(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)
Ce 5 mai , 39 ans, nous sépare de la naissance du FLNC à sa date anniversaire. Après 38 ans de lutte sans aucun répits, tant du cotés de la résistance, que de la répression coloniale, le FLNC Union des Combattants a décidé de mettre un terme à sa revendication armée, tandis que l’Etat colonial, lui n’a pas stoppé, malgré un processus politique de paix, sa répression. (Cuufficialità, statut de résident, statut fiscal, amnistie des incarcérés, des recherchés, arrêt des poursuites…)
Création du FLNC : JT 1976 par antofpcl
(article de 2006 actualisé chaque année ou presque) (2013 www.unita-naziunale.org) [12h00] : Alors qu’en 2014, le mouvement national est toujours divisé entre le soutien ou pas à la Lutte Armée et à ceux qui courageusement la portent, 38 années se sont déjà écoulées depuis la création du FLNC, un mouvement politico-militaire qui a toujours occupé le terrain. Un des derniers groupes clandestins en activité en Europe.
Il y a 38 ans, le F.P.C.L (Frontu Paisanu Corsu di Liberazione) et Ghjustizia Paolina, deux mouvements clandestins crée entre (73 et 74), décident de structurer la résistance avec l’aide de jeunes nationalistes qui pensent que seule l’action peut faire avancer les choses. Le FLNC est crée pour contrer l’oppression coloniale et l’injustice exercé contre le peuple corse et la corse. Dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, 21 attentats sont revendiqués.
Tous les acteurs de la société corse et française prennent conscience d’un tournant décisif en Corse malgré les tentatives de minimisation du préfet Riolacci… Il s’agit là de faire un rappel historique sur la création du FLNC, le bilan de ces 35 années de lutte ne pourront se faire que par les historiens dans quelques années.
5 MAI 1976
« UNE NUIT DE FEU »
5 MAI 1976 – Après une nuit agitée, la corse fait son bilan : 21 attentats revendiqués dont 18 recensés le 5 mai, certains seront découverts plus tard. Il faut entendre le préfet Riolacci ou le lire dans la presse de l’époque pour se rendre compte du tournant décisif que va connaitre la Corse avec sa relation qu’elle entretient avec la France.
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« Série d’attentats à l’explosif » titrait corse matin du 5 mai, très peu d’élément sur la première nuit bleue du FLNC, il faut attendre le 6 mai pour que les quotidiens, Corse Matin et le Provençal Corse, titrent « 18 ATTENTATS jamais la Corse n’avait connu une telle « nuit de feu » et l’annonce de la constitution d’un « Front de Libération Nationale ». Les images du journal de TF1 sont frappantes,, les commentaires sont éloquent, la conclusion du reportage parle de lui même : « on ne sait pas l’importance de ce mouvement, mais l’opération de la nuit dernière prouve que ces hommes qui composent ce mouvement ont choisi la violence »
Alors que c’est il passé dans la nuit du mardi 4 mai au mercredi 5 mai 1976 ?
Après quelques semaines de trêve initié par les groupes clandestins (pour mémoire le F.P.C.L s’était dissout très peu de temps avant la création du FLNC), une opération puissante et efficace a été effectué sur le territoire Corse par un nouveau groupe clandestin, le Front de Libération Nationale Corse. Plus encore que le nombre et la concomitance des actions commises, ce sont les objectifs qu’il faut retenir. La personnalité ou les bâtiments visés sont éloquent.
AIACCIU (4)
Entre 21h30 et 23H à Aiacciu, 4 attentats sont commis dont un contre Cyrneacolor qui a eu pour conséquence de provoquer un incendie tellement important qu’il a fallu évacuer un immeuble voisin
Cyrneacolor appartenait a monsieur Camille Guerra, rapatrié d’Afrique du nord. Il avait déjà été visé en 1975 par un attentat.
Deux autres attentats donc ont eu lieu sur Ajaccio ce soir là : L’un ciblait la voiture du secrétaire général de la préfecture et l’autre ciblait la DDE. La voiture a été mise hors d’usage et la DDE a subit d’important dégâts. 200 grammes ont suffit à détruire la Citroën DS 19 immatriculé 1 CV 20 appartenant à l’administration préfectorale et conduite par M Yves Mansillon, secrétaire général de la préfecture de corse du sud. Au même endroit, l’année précédente, le 16 avril 1975, le Citroën CX 2200 qu’utilisait M Mansillon avait été totalement détruit par un incendie criminel.
Le dernier attentat a touché vers minuit dans le quartier Castelvecchio un véhicule, une camionnette Volkswagen appartenant à la société Ecotra dont le gérant est un rapatrié d’Afrique du nord. Le 18 décembre 1975, la société Ecotra avait déjà été visée par un attentat
Commentaires du journal sous la photo : 4 attentats à Aiacciu, 2 attentats à Bastia, 3 à Corti, 1 à Sartè, 1 à PurtiVecchju, 3 à Ghisunaccia, 2 à Linguizeta, 1 à Cuttoli = 18 manque 3???. De 21H30 à 2H40, dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, le fracas des explosions a déchiré la nuit. Les dégâts sont souvent très importants. Ils sont spectaculaires à Aiacciu, où les Ets Cyrneacolor ont été complètement détruits par le feu, en dépit d’une lutte que les pompiers (notre photo) ont menée pendant plus de cinq heures. A signaler d’autre part, qu’une charge de plastic a explosé l’autre nuit près du palais de justice de Marseille, ne causant que des dégâts minimes. Ces attentats sont accompagnés de l’annonce de la constitution d’un FLN (Front de Libération Nationale), qui a diffusé par voie de tracts. (photo Joseph Peraldi)
SARTENE (1)
C’est une très forte charge, beaucoup plus importante que celles d’Aiacciu, qui a explosé à minuit pile à Sartè. Plus d’un kilo avait été placé contre le mur d’enceinte de la sous-préfecture et son garage dont le mur a été fortement ébranlé. Cette sous préfecture avait déjà connu 4 autres attentats (depuis 1976, cette sous préfecture a sauté régulièrement depuis 30 ans)
BASTIA : (2)
Deux attentats ont touché dans la nuit du 4 au 5 mai, la DDE (Direction Départementale de l’Equipement) installé « résidence Bertrand » au quartier de Toga à 21H et vers 21H15 la perception de Bastia a été touchée. La DDE venait d’être installé depuis peu et la perception n’avait que deux mois d’ouverture. Les charges ont été estimé à 300 grammes.
LINGUIZETTA (1)
Un attentat contre le camp naturiste de CORSICANA situé à Linguizetta a détruit entièrement un bungalow de 100 mètres carré. Le camp CORSICANA est dirigé par un allemand M. Hoffman.
Sur cette action il y a un doute a l’heure ou je fais mes recherches. Il semblerait que les bungalow détruit appartenait à M Cardosi du « San Carlu »
CASATORRA (1)
Un attentat manqué a été découvert le lendemain de la nuit bleu. Une charge composée de sept bâtons de substance explosive a été posée contre un engin mécanique à l’intérieur des établissements « Constructions Métalliques » sur la commune de Biguglia. Cette société est dirigée par Mne Aurélie Belmudes, rapatriée d’Afrique du Nord. Le système de mise à feu n’a pas fonctionné.
CORTI (2 revendiqués sur 3)
Vers 22H30, deux charges à l’explosifs ont été lancées par les occupants d’une voiture. La première charge a fait explosion dans la cour de la Villa du colonel commandant le 2e R.A provoquant d’importants dégâts. La seconde charge a explosé quelques minutes après à 20 mètres environ de la première sur un immeuble des P.T.T. ou réside une famille. La aussi les dégâts sont importants. Il n’y a pas de blessé.
A 00H15, la dernière charge explosait à l’intérieure du siège de l’APC. Les dégâts sont très importants. (Cet attentat n’a pas été revendiqué par téléphone le 5 mai 1976).
FRANCARDO (1)
2,5 kilos d’explosif ont été découvert à la « Fermette Corse » qui se trouve entre Ponte Leccia et Francardo. Cette société est dirigé par M. Bruneau spécialisé dans la fabrication de charpentes. Cette société avait déjà été touchée par un attentat
GHISONACCIA (3)
Trois fortes explosions ont eu lieu dans la région de Ghisunaccia. La première à 2H15, provoquait de très important dégât à l’intérieur et à l’extérieur de la station total situé au nord de l’agglomération, en bordure de la nationale 198. (Cette station appartenait à M Martinez, qui vit toujours à Ghisunaccia et qui a du être plastiqué 3 fois depuis 1976.) La seconde explosion, 20 minutes plus tard, provoquait des gros dégâts au bâtiment de la S.O.D.I.P.E.C (Matériel agricole et viticole) situé à 300 mètres à droite de la station Total. Le propriétaire était M Michel Mackiewicz impliqué dans une affaire de fraude sur le vin. La troisième à 2H40 à détruit presque entièrement l’étude de Mes Magniez et Grimaldi, situé à l’entrée sud de l’agglomération. Martinez et Mackiewicz sont des rapatriés d’Afrique du nord.
PORTO VECCHIO (2)
Une villa à Cala Rossa, de l’industriel de Damery (Marne) M Serge Lhopital a été touchée par un attentat. Dégâts assez important.
Une seconde villa située non loin de celle de M Lhopital a été plastiquée, un mur s’est écroulé. L’attentat a eu lieu vers 1H15 du matin et son propriétaire, M Acheurhin, directeur de société à Cotonou (Dahomey) venait de terminer sa villa. C’est ballot !
CALENZANA(1)
Les installations sommaires de la Légion étrangère, au champ de tir de Campanella commune de Calenzana ont été plastiqué.
Le préfet de la Corse, M. Riolacci, interrogé par les télévisions, les radios et la presse a passé son temps à minimiser l’action des clandestins en déclarant notamment : « Il s’agit de mini-incidents et je trouve excessive l’importance que l’on y accorde ». On peut se poser légitimement deux questions « Etait il obligé de minimiser pour ne pas reconnaitre le camouflet politique et militaire » ou alors « Etait il tout simplement stupide ? »
MARSEILLE (1)
Le palais de justice de Marseille n’a subit que des dégâts légers.
NICE (1)
PARIS (1)
Pendant cette nuit de feu, les militants du FLNC ont déposé des tracts dans toutes la corse, dans les boites aux lettres, dans les rues…
Le lendemain, un correspondant anonyme appel un rédacteur de l’agence de corse matin d’Aiacciu pour lui lire un communiqué de revendication
« Nous revendiquons les attentats en Corse d’Ajaccio, Bastia, Calvi, Ile-Rousse et Corte (sauf celui contre l’APC dans cette ville), Porto Vecchio et la Casinca, ainsi que ceux de Paris, Marseille et Nice.
Nous tenons à préciser que c’est un nouveau mouvement qui est né. Il n’est pas le reflet d’une union entre les autres organisations clandestines qui ont décidé de suspendre leur action. Par conséquent, le bruit selon lequel, le front anti-italien de Balagna ferait partie de notre mouvement est entièrement faux. »
Le FLNC s’inscrit dans la démarche de la LLN, la lutte armée et met en place des contre-pouvoirs face à l’Etat Colonial.
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Source articles (2006-2009)
Le FIL Rouge de la Rédaction
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