U Rossu s’est procuré une importante intervention de notre camarade D BUCCHINI, Président de l’Assemblée de Corse, versée au débat de la DECENTRALISATION dans le cadre des Journées d’étude du CIDEFE à Porticcio ce Mardi 14 février 2012…vous la trouverez ci joint in extenso…
Chers amis et camarades,
En préalable, je tiens à vous remercier pour avoir choisi d’organiser cette journée de formation en Corse, consacrée à la Décentralisation comme moyen de rénover une République solidaire et citoyenne.
Comme vous le savez, notre île bénéficie d’un statut particulier et elle se prête donc volontiers à l’exercice qui consisterait à effectuer un bilan d’étape de ce processus, après trente ans d’application. Pour autant, la réflexion sur notre statut, ne peut être déconnectée du grand débat engagé au niveau national sur la relance de la décentralisation et qui concerne l’adaptation de nos institutions locales aux évolutions de la société.
Les forces de gauche ont combattu cette réforme qui, présentée comme une modernisation de l’organisation territoriale de la France, tourne, en fait, le dos à ses objectifs avoués –clarifier, simplifier, économiser – et, comme cela a été dit « complexifie tout et n’économisera rien ». Notre contestation ne signifie pas, cependant, le statu quo, comme le montrent l’organisation des « États généraux de la décentralisation » organisés par la nouvelle majorité sénatoriale ; et tout porte à penser que le changement espéré lors des élections présidentielle puis législatives sera l’occasion d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’organisation institutionnelle de notre pays.
Une telle perspective ne peut que nous agréer, nous, militants, élus ou sympathisants des formations composant du Front de Gauche, dont le programme prévoit, outre l’abrogation de la réforme de 2010, une nouvelle organisation du territoire dans laquelle l’État, garant de l’égalité des citoyens, nouerait de nouvelles relations avec des collectivités dont l’autonomie serait assurée.
De même qu’en 1981 le changement politique avait permis la rupture avec un centralisme devenu archaïque, 2012 pourrait être l’occasion de remettre nos institutions en phase avec l’intérêt général ; et, de même qu’en 1982, un statut particulier pour la Corse avait accompagné les lois nationales de décentralisation, l’Assemblée de Corse ne doit pas s’interdire de formuler, d’ici à 2014, des propositions pour rénover celui-ci.
On peut donc dire que nous nous trouvons, en quelque sorte, en interaction pour préparer cet « acte III de la décentralisation ».
Il est utile de partager nos expériences puis de confronter nos analyses, pour rechercher des voies d’amélioration que ce soit pour le droit commun ou pour les « statuts particuliers ».
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