François Hollande, candidat socialiste à l’Elysée, a estimé qu’il n’y avait « pas forcément » besoin de nouvelle loi pour renforcer la sécurité, mais d’abord nécessité de « renforcer les moyens » et a fustigé le bilan du quinquennat Sarkozy en la matière, samedi à Ajaccio.
« Nous tirerons toutes les conclusions » des tueries de Toulouse et Montauban « et s’il convient de renforcer tel ou tel dispositif, nous le ferons, après l’élection présidentielle », a-t-il dit, interrogé par la presse, peu après son arrivée en Corse où il doit rester jusqu’à dimanche.
« Pas forcément d’ailleurs à travers des lois. Il y en a déjà beaucoup. S’il faut en modifier une, corriger un aspect, nous le ferons », a-t-il poursuivi.
Mais il faut penser « d’abord à renforcer les moyens, à faire en sorte que les services travaillent le plus en amont possible, à lutter contre les trafics d’armes, à contrôler les individus qui sortent des zones à risque comme le Pakistan ou l’Afghanistan », a-t-il ajouté.
« Nous devons regarder aussi tous les moyens, tous les services, tous les dispositifs. Et moi je tirerai toutes les conclusions de ce qui s’est passé », a martelé le député de Corrèze.
« Les enquêtes auront sans doute à être utilisées à la fois pour savoir exactement de quel éventuel soutien le terroriste a pu bénéficier et en même temps (pour) savoir si tout avait été fait pour prévenir », a-t-il dit.
Selon lui, « sur la sécurité, le président sortant a manqué (…) aux objectifs qu’il s’était lui-même assignés ».
« Le gouvernement doit assurer la sécurité des Français, c’est sa mission et sur ce terrain-là, il a encore des progrès à faire, quand on voit la montée des violences depuis cinq ans », a estimé M. Hollande.
Quand on voit « que les violences aux personnes ont progressé, que les moyens de la police et la justice ont reculé – 10.000 postes ont été supprimés – qu’un certain nombre de quartiers se trouvent sans la présence qu’il conviendrait d’organiser des forces de sécurité, que la République a parfois reculé, que des bandes se sont installées, oui, il y a aussi un jugement à porter et des propositions à faire, je le fais dans la campagne ».
A la question de savoir s’il était « à l’aise » avec le sujet, le candidat PS a répondu qu’il était « prêt depuis plusieurs mois sur l’ensemble des sujets ».
M. Hollande a redit qu’il ne voulait pas « qu’il y ait un esprit d’utilisation ou d’instrumentalisation de l’inquiétude que peut avoir notre pays ».
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