Le samedi à Ajaccio, les élus de Femu a Corsica lançaient un appel aux candidats à la présidentielle. Le lendemain à Bastia, Gilles Simeoni et son suppléant officialisaient leur présence aux législatives dans la 1re circonscription de la Haute-Corse. Du nord au sud, Femu a Corsica est donc mobilisé.
Sur le quai des Martyrs de la cité bastiaise, ce ne sont pour l’instant que les… panzarotti apportés par Mattéa Lacave pour l’occasion qui ont fait les frais de l’appétit grandissant de cette jeune génération des nationalistes modérés.
Gilles Simeoni, entouré d’élus nationalistes (dont Xavier Luciani, Fabienne Giovannini, Michel Castellani), de nombreux militants de Bastia, mais aussi de communes qui figurent dans cette 1re circonscription, a expliqué notamment « que le temps n’était pas encore venu de donner les détails du programme, nous officialisons notre candidature avec Jean-Baptiste Arena. Je crois que nous sommes en train de recueillir les fruits du travail de fond, des précédentes générations que l’on regardait comme des illuminés. Toutefois notre candidature n’a de sens que parce qu’elle s’inscrit dans une démarche collective. Elle a vocation à rassembler, sans considération d’étiquettes ou de partis. Les personnes ici présentes sont l’expression de cette dynamique ».
Jean-Baptiste Arena « représentant du rural »
Très entouré, Jean-Baptiste Arena reconnaissait « n’avoir pas hésité à s’engager tout naturellement auprès de Gilles Simeoni lorsque ce dernier l’a sollicité. À ses côtés, je serai le représentant du monde rural. Lors de ma première expérience politicienne, j’ai frôlé le succès au deuxième tour des cantonales contre Claudy Olmeta. C’est vrai que les 3/4 des Corses vivent dans les villes mais ils sont très attachés à leurs villages, à ce qu’ils vont devenir. Dans la Conca d’Oru, qui est une région laboratoire seulement à 15 minutes de Bastia, un équilibre a été trouvé entre agriculture, tourisme et artisanat. Sans oublier le tissu associatif culturel qui est aussi une force, je crois que notre région peut servir d’exemple… »
Un discours enraciné dans la terre pour celui qui marche sur les pas de son père, Antoine Arena, lequel a fait de la viticulture une activité économique exemplaire.
« Construire la Corse dont nous avons rêvé »
Gilles Simeoni est déjà à l’offensive face à ses futurs adversaires lorsqu’il ajoute « Nous sommes là pour montrer que la société corse est en marche vers l’émancipation. Nous sommes là pour construire la Corse dont nous avons rêvé. C’est aussi un combat pour la démocratie. Cette circonscription dans laquelle le système claniste et clientéliste qui a fait et continue de faire tant de mal à la Corse, est présent dans ses expressions les plus caricaturales. Il faut y mettre un terme ». Pour Gilles Simeoni, l’élection d’un député nationaliste dans la 1ère circonscription de Haute-Corse « est aujourd’hui possible. Cette élection serait un événement politique majeur. Elle serait la garantie que la voix de la Corse sera entendue et prise en compte quelle que soit la majorité présidentielle ou parlementaire ».
Le candidat de Femu a Corsica estime que son élection pourrait aider à concrétiser les grands chantiers engagés au niveau de l’assemblée de Corse comme la question foncière et statut de résident, la co-officialité de la langue corse ou encore de sauver le régime spécifique des arrêtés Miot. Voilà déjà les grandes lignes du message que vont porter Gilles Simeoni et Jean-Baptiste Arena tout au long de leur campagne. Il leur faudra garder du souffle et se « vitaminer »aux panzarotti car les élections ne sont qu’au mois de juin…
JO CERVONI de corsematin.com
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