Sans surprise, l’Assemblée corse a adopté la nouvelle délégation de service public pour la desserte maritime de la Corse. Nécessitée par l’annulation de la précédente par la cour administrative d’appel phocéenne, cette décision réduit considérablement la voilure :
410.000 passagers, 1,4 millions de mètres linéaires de fret, opérés à l’aide de 23 rotations par semaine à partir de Marseille seulement, vers cinq ports corses. La subvention de « service complémentaire », concernant les périodes de pointe du trafic passagers, est supprimée (elle avait été jugée contraire au droit de la concurrence par la juridiction marseillaise).
Rabotée également l’aide sociale qui subventionnait le transport de passagers au départ de Nice et de Toulon. Les détails du cahier des charges seront définis lors de la prochaine réunion. D’ici là, il reste que les plafonds retenus par cette première décision supposent une flotte de six cargos mixtes. Une capacité sans commune mesure avec celle déployée par la SNCM et la CMN. Ce qui garantie, à terme, un vrai problème social sur les quais phocéens.
En commentaire de cette décision, Paul Giaccobi, président de l’exécutif insulaire, a attaqué violemment le management de la SNCM. « Ce n’est pas la DSP qui est en cause mais la gestion calamiteuse de la compagnie qui prétend aujourd’hui que la collectivité de Corse doit régler l’ardoise de son incurie », a-t-il martelé. Pour faire bonne mesure, l’Assemblée a nommé une commission spéciale qui aura pour mission d’évaluer la possibilité de mettre en place un armement régional géré par une SEM. Une demande des nationalistes.
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