Alors du’Yvan Colonna attend l’arrêt de la Cour de cassation, l’un de ses avocats, Me Garbarini dénonce « l’acharnement » de l’administration pénitentiaire qui a classé son client « détenu particulièrement surveillé ».
Trois lettres qui signifient un isolement supplémentaire : DPS. Entendre détenu particulièrement surveillé. Tel est le sort d’Yvan Colonna, incarcéré à la prison de Toulon La Farlède. Condamné en appel à perpétuité par la cour d’assises spéciale de Paris en juin pour la troisième fois pour l’assassinat du préfet Erignac, il attend l’arrêt de la cour de cassation.
Une attente qui s’effectue dans une sérénité relative, puisque de nombreux dérapages émanant de responsables politiques avaient tout bonnement oublié la présomption d’innocence. Est-il besoin de rappeler que le ministre de l’Intérieur d’alors, Nicolas Sarkozy avait évoqué en 2003 lors de son interpellation, que, « l’assassin du préfet Erignac venait d’être appréhendé »?
Pour l’heure donc, Yvan Colonna est bel et bien présumé innocent. L’administration pénitentiaire, semble, elle, préférer le surveiller de près. Et l’isoler. « Nous avons déposé il y a quelques semaines une requête pour que ce classement soit levé, mais elle a été rejetée. Le 21 mars, le garde des Sceaux a confirmé la décision de l’administration pénitentiaire », fulmine Me Pascal Garbarini, l’un des défenseurs d’Yvan Colonna.
« La situation est en plus très floue, nous ne savons pas concrètement s’il est placé ou maintenu DPS », poursuit-il. Avant d’avancer une certitude : « Cet isolement est injuste et injustifié ». En d’autres termes, impossible selon lui de dire quand le berger de Cargèse a été classé DPS.
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