(Unità Naziunale Publié le 27 décembre 2018) Via Campagnola apporte tout son soutien à Jean-Christophe Savelli, capraghju di Luzzipeu, sauvagement agressé chez lui la veille de Noël par de riches propriétaires, lui reprochant le passage d’une de ses chèvres sur leurs terres.
Pigliassine à parechji contru un omu solu, in casa soia davanti à so moglie è u so figliolu durante e feste di natale, so faccende d’altrò è d’un altru tempu. Un pudimu accettà inghjulia simile !
Esse pastore oghje in Corsica diventa un veru casticu, eppuru Jean Christophe ghjé di quessa a sterpa, chi vole resiste, chi s’impetta à l’inghjustizia è chi vole un avvene sicuru per u so figliolu a mezu à e so capre.
U putere è a putenza di a finanza un devenu micca spazzà i valori di u nostru populu. A vita ch’ellu ha sceltu Jean Christophe ghjé quella di u pastore, sia allévà, munghje è caghjà u latte di e so capre è micca quella di l’omu perseguitu chi si guarda.
Povera Corsica !
Via Campagnola chjama i Corsi, à fassila valè contru à ste pratiche di sgaiuffi è di malfattori, è à purtà un sustegnu senza paru à jean Christophe Savelli Capraghju di Luzzipeu !
Paul-André FLUIXA
Pour Via Campagnola
Syndicat Agricole Corse
Affilié à la Confédération Paysanne
A MOSSA PAISANA
L’agriculture nourricière Corse agonise. C’est une évidence, notre terre ne nourrit plus ses propres enfants. Aujourd’hui nos terres agricoles servent à stocker nos ordures ou sont convoitées par l’urbanisation galopante et l’argent roi.
Le message est très clair, les paysans corses sont les empêcheurs de spéculer tranquillement et le cas de J.C Savelli, que nous avions déjà soutenu en juillet 2017 et que nous soutenons encore ardemment est symptomatique d’une situation intenable pour la Corse et son agriculture. Ne nous y trompons pas, en s’en prenant à un berger c’est plus qu’un homme ou une profession que l’on attaque, c’est l’existence même d’un peuple, c’est son histoire et son avenir que l’on menace.
La culture et l’identité de cette terre reposent sur des bases agropastorales multiséculaires et se doivent d’être accompagnées d’une véritable prise de conscience politique et citoyenne afin de garantir aux générations futures une terre saine pour se nourrir, l’accès à l’eau potable et à la liberté de savoir quels leviers d’émancipation individuels et collectifs ils utiliseront.
Pourtant, au lieu de favoriser les circuits courts et une agriculture paysanne nous autorisons des milliers de m² de surfaces commerciales, véritables portes d’entrée aux importations massives de produits emballés et empaquetés.
Plutôt que de sanctuariser les terres nourricières nous amendons le PADDUC et effaçons d’un simple trait de plume près de 70000 hectares de terres agricoles.
Ce modèle de société imposé par l’économie de marché et le modèle dominant, en détruisant ainsi le possible garde manger de notre pays, préfigure également d’une véritable razzia sur les terres. Face à ces attaques permanentes et massives l’agriculture paysanne sera très vite écrasée, balayée!
Ainsi cela laissera le champs libre aux rapaces d’ici ou d’ailleurs d’acquérir les terres abandonnées.
Cette vision libérale, qui ne correspond absolument pas au modèle de société auquel nous aspirons et qui, aujourd’hui, très clairement déclare la guerre au monde paysan, doit nous conduire à imposer une implication majeure dans la valorisation de l’agriculture nourricière et paysanne.
Nous ne pourrons plus longtemps faire l’économie d’une véritable réflexion écologique et sociétale qui préservera la corse de demain et l’avenir de nos enfants.
La culture, la société corse ne pourra pas résister indéfiniment à ce rouleau compresseur et les paysannes et paysans corses, à la place qui est la leur, en responsabilité et en conscience, demeureront au premier rang de ceux qui luttent pour offrir à notre Pays un avenir différent.
NOUS NE MOURRONS PAS SANS COMBATTRE
A MOSSA PAISANA
A MANCA
SUSTEGNU A GHJUVAN CRISTOFANU SAVELLI
Vogliu mughjà, briunà, gridà, stridà, sfurià senza rifiatà chì a tarra corsa ùn hè da vende.
I travagliadori corsi ùn sò micca u macchettu di ricconi impatruniti chì si credenu omniputenti.
Vogliu purtà sustegnu è rispettu à tutti quelli chì ùn volenu esse sottumessi à u reame di u soldu, chì volenu campà libari à modu soiu in casa soia.
À dilla franca, st’indegna malfatta in Luzzipeu hè u risultatu di a crescita di a speculazione è di scelte pulitiche micidiale pà a Corsica (è ben sicura pà a Balagna, ortu di l’isula divintatu « bronze cul » postu chì oghje chì ghjè oghje, l’affari sò in francese).
A Corsica sana, ghjuvellu di u Meditarraniu, hè divintata u puntellu di u tuttu turisimu sfruttatore chì cundanna à morte l’ecunumia pruduttiva isulana, u sviluppu sustenevule di e nostre loche, u campà paru di tutti quelli chì travaglianu.
Sò sclassificate e tarre agricule mentre u prezzu di i tarreni à u metru quadratu ùn face cà cresce multiplichendu e sclusione, e segregazione spaziale è suciale, patute da u populu corsu.
Evviva u sviluppu eunumicu à l’usu capitalistu chì ci spanticheghja !
Sin’à quandu ?
Quale sarà u prossimu ?
Chì novu dannu da cundannà ?
Quantu sfruttatori da cumbatte ?
Quantu militanti da mubilizà ?
Quantu Corsi da discità ?
Sia ciò ch’ella sia, st’indiatura,st’andattura si mantenerà, a mantenetemi.
Ghjè a sola pussibule pà ch’ellu ci sia un dumane.
Anna Laura Cristofari, porta voce di a Manca
CASGIU CASANU
Être berger en Corse c’est un choix qui vient du cœur, c’est une passion qui prend les tripes, c’est un amour des traditions, des bêtes et de son île.
Être berger aujourd’hui c’est aussi faire face à la pression foncière, au coût de l’installation et des investissements, aux aléas climatiques, aux conditions de travail difficiles…
L’activité pastorale est au centre du patrimoine insulaire, c’est elle qui perpétue les traditions, qui nous offre des produits locaux d’exception et qui fait la fierté de la gastronomie corse !
Celui qui ne respecte pas les bergers ne respecte ni son île, ni son patrimoine, ni ses ancêtres !
Nous apprenons aujourd’hui une nouvelle aussi révoltante que désolante. Un de nos amis et adhérent chevrier a été agressé par deux personnes dont une armée après qu’une de ses chèvres ait pénétré dans une parcelle de vignes voisine.
Jean-Christophe souffre à ce jour d’un traumatisme crânien et de plusieurs points de suture à la tête. Une plainte pour coups et blessures a été déposée.
Mais au-delà des blessures physiques, les conséquences psychiques causées par une telle agression ne sont pas à prendre à la légère
Le moral n’est évidemment pas épargné. Ce type d’agression laisse aussi des traces indélébiles sur le mental.
Comment reprendre le cours de sa vie et assumer les responsabilités d’un chef d’exploitation après un tel évènement ?!
Nous apportons notre plus grand soutien à notre ami berger ainsi qu’à sa famille.
Nous regrettons cet acte de violence qui va à l’encontre de nos valeurs.
Tamanta vargogna.
SUSTEGNU A TÈ JEAN-CHRISTOPHE SAVELLI
Associu CAPRAGHJI CORSI
L’associu capraghji corsi apporte son soutien total et indéfectible, à son ami et adhérent Jean Christophe savelli capraghjiu à luzzipeu, qui a été victime d’un guet apens le soir du 21 décembre, entraînant un traumatisme crânien,une perte de connaissance et de multiples points de suture.
Ces actes de violence ne sont pas tolérables!!!
Alors que la société veut défendre notre culture, notre patrimoine, nos traditions et le pastoralisme il est légitime de se demander quel est l’avenir que l’on veut donner à l’agriculture ?
Il est de notre devoir de rester très vigilants face à de tels actes, et nous restons mobilisés autour de Jean Christophe et de sa famille.
Associu capraghji corsi.
SINDICATU DI I GHJOVANI AGRICULTORI DI U CISMONTE
Les Jeunes Agriculteurs de Haute-Corse apportent tout leur soutien à Jean-Christophe Savelli, agriculteur agressé hier en Balagne.
Nous ne saurions tolérer ces violences et les condamnons avec la plus grande fermeté. Rien ne pourrait venir justifier de tels actes. Nous l’assurons dans ces circonstances difficiles de notre soutien indéfectible.
LDH CORSICA
La Ligue des droits de l’homme condamne l’agression qu’a subie Jean-Christophe Savelli et lui apporte son soutien. La démocratie a pour fondement le réglement pacifique des conflits. Les pressions en tout genre, les menaces, les violences physiques ne sont pas acceptables. Il revient à la justice de protéger les citoyens contre les violences et de garantir le fonctionnement normal de la démocratie.
#Corse #Luzzipeu Soutien du monde agricole à Jean-Christophe Savelli
Ciò chi s'hè passatu à Luzzipeu un hè micca accittevule. Ch'ella sbocchi a verità. Ch'elli sianu rispettatu l'usi pastureschi, è chi a terra servissi solu qui, à l'allevu, è à a pruduzzione agricula. À tempu ci vole à appacià è chi l'omi di bona vulintà si sintissinu. E cusì sia. https://t.co/Q3gzHrdAqB
— Jean-Félix Acquaviva (@JF_Acquaviva) December 29, 2018
Sulidarità è sustegnu à l’amicu Jean-Christophe Savelli.
O Corsica mea quantu si cambiata… https://t.co/0bLJm2Ljwn— J M MONDOLONI (@jmmondo) 28 décembre 2018
Revue de Presse
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