(Unità Naziunale Publié le 10 octobre 2018 à 18h43) L’accident entre un cargo roulier de la Tunisia Ferries et un porte-conteneurs chypriote, propriété de la Cyprus Sea Lines, à 15 milles marins du Cap Corse, doit nous interpeller sur les dangers permanents que peut susciter le trafic maritime intense autour de la Corse, en matière d’environnement.
En effet, une nappe discontinue de fuel de 20 kms de long est aujourd’hui constatée.
Au-delà des discours rassurants du Ministre François De Rugy, lundi à Bastia, le mauvais temps annoncé pourrait avoir des conséquences de pollution sur le territoire du Parc Marin du Cap Corse et de l’Agriate.
Si cet accident spectaculaire ne concernait pas des navires transportant des matières dangereuses, il n’en demeure pas moins, pour Core In Fronte, que la sécurité maritime et la préservation de l’environnement marin et du littoral corse doivent faire l’objet de la plus haute protection.
Cela passe, entre autres, par une mise à disposition permanente, en Corse, de moyens d’intervention contre la pollution, afin de donner un caractère rapide à une opération en cas de nécessité urgente. Mais surtout, Core In Fronte demande une diminution du nombre de navires circulant dans le canal de Corse, en particulier des tankers, des méthaniers et autres chimiquiers, même si cela doit créer une délicatesse politique et juridique eu égard à la législation internationale sur les détroits maritimes.
Idem pour un autre secteur sensible de la Corse, les bouches de Bunifaziu, où, pour Core In Fronte, l’interdiction de passage pour les tankers doit s’appliquer à tous les navires, et non aux seuls pavillons français et italien comme cela est en vigueur depuis 1993.
La Corse ne peut se permettre d’être victime d’un désastre écologique.
Nous devons faire, collectivement, entendre notre voix pour dire que la préservation de notre environnement est une priorité absolue.
CORE IN FRONTE
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