Un procès politique. C’est le sentiment de celles et ceux qui comparaissent depuis hier, et ce jusqu’au 18 mai, devant l’Audience nationale à Madrid. Ils sont 13 hommes et femmes qui encourent des peines de sept à neuf ans de prison.
Leur seul tort, diront leurs avocats Jone Goirizelaia et Kepa Landa, a été “de vouloir se présenter à des élections. Il s’agissait d’empêcher d’avoir une représentation institutionnelle à la gauche abertzale”.
Rappel des faits : en 2003, Herri Batasuna, Euskal Herritarrok et Batasuna sont illégalisés par l’Etat espagnol. En prévision des élections autonomiques du 1er mars 2009, plusieurs citoyens basques abertzale de gauche montent, courant 2008, deux plates-formes, Demokrazia 3 Milloi (D3M) et Askatasuna, en vue de concourir à ces élections.
Plusieurs de ces militants qui souhaitent se présenter aux élections seront arrêtés le 23 janvier 2009 et mis à l’ombre jusqu’à la célébration des élections. Pour la première fois depuis 30 ans, la gauche abertzale n’aura donc aucune représentation au sein du Parlement de Gasteiz en 2009, ce qui entraînera l’émergence d’un gouvernement basque PSE-PP, en place depuis.
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