Le procès de Dominique Pasqualaggi, présenté comme le « meneur » de la cellule du FLNC du 22 octobre, et de huit autres Corses s’est ouvert mercredi à Paris, six ans après un retentissant attentat à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) qui avait coûté la vie au poseur de bombe.
La cour d’assises spéciale de Paris juge les neuf hommes pour dix attentats commis en Corse et sur le continent, entre 2004 et 2006, attribués au mouvement clandestin indépendantiste FLNC du 22 octobre, né en 2002 d’une scission avec le FLNC-Union des combattants.
Trois accusés ont été extraits de prison pour ce procès: ils avaient été condamnés pour le meurtre, en 2005, d’un restaurateur de Corte, Joseph Vincensini, battu à mort et décapité, et dont la dépouille avait été jetée aux cochons.
Le restaurateur Xavier Luciani, 58 ans, avait été condamné en appel en 2010 à 30 ans de réclusion pour son rôle central dans ce meurtre. Le professeur d’histoire-géographie Dominique Pasqualaggi avait écopé de 18 ans de réclusion, tandis que le neveu de Xavier Luciani, Sébastien Giudicelli, 32 ans, purge une peine de 15 ans.
Les cheveux gris à 38 ans, Dominique Pasqualaggi comparaît assis dans un fauteuil roulant. Il est handicapé depuis qu’il est tombé, en 2007, du troisième étage de la sous-direction antiterroriste (SDAT) à Paris où une fenêtre était ouverte.
« Votre client a été victime d’un traumatisme médullaire à la suite d’une chute pendant une garde à vue », qui a entraîné une « paralysie des deux membres inférieurs », a rappelé le président de la cour Philippe Jean-Draeher, s’adressant à l’avocat de l’accusé, Me Pascal Garbarini, « mais l’expert médical a indiqué qu’il pouvait comparaître avec des pauses toutes les quatre heures ».
Presse AFP
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