente. C’est elle qui prendra en charge les deux bambins pour les isoler. Dans la salle de bains puis dans la chambre. Pendant ce temps, une autre équipe inspecte le jardin et les différentes pièces. « Ils ont fracturé le portail, troué ma piscine et abîmé mon abri de jardin », souligne-t-elle. L’accalmie revenue dans la maison, la mère de famille est auditionnée jusqu’à 22 heures.

Les policiers la soupçonnaient en fait d’être en relation avec Émilien Ruot, condamné dans une affaire de stupéfiants entre les Pays-Bas et la Corse à cinq ans de prison ferme à la mi-septembre 2009. Il avait quitté l’audience pendant le jugement. Et est aujourd’hui toujours en cavale. Sa vie avait été également menacée au mois de mars de la même année, dans le quartier du Finosello, à Ajaccio. Une balle l’avait gravement blessé au thorax. Si I. G. ne nie pas être l’« une de ses connaissances », elle se dit « choquée » par les manières employées. « Je veux alerter l’opinion publique pour dénoncer ces pratiques », a-t-elle poursuivi. Tout en s’inquiétant du remboursement des dégâts.

« Préserver la sérénité des fonctionnaires »

Après l’avoir contacté par téléphone, elle adressera prochainement une lettre au procureur de la République à Ajaccio, Thomas Pison. « Les enquêteurs étaient à la recherche d’un homme dangereux, armé et condamné par la justice, a rappelé le parquetier, il s’agit de donner la priorité à la sérénité des fonctionnaires. » Tout en assurant « être à l’écoute. » Du côté de la BRI, aucune information n’a filtré. Et on se refuse à parler d’intervention musclée. « Il n’y a rien de gratuit là-dedans, une interpellation est toujours préparée », a précisé Michel-Antoine Thiers, le délégué du syndicat national des officiers de police (Snop). « Isoler des personnes permet de garantir leur sécurité et de faciliter le travail des enquêteurs », a-t-il conclu sans en dire plus sur le fond. Action disproportionnée, procédure respectée : pour l’heure, deux versions s’affrontent. Reste que cette affaire d’interpellation musclée ne fait pas diminuer la défiance de l’opinion publique à l’égard de la BRI.

Paul Ortoli
TDR : http://www.corsematin.com

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