Le 3 Juin 2010 [10h00] : (Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org – Corse – Lutte de Masse – Répression) Même si les interpellations politiques se font moins fréquentes depuis mars 2010, il n’en reste pas moins que la répression s’acharne sur nos militants et nos prisonniers politiques, une répression dont on parle peu puisqu’elle se passe « intra muros » et que ni la justice ni la police dans ce domaine ne s’empressent pas de communiquer à la presse ce qu’ils font à nos patriotes derrière les murs de leurs prisons. Ne parlons pas des humanistes qui oublient jusqu’à l’existence des prisonniers politiques, sorte de pestiférés dont il ne faut pas (trop) parler. Ce ne sont que des « michants terroristes »‘.
Depuis quelques années, il n’est pas rare que les familles de prisonniers fassent remonter des informations sur les conditions de détention de leurs proches quand ce n’est pas directement les concernés qui dénoncent les brimades et autres interdictions durant leurs détentions.
Il y a quelques mois en arrière Paul Istria, militant politique, qui avait été interpellé alors qu’il souffrait d’une maladie grave à la machoire et aux dents, n’avait pas eu de soin pendant plus de 8 mois. Marc Antoine Colleoni avait quant à lui soit accès à aucune activité, soit des privations de toutes sortes. Plus récement, c’est le cas d’Olivier Peretti, prisonnier politique condamné à 7 ans prison et rapproché à Borgu qui est visé par cette répression silencieuse. En effet non content de l’avoir transféré de la prison de Borgu en Corse à Bois d’Arcy à quelques mois de sa conditionnelle, il est actuellement privé de courrier, ses parloirs sont réduits à leur plus simple expression, et les journaux que l’ont lui apportait sont interdit au motif que la prison n’accepte pas de « journaux étrangers », à savoir le Journal de la Corse. Sa compagne n’a toujours pas de permis de visite, celui ci est refusé par le Juge Thiel en charge du « nouveau » dossier dans lequel Olivier Peretti a été mis en examen, incarcéré en préventive et déporté.
Si un directeur de prison a les corses dans le « nez », les prisonniers politiques tout comme les détenus corses peuvent s’attendre à des privations. Quand ce n’est pas le directeur de la pénitentiaire c’est le juge qui ordonne des privations afin de faire monter la pression et de faire craquer un militant. Il n’est pas rare pour les familles de prisonniers politiques d’arriver pour un parloir après des heures de voyages et de se le faire refuser pour différentes raisons… Il n’est pas rare non plus d’avoir des familles de prisonniers politiques au bord de la dépression quand ils constatent l’acharnement dont est victime l’un des leurs. ll n’est pas rare non plus que ces méthodes soient intentionnelles afin de briser des militants corses et de faire pression sur eux et sur leurs familles.
Comme si la privation de liberté ne suffisait pas.
l’attitude de l’administration pénitentiaire notamment celle de Fleury Mérogis en 2007 , qui avait refusé aux enfants des emprisonnés corses de participer a la fête des pères organisé dans cette prison, au prétexte de leur statut de prisonnier politique.
Dans tous les cas, le non rapprochement demeure pour nous une mesure discriminatoire de coercition envers des prisonniers déjà lourdement condamnés, et que cela pérennise une insupportable forme de torture blanche constituée par la pression psychologique de l’exil carcéral et qu’en même tant cela condamne à une double et injuste peine de nombreuses familles.
Carlu Santoni, qui a effectué la moitié de sa peine, subit les assauts répétés de la police-justice pour un fichage ADN. Comme il refuse de donner volontairement son adn, la police-justice l’a condamné en janvier dernier lors d’un procès à 15 jour de prison, décision de justice dont Charles Santoni a fait appel. Le 8 juin prochain, si ce verdict était maintenu, il perdrait de facto toutes ses réductions de peine et ne pourrait plus y avoir droit pour le restant de sa peine, à savoir 14 ans. alors qu’il est libérable dans 8 ans.
Carlu Santoni n’a toujours pas été rapproché… Il a fait une demande de rapprochement familial pour Borgu récemment mais le RAID s’y opposera. Il faut savoir que l’Etat soutien ses hommes et la vengeance fait parti intégrante du code de procédure pénale. Il y a d’abord la lourde condamnation (sans preuve), puis l’éloignement, et enfin le non rapprochement pour des raisons « d »Etat », sans compter les amendes civiles.
Charles subit ni plus ni moins qu’une vengeance d’Etat, celle de la punition, pour lui et sa famille.
On se souvient notamment qu’en 2004, il est resté 9 mois à l’isolement pour une prétendue tentative d’évasion de la Centrale de Moulin. L’isolement est une forme de torture blanche ou le détenu est enfermé en cellule 22 heures sur 24 heures avec seulement 2 heures de promenade dans une petite cours grillagée hautement surveillée.
La question de Charles Santoni pose néanmoins le problème de tous les condamnés à de longues peines, qu’il faudra bien un jour prendre en considération dans le cadre global d’une véritable solution politique au problème corse.
Il est clair que, même si la presse ne s’en fait pas écho, nos patriotes continuent de subir une répression silencieuse intra muros.
L’Etat Colonial n’a qu’un seul but casser du patriote, quelque soit les moyens choisis.
Azezzu dettu Annerbatu (pour Unità Naziunale)
Pour une solution politique et pour la libération de tous les prisonniers politiques ! Sustenite à LLN !
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