#Corse Alain Mosconi « Dès lors, quelle alternative avons-nous ? La seule qui vaille ! Lutter ! » #Demucrazia #Macron

(Unità Naziunale – 9 février 2018 – 15h45) En tant que chef de l’Etat, le Président Macron, lors de sa première visite en Corse, avait l’occasion de rentrer dans l’histoire.

En effet, son propos de campagne, prononcé quelques mois auparavant dans ce qui est communément appelé « le discours de Furiani » pouvait le laisser penser. Ainsi à l’époque, le candidat pas encore Président, ce « Jupiter » sans Mont Olympe, faisait du « Pacte Girondin » la pierre angulaire de sa future politique en Corse.

Il était donc permis d’espérer qu’un homme de sa génération, de sa capacité intellectuelle, en deux mots, de son niveau affiché, aurait été à la hauteur des enjeux et aurait crée les conditions d’une évolution majeure pour la Corse et les Corses. Pour ce faire, il était fondamental de placer le respect et la confiance au coeur d’un dialogue apaisé, en lieu et place du mépris et de la défiance, auxquels les tenants du Pouvoir Politique français nous ont habitués…

Et pourtant, il n’en fut rien ! En deux jours à peine, preuve était faire que les vieilles habitudes « des dominants », n’étaient jamais pensées à la faveur de ceux qui veulent « dominer ».

Ainsi, sur la forme, lors d’une commémoration honteusement instrumentalisée à des fins de vengeance d’Etat, où pour l’occasion fut mise en lumière « les revenants Républicains » sorties de la naphtaline, avec pour point d’orgue, la présence de l’ex Ministre de l’intérieur, Lazare de la politique ressuscité pour l’occasion, un flot de haine fut déversé.. Haine qui n’est jamais le terreau propice où peut s’enraciner la paix.

Sur le fond, le Président de la République Française a, lors du discours de Bastia et compte Girondin », pour se rapprocher de l’exotisme de Dakar où Nicolas Sarkozy, avait en son temps (juillet 2007) lors d’un discours mémorable, posé les bases du néo-colonialisme à la Française.

Ainsi, les majorités changent en France, la valse des alternances gouvernementales est monnaie courante, les hommes passent à la tête de l’Etat, mais l’esprit reste le même…

Sont ils plus à plaindre qu’a blâmer ? De toute évidence, ils sont à blâmer !

Blâmer pour le mépris qu’ils nous imposent, pour hypothéquer l’avenir sur notre terre, pour l’injure faire à la Démocratie, eux qui s’en prétendent les garants universels, pour vouloir assassiner l’espoir d’un Peuple à vivre libre sur sa Terre, ils sont à blâmer pour des milliers d’offenses faites au quotidien… Oui mais malgré tout, et surtout malgré eux, ils sont à plaindre!… Ils sont à plaindre d’être incapables d’évoluer, d’être figés dans les contradictions d’un autre temps où le jacobinisme est la norme, de vénérer l’esprit des lumières, tout en évoluant les yeux fermés par peur de regarder l’avenir en face. Ils sont à plaindre d’étaler une telle puissance à notre endroit, eux qui n’ont pas la force de mettre un terme aux antagonismes avec un si petit peuple qu’est le nôtres…

Dès lors, quelle alternative avons-nous ? La seule qui vaille ! Lutter !

Lutter, ne jamais renoncer. Lutter d’un amour incommensurable et inconditionnel de la justice et de la liberté, lutter non pas parce que nous y prenons un certain plaisir, mais juste parce que la nécessité l’impose…

Certains rêveraient d’une entrée de Macron dans l’histoire, elle a eu lieu en Corse… « En marche » arrière !

Alain Mosconi

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