#Présidentielle 2012 – L’austérité ou l’autonomie pour la #Corse!

Depuis le début de la campagne présidentielle, le dossier Corse n’est pas ou que très peu traité par les ‘‘grands candidats’’ et pourtant, entre les lignes de leur programme, on peut lire la mise en place d’un plan d’austérité qui sera doublement plus violent dans notre, île à moins qu’une autonomie budgétaire, financière, fiscale, réglementaire et législative soit arrachée par les Corses. Explications :

La CTC et la ‘‘fin d’un monde’’

En absence d’autonomie fiscale, la CTC doit mendier tous les ans son budget à Paris, qui verse la plus grande partie du budget de la CTC, notamment l’enveloppe de la continuité territoriale, gelée depuis 3 ans. Les derniers débats à l’Assemblée de Corse l’ont montré : financer l’économie régionale est devenu la quadrature du cercle car, ‘‘nous vivons la fin d’un monde’’ comme disait Jean-Christophe Angelini au sein de l’hémicycle corse.

Or, François Bayrou a annoncé le gel des dépenses de l’Etat pour les 2 prochaines années et propose donc de bloquer la contribution de l’Etat pour les collectivités locales et territoriales, blocage dont la Corse va pâtir très violemment. Nicolas Sarkozy, lui, annonce une progression de 0,4% de la dépense publique par an et souhaite demander aux collectivités de faire un effort financier important, alors qu’elles ne sont pas responsables de la dette de la France, quant à François Hollande, il voudrait laisser ‘‘respirer’’ les deniers publics de 1% par an.

Mais l’inflation est en moyenne de 2 à 2,5% par an, c’est-à-dire que les principaux candidats proposent de réduire les moyens de la CTC, alors que celle-ci est au bord du gouffre, ‘‘a le couteau sous la gorge’’ et ne peut plus investir suffisamment dans le développement économique insulaire. Pour avoir un ordre d’idée, en 2014, la proposition de Bayrou reviendrait à réduire les moyens de la Corse de 11%, celle de Sarkozy de 10% et celle de Hollande de 8%, par rapport à 2010!

La question du foncier corse

Si la Corse n’obtient pas un transfert de compétences et un régime fiscal fort, massif et rapide, ce qui est aujourd’hui défendu par la seule candidature d’Eva Joly, les Corses vont payer cher, très cher, le droit d’avoir un bout de terre et un toit pour leur famille. La question du foncier et des arrêtés Miot ne se résoudra que par une compétence législative, réglementaire et fiscale octroyée à la CTC, ou bien cela finira par faire exploser les prix du foncier pour les Corses. Autrement dit, l’absence d’autonomie se traduira par l’impossibilité pour les plus pauvres d’entre nous d’être un jour propriétaires chez eux et/ou l’explosion des prix dans l’immobilier reviendra à faire payer aux plus fragiles la spéculation faite par les plus aisés.

La justice sociale n’existe pas dans la logique ‘‘austère’’ défendue et promue par le président-sortant et Bayrou, aussi bien que par ceux qui combattent les solutions autonomistes comme Mélenchon et Marine Le Pen.

La fonction publique au régime sec

La fonction publique joue un rôle clé dans la santé de l’économie corse puisque, d’une part, son poids important a l’avantage de garantir un niveau de consommation minimum, même en période de fort chômage, comme nous sommes en train de le vivre actuellement, et d’autre part, elle permet un aménagement du territoire, notamment par la possibilité de créer des emplois dans le rural.

Or, depuis 3 ans, le salaire des fonctionnaires est gelé, autrement dit, ils perdent du pouvoir d’achat chaque année du fait de l’inflation, ce qui veut dire aussi que leur pouvoir de consommer, et donc de soutenir l’économie, s’érode d’année en année.

Enfin, depuis 2007, la suppression d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite a mis en danger l’aménagement du territoire, par la suppression de postes d’enseignants et des services publics dans les zones rurales ; et le candidat Sarkozy vient d’annoncer qu’il continuerait la réduction de la fonction publique, ce qui veut dire qu’il supprimera encore plus d’emplois en Corse dans les 5 prochaines années.

La véritable question dans cette campagne est de savoir comment nous allons financer la continuité territoriale, la politique sociale, la politique foncière, la politique agricole et toutes les autres priorités insulaires dans de telles conditions ? Comment la CTC pourra-t-elle mener à bien ses missions avec de tels plans d’austérité qui ne portent pas leur nom ?

Les finances publiques des collectivités vont être taillées à la hache par les technocrates parisiens qui n’ont que faire des investissements sur le territoire, et la Corse va être saignée à grands coups de sabre, si elle n’obtient pas les moyens de lever ses propres ressources pour financer son développement. En d’autres termes, sans autonomie rapidement négociée, l’austérité sera le seul avenir promis à notre île.

Roccu GAROBY


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