(Unità Naziunale Publié le 8 décembre 2018 à 13h48) Huit personnes dans le monde détiennent les richesses de la moitié la plus pauvre de l’humanité, selon « Une économie au service des 99 % », rapport de l’OXFAM publié en janvier 2017.
Le quinquennat d’Emmanuel Macron a débuté en s’inscrivant pleinement dans l’élan néolibéral dans lequel la planète est emportée depuis le début des années 1980.
Deux mesures peuvent résumer l’injustice sociale absolue qui constitue la matrice politique du Président français :
Elles concernent l’imposition du capital et de ses revenus au profit de ses amis milliardaires (10% des ménages et surtout les 1% les mieux dotés) :
– la suppression de l’impôt sur la fortune (coût estimé à 3,2 milliards d’euros/an),
– la suppression de la progressivité de l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers dite P.F.U ou « flat tax » (coût estimé à 1,3 milliards d’euros/an).
Le P.N.C comprend et soutient les gilets jaunes
Les plus modestes et les retraités ont été en revanche fortement pénalisés par la sous-revalorisation des prestations sociales, les coupes budgétaires sur les allocations logements, la sous-indexation des pensions et la hausse de la CSG.
L’annonce des dernières mesures sur la hausse de la fiscalité sur l’énergie et notamment les carburants a servi tout à la fois de catalyseur et de déclencheur.
Avec 1 habitant sur 5 vivant sous le seuil de pauvreté, la Corse possède la triste particularité d’être la région la plus pauvre (source INSEE).
Son relief montagneux et sa très faible densité de population (37 habitants au km2 contre une moyenne de 104 habitants/km2) rendent l’ile particulièrement sensible au coût du carburant, en raison du caractère vital du déplacement automobile.
Par conséquent, étant donné la situation de dépendance, de type colonial, dans laquelle est placée la Corse, la présence de groupes monopolistiques qui n’ont rien à envier à ceux que l’on voit prospérer ailleurs, et dans le droit fil de son projet de société qui milite pour la réduction des inégalités, l’importance de la solidarité redistributive et la justice sociale, le PNC soutient l’action des gilets jaunes.
Il est absolument nécessaire, de notre point de vue, que ce mouvement reste libre et qu’aucun de ses représentants ne tombe dans le piège des discussions stériles, ou des manœuvres dilatoires, avec le gouvernement.
Les revendications principales de ce mouvement – celles ayant pour objet de vivre décemment, de pouvoir éduquer ses enfants en leur donnant autant voire davantage que l’on a soi-même reçu ne peuvent rester insatisfaites.
Il conviendra toutefois que le mouvement des gilets jaunes soit attentif à ce que ses actions gênent le moins possible les catégories sociales et professionnelles déjà en souffrance et notamment les petits commerçants, les artisans, les TPE etc…, particulièrement en ces périodes de fêtes, qui constituent pour nombre d’entre eux l’essentiel de leurs revenus.
Alors qu’Edouard Philippe, premier ministre de la France, vient d’annuler sa visite en Corse sans aucune explication, le PNC considère qu’il est temps pour le mouvement National de réinvestir massivement le terrain des combats populaires. Aux graves problèmes de société largement dénoncés par le mouvement en cours s’ajoute ici, depuis des décennies, une problématique d’essence politique, celle d’un peuple qui doit pouvoir disposer de ses droits naturels et légitimes, sur sa propre terre.
La décision d’organiser une grande Conférence Sociale, le 18 décembre prochain, telle qu’annoncée par le Conseil Exécutif et la majorité territoriale s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Le PNC y sera naturellement présent, et défendra à cette occasion ses propositions.
Concilier la reconnaissance de nos droits nationaux et la dimension sociale de nos aspirations demeure, pour le PNC, un objectif stratégique.
PNC