[Gwadloup] Elie Domota, porte parole LKP s’explique…

Basse-Terre, Capitale. Lundi 6 février 2012. CCN/LPSM. Que dit Domota, ou du moins que n’a-t-il pas déjà dit ? Le leader et porte parole LKP a toujours su entretenir de très bonnes relations avec les médias de la planète entière. C’est un excellent communicant. Il l’a d’ailleurs lui même reconnu, le 25 janvier, lors de l’émission  » C’ Dans la presse  » sur Canal 10. En effet, depuis 2009 et son irrésistible ascension médiatique, Domota est sans doute l’un des syndicalistes les plus connus de par le monde. Dans son édition du 4/2/12 notre confrère et partenaire « Le Progrès Social Magazine » (LPSM) lui a consacré un véritable dossier préparé et rédigé par Axelle Kaulanjan-Diamant. L’interview de Domota est à lire ci-dessous sur CCN.

Trois ans après les 44 jours, de quelle force de frappe et de proposition dispose encore LKP alors que la pwofitasyon reprend ?

Élie Domota : C’est clair, les accords ne sont pas du tout respectés. Que ce soit sur les prix, la formation des jeunes, le transport, l’aménagement du territoire, la santé, l’accompagnement des petites entreprises. Ça ne nous étonne pas, dans la mesure où, pour Lurel, Gillot et Mme Penchard, il s’agit de faire croire que ce qu’a fait le LKP et le peuple guadeloupéen, cela n’a servi à rien. Respecter les accords, ça aurait été faire du LKP une autorité du même niveau que l’État ; mais surtout discréditer et décrédibiliser totalement les élus. Ici, les socialistes et l’UMP se sont alliés afin de faire en sorte que les accords ne soient pas respectés. J’en veux pour preuve que la commission de suivi des accords est au point mort alors, que les accords prévoient de se réunir pour faire le point sur les avancées et continuer certaines négociations.

Quelles sont alors les relations du LKP avec les institutions et les politiques ? Parvenez-vous encore à vous en faire entendre ?

ÉD : Depuis plus d’un an et demi, le préfet, messieurs Lurel et Gillot, et Mme Penchard ne nous répondent pas. Nous avons donc un accord qui est signé, mais il n’est pas respecté. Non pas que le LKP ne le respecte pas. Ceux d’en face ne respectent pas leur accord. C’est d’autant plus troublant, et drôle en même temps, que l’on entend par personnes interposées, que Lurel dit que Sarkozy n’a pas respecté les accords, alors que, très simplement, ce non respect des accords n’est possible que grâce à une entente, en Guadeloupe, du Parti Socialiste et de l’UMP. En Guadeloupe, le PS et l’UMP, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

Mais si vous n’avez pas d’interlocuteurs, que peut vraiment le LKP ?

ÉD : Le LKP continue à communiquer à destination du peuple guadeloupéen et fait régulièrement le point de la situation. Nous, le LKP, n’allons pas nous arrêter au constat de non respect des engagements envers le peuple guadeloupéen. Tout ce que les officiels ne veulent pas faire, nous le faisons et invitons les Guadeloupéens à le faire avec nous. Rassemblons toutes les richesses créatrices que nous avons en Guadeloupe, ainsi que tous les projets innovants qui nous permettent d’aller vers la souveraineté. Souveraineté alimentaire, culturelle, industrielle, etc. Nous soutenons des initiatives nécessaires, qui vont dans le sens du développement économique et social, et qui créent de l’activité et de l’emploi. Nous avons déjà, par exemple, des contacts avec des artisans, des professionnels de l’agro transformation qui travaillent sur des ressources proprement guadeloupéennes et qui développent des choses intéressantes. Le LKP travaille aussi sur la question de l’école en Guadeloupe, tout en cherchant à proposer une pédagogie qui prenne en compte notre diversité sociolinguistique ainsi que notre ancrage caribéen.
Évidemment, toutes ces choses avancent doucement, car nous les faisons nous-mêmes et il n’y a pas de financements extérieurs. Mais le LKP ne cesse de travailler sur tous les domaines qui concernent la vie des Guadeloupéens.

Est-ce que le LKP est prêt à porter officiellement sa contribution au Projet Guadeloupéen de Société ?

ÉD : Aujourd’hui, il y a une perte de confiance totale en nos politiques. Premièrement, yo po jan mandé nou, en tant que LKP, ka nou ka vann. Yo pa palé ban nou ditou ditou. Je donne beaucoup de valeur à l’honnêteté. Et la confiance va de paire avec l’honnêteté. J’ai un courrier dans lequel M. Gillot me dit qu’il prendra l’initiative de réunir la Commission de suivi – je ne sais plus quand. Et, quelques temps après, je reçois un courrier signé de messieurs Lurel et Gillot qui me disent qu’ils ne réuniront plus la Commission de suivi et qu’ils ne nous parleraient pas. J’ai donc appelé Gillot, et il m’a dit qu’il avait vu Lurel et le Préfet qui lui ont demandé d’arrêter les discussions avec le LKP.

Vous ont-ils donné une raison argumentée pour cela ?

ÉD : Non. C’est finalement Laurent Bernier (ndlr : maire UMP de St François) qui m’a donné la raison, en tant que responsable de l’UMP. Je l’ai appelé, et très sèchement, il m’a appris, qu’ils avaient décidé de revenir aux anciennes pratiques. C’est-à-dire que les politiques et les institutions ne parlent plus au LKP en tant que collectif, mais qu’ils s’adresseraient désormais à chaque syndicat individuellement. Ils ne veulent plus entendre parler du LKP en tant fédération qui a réussi à unir des Guadeloupéens de tous âges, de toutes origines, de toutes catégories sociales, dans le cadre d’un projet, avec des objectifs. Ce Projet Guadeloupéen de Société, c’est finalement une façon, pour nos politiques, de préparer 2014. Il s’agit d’une petite compétition interne entre Gillot et Lurel pour 2014.

Source et suite de l’interview

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