Le président du conseil de surveillance réaffirme la proposition de vendre la société pour 1 € à la Collectivité territoriale de Corse
Votre lettre proposant à la Collectivité territoriale de Corse (CTC) de lui céder les clés de la SNCM, c’était une provocation, l’expression d’un ras-le-bol, ou la volonté réelle de quitter le navire ?
Ce n’est ni une provocation ni un ras-le-bol, mais simplement une suggestion qui permettrait à tous les acteurs d’aller au bout de leurs intentions et de leur responsabilité. Comme je l’ai indiqué, le groupe Veolia n’était pas en quête de la « bonne affaire » que certains lui reprochent. Au contraire, lorsqu’il a été rappelé dans ce dossier, en premier lieu par des élus insulaires, il a beaucoup hésité. Une fois engagé, Veolia a recherché un équilibre économique viable sur le long terme pour la SNCM, avec le souci prioritaire de préserver un avenir pour les salariés de l’entreprise.
Cet équilibre a été trouvé ?
Oui, dès lors que tous les acteurs de ce dossier semblaient s’accorder sur les conclusions du rapport parlementaire conduit par le sénateur Revet, tant sur le format, la définition et les conditions d’attribution d’une future délégation de service public (DSP). Mais il se trouve que l’Office des transports de la Corse (OTC) a repris à son compte, sans les contester comme il pouvait le faire, les attendus de la juridiction administrative d’appel de Marseille et l’avis de l’Autorité de la concurrence, et en a conclu à un rétrécissement drastique du format de la future DSP, qui conduit inévitablement la SNCM à réduire radicalement sa perspective d’activité. Dans ces conditions, il est apparu utile que chacun s’exprime en responsabilité et s’en donne les moyens. C’était tout le sens de mon courrier à Paul Giacobbi.
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