Subir un processus de colonisation, un processus impérialiste, c’est être spolié de sa terre, de son histoire, de sa culture, de ses us et coutumes, afin d’être assimilé avec force et violence aux dogmes et aux axiomes de la pseudo-métropole, afin que les hommes, jadis libres, deviennent de vulgaires laquais du système coercitif et liberticide du système colonial.
Lorsque nous parlons de colonisation nous pensons bien évidemment à l’établissement de colonies de peuplement, à la spoliation de la terre, à la ségrégation entre le colon et le colonisé….autrement dit nous avons à l’esprit les effets matériels et visibles du processus colonial .
Néanmoins parmi les multiples armes du colonisateur, de l’impérialiste, il y en a une qui indubitablement est la plus sournoise et la plus subtile : l’éducation.
Lorsque les grandes nations européennes jadis colonisèrent les pays d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie, elles s’appuyèrent sur l’église, sur les missionnaires et sur les évangélisateurs.
L’évangélisation des nations sous le joug européen eut pour effet la destruction de l’identité nationale et historique des indigènes, une aliénation de la conscience des masses autochtones.
Aujourd’hui dans notre monde post-décolonisation, post-guerre froide, dans notre société globalisée et mondialisée, dans notre monde qu’un certain Francis Fukuyama considère qu’il est «la fin de l’Histoire, l’État français afin d’enrayer le processus de conscientisation politique et philosophique des dignes fils du peuple corse, octroie à l’Éducation nationale et à ses sbires le pouvoir des feu-missionnaires.
Dans les lieux d’apprentissage éducatif, sous l’obédience de la mère patrie les tenants du système éducatif français s’évertuent à modeler et à façonner les élèves corses sur le modèle français.
Ainsi, on abat, avec haine et violence, la particularité insulaire et la culture nationale afin que les élèves corses assimilent des valeurs, des notions qui leurs sont totalement étrangères. Ces valeurs sont mortifères, irrémédiablement si nous n’enrayons pas ce processus elles conduiront à la mort de la revendication identitaire.
Les sbires français ou francophiles du système éducatif ne cherchent pas éveiller et à éclairer les consciences, bien au contraire leur dessein est de faire sombrer les étudiants dans le nihilisme et dans l’obscurantisme idéologique. Il est vrai que pour l’État français il sera dans le futur plus simple de gouverner d’une main de fer, un peuple ayant sombré dans les profondeurs de l’obscurantisme, qu’un peuple d’idéologues farouches….cela est détestable et regrettable !
L’élève corse ne peut d’aucune manière assimiler les mêmes valeurs éducatives que l’élève alsacien ou normand, cela est une aberration!
Certes on nous a octroyé après de longues années le droit d’étudier dans les établissements scolaires français la langue corse, mais ce droit que nous avons si douloureusement obtenu n’est que l’arbre qui cache la forêt.
Outre le fait que le «corsisme» est réprimé dans le système éducatif par les valets locaux du système éducatif, il convient également d’affirmer que les dits professeurs français ou francophiles dans leur combat effréné contre l’hypothétique conscientisation politique des élèves corses, font l’apologie d’un certain individualisme tendant le plus souvent vers l’égoïsme au détriment des valeurs nobles que sont le collectivisme ( ne devant pas être compris au sens marxiste du terme ) et la solidarité.
La solidarité et l’esprit de fraternité furent toujours inhérents au peuple Corse, en témoigne notamment le fait que durant l’occupation aucun corse ne pratiqua la délation envers les juifs ce qui ne fut évidemment pas le cas sur le territoire français, néanmoins avec l’hégémonie destructive des sbires du système évangélisateur français, l’ensemble de ces valeurs qui jadis faisaient la force et l’union de notre peuple volent en éclat.
Les professeurs français et francophiles à chaque instant de leur exercice luttent avec passion pour prôner cet individualisme mortifère qui conduira indéniablement à une francisation du peuple corse ( cela est bien évidemment le dessein des hautes sphères politiques parisiennes ).
Il nous parait donc essentiel de pointer du doigt les maux engendrés par le système éducatif sur notre île. Dans cet article nous vilipendons bien évidemment les missionnaires français venus en terre conquise aliéner l’esprit du colonisé, néanmoins nous vitupérons également les professeurs «corses» mais par dessus tout francophiles, ces derniers étant aussi détestables que le modèle original !
Malgré tout, des professeurs, souvent d’obédience marxiste, venant de la métropole rejettent avec ferveur leur mission initiale et officieuse de corruption des élèves corses….de part et d’autre de la frontière politique et philosophique qui nous sépare de la France il y a des bons et des mauvais, des pêcheurs en eaux troubles et des ardents combattants pour la liberté des peuples.
Presenza Corsa
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