La conférence de presse s’est voulue symbolique. Vendredi, à défaut de s’inviter dans l’hémicycle lors d’une séance, les organisations membres du collectif A droga fora* ont souhaité interpellé les élus de l’assemblée de Corse devant les grilles de l’hôtel de région.
Pour dénoncer leur silence. « Nous avons rencontré Dominique Bucchini en janvier afin que la commission violence prenne en compte le problème de la drogue de plus en plus préoccupant en Corse. Nous avons demandé une position claire de la CTC, un débat ainsi qu’un audit sanitaire. Rien de tout cela ne s’est produit malgré les assurances du président », regrettent les membres du collectif. Ces derniers ont dû se contenter « d’une ligne dans le prérapport de la commission traitant de façon générale la notion de violence. »
Ils dénoncent « un problème sociétal grave éludé par les élus ». Selon eux, « les drames qu’engendre la drogue sont à prendre en compte autant que ceux causés par la dérive maffieuse ou la spéculation immobilière ». Et les dernières saisies records réalisées par la police ne changent rien. « C’est très bien mais ce n’est qu’une goutte d’eau. Pour deux kilos d’héroïne saisis, combien passent entre les mailles du filet ? Tant qu’il n’y aura pas de volonté politique claire, rien ne s’arrangera. »Enfin, selon A droga fora, « les élus ne peuvent plus délibérément éluder un grave problème sociétal. Nous ne voulons pas que la Corse devienne Sarcelles ou Saint-Tropez ! »
Cette fois les grilles étaient fermées. Mais le collectif l’a assuré : « les élus ne vont pas tarder à nous revoir. »
http://www.corsematin.com/article/corse/a-droga-fora-denonce-le-silence-des-elus.644370.html
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